Une nouvelle salve de missiles russes s'abat en Ukraine, des bases aériennes russes visées

Avec des températures descendant en dessous de zéro, les attaques russes répétées ont laissé le réseau énergétique ukrainien au bord de l'effondrement et ont perturbé l'approvisionnement en électricité et en eau de millions de personnes au cours des dernières semaines. (AFP).
Avec des températures descendant en dessous de zéro, les attaques russes répétées ont laissé le réseau énergétique ukrainien au bord de l'effondrement et ont perturbé l'approvisionnement en électricité et en eau de millions de personnes au cours des dernières semaines. (AFP).
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Publié le Lundi 05 décembre 2022

Une nouvelle salve de missiles russes s'abat en Ukraine, des bases aériennes russes visées

  • Ces nouvelles frappes russes sur l'Ukraine interviennent le jour de l'entrée en vigueur du mécanisme de plafonnement du prix de vente du pétrole russe décidé par les Occidentaux
  • Lundi matin, le Kremlin a prévenu que cette nouvelle sanction n'aurait «pas d'impact» sur son offensive

KIEV: L'Ukraine a subi lundi une nouvelle salve meurtrière de missiles russes, entraînant de nouvelles coupures de courant et d'eau dans un pays déjà en crise énergétique.

Des bases aériennes russes, éloignées de la frontière entre les deux pays, ont par ailleurs été la cible, selon Moscou, de raids menés dans la journée par des drones ukrainiens, qui ont tué au moins trois soldats russes. Kiev n'a pas confirmé.

Ces nouvelles frappes russes sur l'Ukraine interviennent le jour de l'entrée en vigueur du mécanisme de plafonnement du prix de vente du pétrole russe décidé par les Occidentaux, qui tentent ainsi d'assécher la manne de Moscou pour financer son effort militaire.

Lundi matin, le Kremlin a prévenu que cette nouvelle sanction n'aurait "pas d'impact" sur son offensive.

Dans ce contexte tendu, le président russe Vladimir Poutine s'est affiché lundi à la télévision au volant d'une voiture traversant le pont de Crimée, infrastructure clef qui relie la Russie à cette péninsule ukrainienne annexée en 2014 par Moscou. Une explosion, imputée par le Kremlin à l'Ukraine, l'avait endommagé en octobre.

Quelques instants auparavant, les sirènes antiaériennes ont retenti à travers l'Ukraine qui "subit une huitième attaque massive de missiles par un Etat terroriste. Malheureusement, il y a déjà des dégâts sur l'infrastructure énergétique", a indiqué l'opérateur national, Ukrenergo.

Les alertes ont toutefois rapidement été levées et le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré que la défense antiaérienne de son pays était parvenu à "abattre la plupart des missiles" russes.

Selon l'armée de l'air ukrainienne, plus de 60 sur 70 missiles tirés par Moscou ont été détruits en vol.

Depuis l'automne, et une série d'humiliants revers, l'armée russe a multiplié les frappes contre les installations énergétiques ukrainiennes, si bien que l'essentiel de la population civile n'a de l'électricité que quelques heures par jour.

Des heures sans courant

Selon le chef adjoint de l'administration présidentielle ukrainienne Kyrylo Tymochenko, un premier bilan fait état d'au moins deux morts et trois blessés, dont un enfant.

En visite à Kiev, le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, a écrit sur Twitter, photo à l'appui, avoir dû rejoindre un abri anti-bombe et y poursuivre une réunion.

Les frappes russes ont provoqué de nouvelles coupures d'eau et d'électricité dans plusieurs villes et régions, alors que les températures hivernales sont bien installées.

En raison de ces frappes, Ukrenergo a averti que des coupures d'électricité en urgence allaient être appliquées dans toute l'Ukraine "pour maintenir l'équilibre entre la production et la consommation d'électricité". "L'électricité sera fournie prioritairement aux infrastructures essentielles", a ajouté Ukrenergo sur Telegram.

Plus tôt, le Premier ministre Denys Chmygal avait assuré que "le système énergétique du pays fonctionne et reste intact".

Avant même les nouvelles frappes, Ukrenergo avait qualifié lundi de "difficile" la situation concernant les approvisionnements en électricité.

A Borodianka, au nord-ouest de Kiev recouverte de neige et de verglas, de grandes tentes équipées de poêles à bois ont été installées pour permettre à la population de se réchauffer ou de cuisiner.

"L'électricité est coupée pendant quatre heures, parfois six heures", témoigne un de ses habitants, Serguiï, avant de déchirer les pages d'un livre pour confectionner un allume-feu.

«On a du bois»

A côté, un homme barbu découpe du bois avec une hachette, pendant qu'une femme roule de la pâte pour faire des petits pains farcis. Le feu ronronne, un samovar est posé sur le poêle pour réchauffer l'eau.

"Le plan est simple : on a du bois et on s'assied ici", reprend Serguiï. Mais il redoute des coupures encore plus longues qui seraient "très dures, surtout pour les enfants".

Les combats continuent aussi de faire rage sur la longue ligne de front. L'armée ukrainienne a ainsi annoncé lundi avoir repoussé, au cours des 24 heures précédentes, plusieurs attaques, notamment dans le secteur de Bakhmout, dans l'est.

A Moscou, en fin de journée, le ministère de la Défense a lui fait état d'attaques contre deux bases aériennes dans le centre de la Russie.

"Le régime de Kiev (...) a tenté d'effectuer des frappes avec des drones de conception soviétique sur la base aérienne de Diaguilevo dans la région de Riazan et celle d'Enguels dans la région de Saratov", indique le texte.

Le ministère accuse les forces ukrainiennes de chercher ainsi "à mettre hors service les avions russes de longue portée", utilisés pour les frappes sur les infrastructures énergétiques en Ukraine.

Si ces "drones à réaction" ont été interceptés par les systèmes russes de défense antiaérienne, leurs débris sont tombés sur le territoire des bases aériennes attaquées en y provoquant des explosions, tuant trois militaires, en blessant quatre et endommageant "légèrement" deux avions, selon le communiqué.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.