Retrait d'Afghanistan: Dominic Raab a «provoqué des décès» selon un rapport

L’ancien ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab (Photo, Reuters).
L’ancien ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab (Photo, Reuters).
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Publié le Mardi 06 décembre 2022

Retrait d'Afghanistan: Dominic Raab a «provoqué des décès» selon un rapport

  • Dominic Raab a été muté au ministère de la Justice à la suite de l'évacuation désastreuse des troupes britanniques en 2021
  • Raab fait également face à des allégations portant sur un comportement d'intimidation envers ses collaborateurs

LONDRES: Des Afghans sont morts à la suite des initiatives de l'ancien ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, lors du retrait désastreux des troupes britanniques d'Afghanistan, selon une réunion de hauts responsables, a rapporté lundi The Guardian.

Dominic Raab, qui est maintenant secrétaire à la Justice et vice-Premier ministre, fait face à des allégations selon lesquelles ses décisions lors du retrait étaient en partie responsables des piètres mesures d'évacuation organisées par le Royaume-Uni.

Selon le rapport, une réunion convoquée pour discuter de la conduite de Raab lors de l'évacuation de 2021 a été informée que «des gens étaient morts» en Afghanistan parce que l'ancien ministre des Affaires étrangères avait décidé de ne pas lire de nouvelles informations cruciales.

Raab fait également face à des allégations portant sur un comportement d'intimidation envers ses collaborateurs, affirmant qu'en tant que ministre des Affaires étrangères, il avait bloqué des communications importantes avec de hauts responsables du Bureau des affaires étrangères, du Commonwealth et du développement (FCDO). Au moment du retrait d'Afghanistan, Raab a fait l'objet de nombreuses critiques sur sa conduite personnelle lorsqu'il s’est rendu en vacances en Grèce au plus fort de la crise.

«Un directeur adjoint a transmis l'information très particulière selon laquelle, lorsque Raab était au FCDO, des personnes étaient mortes parce que les recommandations relatives à l'évacuation de l'Afghanistan avaient été retardées du fait qu’il n’avait pas aimé la présentation», a expliqué un responsable le 6 mai dernier.

Selon la même source, Raab était arrivé plusieurs heures en retard aux réunions avec les hauts responsables parce qu'il faisait de l'exercice. Le ministre a également inutilement «tancé et dénigré» ses collaborateurs, a indiqué le responsable.

Dans un témoignage séparé lors d'une enquête sur la conduite de Raab, l'ancien responsable du FCDO, Raphael Marshall, a déclaré que l'ancien ministre des Affaires étrangères avait mis «des heures à prendre position» dans des affaires hautement prioritaires.

En conséquence, certains Afghans qui auraient autrement pu quitter le pays ne sont pas arrivés à temps à l'aéroport de Kaboul pour prendre les vols à bord des avions britanniques, a-t-il ajouté.

«C'est une preuve supplémentaire qui indique que Dominic Raab a créé une culture malsaine au FCDO qui aurait pu mettre des vies en danger lors de l'évacuation désastreuse d'Afghanistan», a déclaré le ministre fantôme des Affaires étrangères.

Dominic Raab a été démis de ses fonctions et a reçu le portefeuille du ministère de la Justice à la suite du retrait d'Afghanistan. Il a toujours nié les allégations portées contre lui et s'est attribué une partie du mérite de l'évacuation par la Grande-Bretagne de près de 17 000 Afghans.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.