Voeux: Macron appelle à «l'unité de la nation», confirme la réforme des retraites en 2023

Le président français Emmanuel Macron est vu sur un écran alors qu'il prononce son discours télévisé du Nouvel An à la nation depuis l'Elysée, à Paris le 31 décembre 2022. (Photo, AFP)
Le président français Emmanuel Macron est vu sur un écran alors qu'il prononce son discours télévisé du Nouvel An à la nation depuis l'Elysée, à Paris le 31 décembre 2022. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 01 janvier 2023

Voeux: Macron appelle à «l'unité de la nation», confirme la réforme des retraites en 2023

  • Le chef de l'Etat a confirmé son intention de lancer rapidement la réforme du système de retraites, en vue d'une application « dès la fin de l'été» 2023
  • S'agissant de la menace de coupures d'électricité cet hiver, «c'est entre nos mains», a estimé le chef de l'Etat

PARIS:Emmanuel Macron a appelé samedi les Français à "l'unité" lors de voeux optimistes et combatifs pour 2023, dont il a confirmé qu'elle serait l'année de la réforme des retraites pour "travailler davantage".

Evoquant un "impératif d'unité de la nation", le chef de l'Etat a souhaité dans cette allocution télévisée de 19 minutes, devant la bibliothèque de son bureau personnel à l'Elysée, "vivre 2023 autant que possible en pays uni et solidaire".

"Si nous cédions à l'esprit de division qui nous presse de toutes parts, nous n'aurions à peu près aucune chance de nous en sortir dans un monde si rude, dans des temps si durs", a-t-il prévenu.

Enumérant les réussites du pays, le président a invité les Français, qu'il dépeint souvent comme trop pessimistes, à être "fiers". "Il nous faut nous munir de cette fierté et de cette confiance" pour affronter les défis de l'année à venir, a-t-il plaidé.

Et ces défis vont se matérialiser très rapidement.

Dès le 10 janvier, son gouvernement doit dévoiler le projet de réforme des retraites, axe phare de son programme lors de sa réélection au printemps.

Emmanuel Macron n'a rien dit de ses arbitrages, entre un report de l'âge de départ à 65 ans et une solution de compromis.

Mais il a confirmé sa détermination à faire "travailler davantage" les Français.

Bataille de la transition écologique
"Cette année sera en effet celle d'une réforme des retraites qui vise à assurer l'équilibre de notre système pour les années et les décennies à venir", et à "consolider notre régime de retraites par répartition", a-t-il déclaré.

Si les nouvelles règles "s'appliqueront dès la fin de l'été 2023", "l'allongement de nos carrières de travail sera progressif, il se fera par étapes sur près de dix ans" et "sera aussi juste en tenant compte des carrières longues, des carrières hachées, de la difficulté de certaines tâches, de certains métiers", a tenté de rassurer le chef de l'Etat.

Quelle que soit la formule choisie, elle devrait mécontenter les syndicats, décidés à se battre dans la rue contre toute mesure d'âge - sans qu'il soit possible, à ce stade, de prédire si cette mobilisation va se conjuguer avec d'autres colères pour se muer en explosion sociale.

"Ça va chauffer en janvier", a en tout cas réagi sur Twitter le fondateur de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon, mêlant prédiction d'une rentrée sociale agitée et constat sur un hiver particulièrement doux en cette période des fêtes, nouvelle illustration d'une année record en termes de températures.

Souvent critiqué pour la frilosité de son action en matière climatique, le chef de l'Etat a martelé que la France devait "gagner" la "bataille" de la "transition écologique", promettant d'"accélérer le déploiement des énergies renouvelables" en parallèle du "lancement de la construction de nouvelles centrales" nucléaires.

S'agissant de la menace de coupures d'électricité cet hiver, "c'est entre nos mains", a-t-il estimé. "Si nous continuons à économiser l'énergie comme nous le faisons depuis quelques mois" et si "nous continuons de remettre en service nos réacteurs nucléaires comme prévu, nous y arriverons", a-t-il assuré.

De la même manière, il a promis de continuer à être auprès des Français face à l'inflation et pour éviter un nouvel emballement du Covid.

Quant à la guerre en Ukraine, le président Macron s'est engagé à aider les Ukrainiens "sans faillir", "jusqu'à la victoire". "Nous serons ensemble pour bâtir une paix juste et durable."

cap réaffirmé ou «satisfaction présidentielle surréaliste»

Un Emmanuel Macron "déconnecté", une "satisfaction présidentielle surréaliste": les oppositions n'ont guère prisé, samedi, les vœux aux Français du chef de l’État, qui au contraire a pour ses soutiens réaffirmé son "cap" sur la "valeur travail".

"Le président de la République a rappelé son cap, et c’est très important", a réagi, sur BFMTV, la secrétaire d’État Marlène Schiappa.

Emmanuel Macron "a évoqué les Français comme un peuple de bâtisseurs. Il a également rappelé son attachement à la valeur travail. A douze reprises, le travail est revenu, ça reste son fil rouge, le fil rouge de ses deux quinquennats", a-t-elle poursuivi.

Si elle a, comme le chef de l’État, réaffirmé la "nécessité" d'une réforme des retraites, Mme Schiappa n'a pas voulu faire de "pronostics politiciens" sur un éventuel accord avec la droite.

Les réactions sont sévères au sein des oppositions. A droite, le président des Républicains Eric Ciotti a fustigé un "sixième exercice de voeux pieux, toujours démentis par l’impuissance, l’inaction et le manque de courage". Le chef de file des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a lui vu "un président déconnecté des préoccupations des Français et de solutions à y apporter".

Même sévérité chez Europe Écologie-Les Verts. Emmanuel Macron "nous a semblé totalement déconnecté, tant de l’histoire de notre pays que de la vie des Français", a jugé la nouvelle secrétaire nationale du parti écologiste, Marine Tondelier.

Génération de bâtisseurs
Au-delà des "inimaginables défis" provoqués par le conflit en Europe, l'occupant du 55, rue du Faubourg Saint-Honoré a tenté de retrouver les accents volontaristes du début de son premier quinquennat.

"C'est par notre travail et notre engagement" que nous résoudrons les problèmes qui nous font face, a-t-il martelé à près d'une dizaine de reprises dans une anaphore qui a scandé son discours.

"Soyons cette génération de bâtisseurs", a-t-il exhorté à l'adresse des Français pour se projeter vers deux chantiers-clés de son second quinquennat, l'école et la santé.

Dans les prochains mois, "vous verrez les premiers changements tangibles de la rénovation de notre école et de notre santé", a-t-il dit, formant des "voeux d'audace", "d'ambition collective" et "de bienveillance".

"Des crises, mes chers compatriotes, ensemble nous en avons tant surmontées. Je nous sais capables de relever celles qui sont devant nous", a-t-il conclu, misant aussi avec détermination sur une Europe qui "rassemble ses forces" pour "former un espace de paix, de liberté, de prospérité, de solidarité, de droits et de puissance".

"Il n’y avait pas beaucoup de Français qui attendaient grand-chose de sa prestation de ce soir, mais on est quand même déçu, parce qu’il y a, vraiment, moins que rien, et surtout il évite le principal", a réagi sur BFMTV le député Rassemblement national Sébastien Chenu, déplorant un "exercice d’auto-satisfaction".


Paris salue la conférence de New York et poursuit l’initiative avec Riyad

Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias lors d'une visite des entrepôts du Croissant-Rouge égyptien où est stockée l'aide destinée à Gaza, dans la ville frontalière égyptienne d'El-Arish, en Égypte, le 8 avril 2025. (AFP)
Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias lors d'une visite des entrepôts du Croissant-Rouge égyptien où est stockée l'aide destinée à Gaza, dans la ville frontalière égyptienne d'El-Arish, en Égypte, le 8 avril 2025. (AFP)
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  • Paris et Riyad poussent pour une reconnaissance collective de l’État palestinien
  • La France appelle à un cessez-le-feu, la levée du blocus et le désarmement du Hamas

PARIS: Sur fond de crise humanitaire d’une cruauté inqualifiable dans la bande de Gaza, le président Emmanuel Macron a annoncé une opération de largage de vivres conduite par la France, avec le soutien de la Jordanie, des Émirats arabes unis et de l’Allemagne.

« Face à l’urgence absolue, nous venons de conduire une opération de largage de vivres à Gaza », a déclaré le chef de l’État sur X, en remerciant les partenaires impliqués et saluant l’engagement des forces armées françaises.

Mais, de son point de vue, ces largages restent insuffisants : « Il faut qu’Israël ouvre un plein accès humanitaire », a-t-il insisté, réitérant l’exigence française d’une levée immédiate du blocus des aides.

Au-delà de la réponse d’urgence, Paris entend porter une initiative diplomatique structurante : la conférence internationale co-présidée à New York par la France et l’Arabie saoudite a marqué un tournant en posant un cadre politique ambitieux.

Cette conférence, tenue en l’absence des États-Unis et d’Israël, a réuni plus de 40 ministres et 120 participants, aboutissant à l’adoption d’un plan d’action en 42 points.

Malgré les réticences et le scepticisme ambiants, elle a permis l’émergence d’une dynamique inédite vers la reconnaissance de l’État palestinien et un processus de paix régional.

Le plan d’action validé à New York constitue désormais un socle politique partagé entre acteurs européens, puissances arabes, Union européenne et Ligue arabe.

Ce texte appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à la libération de tous les otages, à l’acheminement massif de l’aide humanitaire, mais surtout à la mise en œuvre concrète de la solution à deux États.

Il prévoit notamment un processus progressif de désarmement du Hamas, condition indispensable à la stabilisation durable de la région.

Pour la France, ce texte marque une rupture avec l’impasse diplomatique des dernières décennies et propose pour la première fois un mécanisme concerté de démilitarisation et de réintégration de Gaza dans le giron de l’Autorité palestinienne.

Le document évoque même la possibilité de confier les armes du Hamas à une tierce partie sous supervision internationale, afin de garantir qu’elles ne soient plus utilisées.

Ce volet, essentiel pour Israël, est aussi le fruit d’un consensus entre les États arabes partenaires, y compris ceux perçus comme proches du Hamas.

Sur le front politique, Paris se réjouit de l’effet de levier de la conférence : peu après, plusieurs pays — Portugal, Royaume‑Uni, Canada — ont annoncé leur volonté de reconnaître l’État palestinien, à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations unies en septembre.

Une coalition de volontaires est en train de se constituer : quinze États, aux côtés de la Ligue arabe et de l’Union européenne, ont d’ores et déjà signé une déclaration commune en ce sens.

La France espère ensuite entraîner d’autres partenaires européens, notamment l’Allemagne. « Nous continuons à travailler en E3 avec nos partenaires allemands et britanniques », indique une source haut placée.

Si Berlin reste prudent, des signes d’évolution apparaissent dans les récentes déclarations de sa ministre des Affaires étrangères. Paris entend maintenir ces échanges diplomatiques jusqu’à septembre.

Contrairement aux critiques israéliennes et américaines, la France affirme que cette dynamique de reconnaissance ne constitue pas un obstacle à la paix, mais un levier pour la relancer.

Le président Macron estime que cette reconnaissance, inscrite dans un cadre politique exigeant — avec une gouvernance palestinienne réformée et un désarmement du Hamas — peut rebâtir les conditions d’une solution durable.

Les ruptures des négociations avec le Hamas sont antérieures aux annonces de Paris, souligne-t-on à l’Élysée, et ne peuvent donc pas lui être imputées.

La reconnaissance collective envisagée en septembre serait également un signal fort en direction des modérés palestiniens, en particulier l’Autorité palestinienne, qui s’est engagée début juin à respecter une série d’exigences posées par la communauté internationale en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption.

Un des apports majeurs de la conférence de New York est l’introduction formelle de la question du désarmement du Hamas dans un cadre diplomatique multilatéral.

Jusqu’ici marginalisée ou qualifiée d’irréaliste, cette exigence est clairement codifiée dans le plan d’action. Des discussions sont en cours, y compris sur l’exil éventuel de certains cadres du mouvement auprès d’États tiers.

Le Hamas n’a pas accepté ces conditions, mais le message politique est clair : son isolement au sein du monde arabe s’accentue et sa marge de manœuvre se rétrécit.

Face à cette dynamique, Israël et l’administration américaine ont haussé le ton, estimant qu’une reconnaissance unilatérale de la Palestine constituerait une « insulte » aux victimes israéliennes du 7 octobre.

Le président américain Donald Trump a même imposé des sanctions ciblées contre certains membres de l’Autorité palestinienne et de l’OLP, en contradiction avec les efforts en cours pour renforcer cette autorité.

La position américaine révèle un décalage croissant avec une partie de la communauté internationale, y compris des alliés traditionnels, en raison de son soutien inconditionnel à Israël, malgré l’ampleur des pertes civiles à Gaza et la persistance de la colonisation en Cisjordanie.

Cet état de fait suscite déjà des interrogations en Europe, où des pays comme la Suède exigent, par exemple, le gel de la partie commerciale de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.

La France, de son côté, entend poursuivre cette dynamique au-delà de la conférence de New York. Un sommet est prévu les 21 et 22 septembre, juste avant l’Assemblée générale de l’ONU, pour réunir les États prêts à reconnaître collectivement la Palestine et à faire vivre ce nouveau cadre politique.

« Il s’agit d’une coalition inédite, qui repose sur un équilibre entre exigences sécuritaires et reconnaissance des droits politiques du peuple palestinien », souligne-t-on à Paris.

En réaffirmant l’exigence d’un cessez-le-feu immédiat, la levée du blocus humanitaire, la libération des otages, mais aussi le désarmement du Hamas et la mise en place d’un État palestinien souverain, la France, de concert avec l’Arabie saoudite, tente de reconstruire une architecture de paix.


La défiance à l'égard de Macron et de Bayrou au plus haut, selon un sondage Paris, France

Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
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  • La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat
  • Le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi

PARIS: La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat, tandis que le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi.

Près des trois quarts des Français interrogés (73%) affirment ne pas faire confiance au chef de l'Etat et la moitié (49%) va jusqu'à "ne pas lui faire du tout confiance", le niveau le plus élevé atteint de son second mandat, qu'il n'a dépassé qu'une seule fois depuis son arrivée à l'Elysée en 2017 au plus fort de la crise des gilets jaunes en décembre 2018.

Selon le sondage, seuls 21% des Français font confiance à Emmanuel Macron, soit un point de moins qu'en juin et 6 de perdus par rapport à mars.

Pour François Bayrou, qui a présenté à la mi-juillet les mesures d'économie prévues par le gouvernement dans son projet de budget pour l'année prochaine, la chute se poursuit avec seulement 12% des Français qui disent lui faire confiance, soit un nouveau record d'impopularité (-2 points).

La défiance à l'égard du chef du gouvernement a progressé, avec 80% des Français (+5 points en un mois) qui disent ne pas lui faire confiance et 56% qui affirment ne pas lui faire "du tout" confiance, soit un bond de 9 points depuis juin.

Au classement des personnalités, le RN Jordan Bardella conserve la première place avec 39% des Français (+3 points) qui ont une image positive de lui, devant l'ancien Premier ministre Edouard Philippe (37%) et Marine Le Pen (35%).

A gauche, le mieux classé est l'ancien président François Hollande qui s'installe en huitième position grâce à un bond de 6 points en un mois.

Sondage réalisé par internet les 29 et 30 juillet auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur entre 1,4 et 3,1 points.


Accord EU-USA: Bayrou juge que la France a été "un peu seule"

Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis
  • Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire"

PARIS: Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis, en marge d'un déplacement dans les locaux de Tracfin, organisme de lutte contre la criminalité financière, à Montreuil (93).

Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire", et qu'il fallait "un processus encore pas totalement élucidé de ratification" de cet accord.

"Il y a à vérifier quelle est la portée exacte de ces accords, et les Etats auront d'une manière ou d'une autre leur mot à dire", a-t-il ajouté.

"Je sais que toutes les autorités françaises, et en particulier le président de la République (Emmanuel Macron), ont été ceux qui se sont battus le plus contre des concessions qu'on considérait comme excessives", a-t-il affirmé avant de s'interroger: "Est-ce que nous avons été un peu seuls? Oui".

"Est-ce qu'on a le sentiment qu'à l'intérieur de l'Union européenne, des forces politiques et économiques étaient plutôt sur une ligne de trouver des accommodements? Oui", a-t-il ajouté, en estimant que de son point de vue, "la voie pour l'Europe est une voie d'affirmation et de résistance quand il faut et de fierté le plus souvent possible".

La classe politique française a été unanime à dénoncer l'accord conclu entre le président américain, Donald Trump, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui prévoit notamment une hausse de 15% des droits de douane sur les exportations européennes.

Le président Emmanuel Macron a déploré mercredi en Conseil des ministres que l'Union européenne n'ait pas été assez "crainte" dans ses négociations commerciales avec les Etats-Unis, affirmant que la France continuerait de faire montre "d'exigence et de fermeté" dans la suite des discussions.