Harry accuse Camilla de fuites « dangereuses» dans les médias

Le roi Charles III de Grande-Bretagne, en bas à gauche, Camilla, la reine consort, Meghan, la duchesse de Sussex et le prince Harry regardent le cercueil de la reine Elizabeth II placé dans le corbillard après les funérailles d'État à l'abbaye de Westminster, dans le centre de Londres, le lundi 19 septembre. 19, 2022. (AP).
Le roi Charles III de Grande-Bretagne, en bas à gauche, Camilla, la reine consort, Meghan, la duchesse de Sussex et le prince Harry regardent le cercueil de la reine Elizabeth II placé dans le corbillard après les funérailles d'État à l'abbaye de Westminster, dans le centre de Londres, le lundi 19 septembre. 19, 2022. (AP).
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Publié le Mardi 10 janvier 2023

Harry accuse Camilla de fuites « dangereuses» dans les médias

  • Dans son livre, Harry accuse William de l'avoir jeté au sol lors d'une dispute en 2019 concernant Meghan, qu'Harry avait épousée l'année précédente
  • Harry affirme que certains détails de conversations privées avec Camilla, l'épouse de son père, publiées dans les médias "ne pouvaient avoir fuité que" par elle

LONDRES: Avec son grand déballage de révélations et d'attaques contre la famille royale britannique, les mémoires du prince Harry sont arrivés mardi dans les rayons des librairies, près de trois ans après sa rupture avec la monarchie.

Les extraits les plus fracassants du livre --qui s'ouvre sur une scène suivant les funérailles en 2021 de son grand père Philip, époux d'Elizabeth II-- ont déjà été éventés dans la presse. Ils ont encore plombé, au Royaume-Uni, la popularité du fils cadet du roi Charles III, accusé de salir à des fins mercantiles une institution pour beaucoup sacrée.

Chez le libraire WHSmith de la gare londonienne de Victoria, les exemplaires de "Spare" ("Le Suppléant") ont quitté leur emballage de plastique noir dès minuit, sous les objectifs de journalistes plus nombreux que les clients.

Premier à attendre, Chris Imafidon, président d'une association dans l'éducation, est reparti avec trois exemplaires du livre où le duc de Sussex raconte comment son frère l'a jeté au sol, avoir tué 25 talibans en Afghanistan mais aussi avoir pris de la cocaïne ou avoir perdu sa virginité avec une femme plus âgée.

"Je veux vraiment être en mesure de voir quelle est sa perspective", a-t-il déclaré à l'AFP.

Sarah Nakana, experte en immobilier commercial âgée de 46 ans, veut "entendre son histoire de ses propres mots", estimant que la presse "radicalise" le public britannique contre le prince Harry.

Dès l'ouverture à 08H00 mardi, Caroline Lennon, 59 ans, a acheté un exemplaire à Piccadilly Circus à Londres entourée de dizaines de journalistes. "J'aime la famille royale, chacun d'eux, mais j'apprécie également Harry. Je n'aime pas cette guerre entre eux". Elle a également acheté la version audio du livre, lue par Harry: elle s'apprêtait à l'écouter, mardi, de retour chez elle, en buvant un thé chaud.

« Kidnappé »

A part en anglais, l'ouvrage est édité dans 15 autres langues. Il avait déjà été placé par erreur quelques heures jeudi dans des rayons de librairies en Espagne la semaine dernière, éventant ses principales révélations.

Les divisions au sein de la royauté britannique y apparaissent au grand jour, plongeant cette institution à l'influence planétaire dans la tourmente à peine quatre mois après la mort de la très populaire Elizabeth II et à quatre mois du couronnement de Charles III.

William, l'héritier du trône, son "frère bien aimé et ennemi juré", est sa principale cible. Mais le roi Charles III, chef d'Etat de 15 pays, n'est pas non plus épargné. Tout comme Kate, l'épouse de William, et Camilla, la reine consort.

Dans son livre, Harry accuse William de l'avoir jeté au sol lors d'une dispute en 2019 concernant Meghan, qu'Harry avait épousée l'année précédente.

Il accuse aussi son frère et son épouse Kate de "stéréotypes" envers Meghan, actrice américaine métisse, qui ont "créé un obstacle" pour l'accueillir dans la famille.

Harry affirme que certains détails de conversations privées avec Camilla, l'épouse de son père, publiées dans les médias "ne pouvaient avoir fuité que" par elle.

Le prince, âgé de 38 ans, a donné plusieurs interviews télévisées pour promouvoir et défendre son livre, depuis la Californie où il s'est exilé en 2020 avec son épouse Meghan. Il a assuré vouloir "se réapproprier" son histoire mais ne vouloir "blesser" personne.

Buckingham Palace n'a pas réagi aux déclarations du prince, mais des commentaires de sources "proches de la famille royale" ont commencé à apparaître dans la presse qui est en majorité très hostile aux "Sussex". L'une de ces sources a dit à The Independent que selon le roi, Camilla et William, la situation ne pourra pas s'améliorer car Harry a été "kidnappé par un culte de la psychothérapie et par Meghan".

Impopularité record

Charles III, la reine consort et l'héritier du trône sont "piégés" selon cette source: "Il est impossible d'avoir une conversation ou d'écrire une lettre à cause du risque que tout ce qu'ils disent soit mis dans le domaine public par Harry, potentiellement pour un bénéfice commercial". "Il y a une totale rupture de la confiance".

Dans The Sun, une source affirme que même si "Harry a épargné son père", "cela n'a que peu d'importance pour Charles, car il s'en est pris à Camilla", une "ligne rouge".

Les Britanniques semblent lassés de ce feuilleton princier. Selon un sondage YouGov, 64% des Britanniques ont une image négative de Harry.


Attentat de Sydney: le Premier ministre australien rend visite au «héros» de la plage de Bondi

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies. (AFP)
Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies. (AFP)
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  • Des images montrent Ahmed al Ahmed, un vendeur de fruits, se glisser entre des voitures garées pendant la fusillade, avant d'arracher son fusil à l'un des assaillants
  • Il a rapidement été salué en "héros" par les dirigeants australiens et étrangers, d'Anthony Albanese à Donald Trump

SYDNEY: Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies.

Dimanche soir, alors qu'une foule était rassemblée sur cette plage de Sydney pour la fête juive de Hanouka, un père et son fils ont ouvert le feu pendant une dizaine de minutes, tuant 15 personnes et en blessant 42 autres.

Des images montrent Ahmed al Ahmed, un vendeur de fruits, se glisser entre des voitures garées pendant la fusillade, avant d'arracher son fusil à l'un des assaillants. Il a rapidement été salué en "héros" par les dirigeants australiens et étrangers, d'Anthony Albanese à Donald Trump.

"Il allait s'acheter un café et s’est retrouvé face à des gens qui se faisaient tirer dessus", raconte M. Albanese après une visite au chevet de M. Ahmed.

"Il a décidé d'agir, et son courage est une source d’inspiration pour tous les Australiens."

L'homme a été touché plusieurs fois à l'épaule après s'être battu avec l'un des assaillants. M. Albanese rapporte qu'il devra "subir une nouvelle intervention chirurgicale" mercredi.

"Au moment où nous avons été témoins d'actes maléfiques, il brille comme un exemple de la force de l'humanité", a salué le Premier ministre. "Nous sommes un pays courageux. Ahmed al Ahmed incarne ce que notre pays a de meilleur."

Alité, des tubes dans le nez, M. Ahmed a brièvement remercié en arabe les personnes le soutenant, dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux mardi matin.

"J'apprécie les efforts de chacun (...). Puisse Allah vous récompenser et vous accorder le bien être", a-t-il déclaré, selon une traduction (en anglais) fournie par la chaîne publique turque TRT World.

Ce père de deux enfants, originaire de Syrie, vit en Australie depuis plus de 10 ans, selon les médias locaux.

Sa mère a déclaré lundi au média australien ABC qu'elle n'avait cessé de "culpabiliser et de pleurer" lorsqu'elle a reçu l'appel lui annonçant que son fils avait été blessé par balle dans "un accident". "Nous prions pour que Dieu le sauve", dit-elle.

Une collecte de fonds en ligne a récolté plus de 1,9 million de dollars australiens (1,1 million d'euros) de dons pour couvrir les frais médicaux de M. Ahmed.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".