Le suspect du meurtre de Kurosaki, extradé du Chili, est arrivé en France

Capture d’écran montrant Nicolas Zepeda, suspecté dans la disparition et probablement le meurtre de sa petite-amie japonaise Narumi Kurosaki à Besançon, en 2016 (Vidéo publiée par la justice chilienne sur YouTube/AFP)
Capture d’écran montrant Nicolas Zepeda, suspecté dans la disparition et probablement le meurtre de sa petite-amie japonaise Narumi Kurosaki à Besançon, en 2016 (Vidéo publiée par la justice chilienne sur YouTube/AFP)
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Publié le Vendredi 24 juillet 2020

Le suspect du meurtre de Kurosaki, extradé du Chili, est arrivé en France

  • Le Chilien Nicolas Zepeda, soupçonné d'avoir assassiné son ex-petite amie japonaise Narumi Kurosaki en 2016 à Besançon, est arrivé vendredi en France
  • Il pourrait être mis en examen pour assassinat après son extradition par le Chili

BESANÇON : Zepeda, 29 ans, a été remis à des policiers français à Santiago avant d'embarquer sur le vol Air France qui doit atterrir à Paris Charles-de-Gaulle vers 10H55 (08H55 GMT). L'unique suspect de l'assassinat de Narumi Kurosaki s’est vu notifier l'exécution de son mandat d'arrêt international à son arrivée. Les enquêteurs de la police judiciaire l'ont ensuite emmené à Besançon, où il doit être interrogé par la juge d'instruction en charge du dossier.Cette procédure d'extradition relance un feuilleton judiciaire qui tient en haleine les médias japonais depuis plus de trois ans et demi, tranchant avec la relative indifférence des Chiliens pour ce dossier.

"C'est le commencement d'une deuxième phase de l'instruction, avec peut être des rebondissements", a déclaré le procureur de Besançon, Etienne Manteaux. "Il va être présenté au juge d'instruction en vue de sa mise en examen éventuelle du chef d'assassinat. S'il est mis en examen, le parquet demandera à ce qu'un débat contradictoire se tienne pour un éventuel placement en détention". "La rapidité avec laquelle la justice chilienne, en plus dans un contexte de Covid, a répondu à notre demande d'extradition est exceptionnelle", a encore salué M. Manteaux.

"Hurlements de terreur"

Narumi Kurosaki, une étudiante de 21 ans, vivait sur le campus universitaire de Besançon, où elle a été vue pour la dernière fois le 4 décembre 2016. Nicolas Zepeda, fils d'une riche famille chilienne, était son ancien petit ami. Ils s'étaient rencontrés en 2014 au Japon, où il étudiait. Ce fils d'un magnat des télécoms en était tombé éperdument amoureux et l'avait même présentée à sa famille.

Selon l'enquête, peu avant la disparition de Narumi, les deux jeunes gens avaient toutefois pris leurs distances et l'étudiante japonaise avait débuté une nouvelle relation, suscitant la jalousie du Chilien, qui se trouvait alors dans son pays.

Etienne Manteaux s'était rendu en avril 2019 au Chili avec un magistrat instructeur et deux enquêteurs. Sept mois plus tard, il avait annoncé que l'enquête était "close" et justifiait "la demande d'extradition de Nicolas Zepeda pour qu'il comparaisse devant la cour d'assises de Besançon pour l'assassinat de Narumi Kurosaki". D'après les enquêteurs, Nicolas Zepeda s'était rendu début décembre 2016 à Besançon pour y voir la jeune femme. Le soir du 4 décembre, ils étaient rentrés ensemble dans le logement de Narumi. Cette nuit-là, selon le procureur, plusieurs étudiants ont entendu "des hurlements de terreur, des cris". Mais "personne n'a prévenu la police".

Produit inflammable et allumettes

D'après la géolocalisation de sa voiture de location, le 6 décembre 2016 à l'aube, le suspect s'était rendu dans une zone boisée à l'est de Dole (Jura), où les enquêteurs pensent qu'il s'est débarrassé du corps. Quelques jours plus tôt, le jeune homme, qui sera défendu par Me Jacqueline Laffont, ancienne avocate de Nicolas Sarkozy, avait acheté des allumettes et un bidon de produit inflammable. Malgré d'importantes recherches, le corps n'a jamais été retrouvé. L'ancienne procureure de Besançon Edwige Roux-Morizot avait évoqué à l'époque des faits un "profil envahissant et inquiétant" à propos du suspect.

Celui-ci dans un courrier envoyé aux autorités chiliennes, avait raconté être allé voir Narumi à Besançon début décembre 2016 et qu'ils s'étaient alors "rendu compte qu'ils étaient toujours amoureux". Il disait avoir passé une partie de la nuit du 4 au 5 décembre avec elle, mais affirmait être ensuite reparti seul.

La famille de Narumi "espère qu'il aura une ligne de défense différente", "retrouver le corps de Narumi, c'est tout ce qui leur importe", avait déclaré leur avocate, Me Sylvie Galley, à l'annonce de l'extradition du Chilien en mai.

Narumi était une étudiante brillante issue d'un milieu très modeste. Elle bénéficiait d'une bourse pour ses études au Centre linguistique appliqué (CLA) de Besançon. Le CLA a d'ailleurs rassemblé 4.500 euros de dons via une cagnotte en ligne afin d'aider financièrement la famille de la jeune femme à se rendre en France pour le procès.

L'avion à bord duquel a été extradé le Chilien Nicolas Zepeda a atterri à l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle à Roissy à 11H12, a indiqué vendredi une source aéroportuaire. Nicolas Zepeda "vient d'être pris en charge par les autorités françaises" à sa sortie de l'avion en provenance de Santiago", a précisé cette source. L'homme, âgé de 29 ans, unique suspect du meurtre de l'étudiante, a toujours nié en être l'auteur.


Consulat d'Iran à Paris: un homme interpellé après une alerte

La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
La police française a bouclé vendredi le consulat iranien à Paris suite à des informations selon lesquelles un homme menaçait de se faire exploser. (Reuters)
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  • En réalité, aucun explosif n'a été retrouvé «ni dans les locaux du consulat, ni dans le véhicule» du suspect, a annoncé la Préfecture de police de Paris, après l'interventionde la BRI (brigade de recherche et d'intervention)
  • «Selon les premiers éléments, il s'agit d'un homme né en 1963 en Iran», a poursuivi le parquet, ajoutant qu'il était sorti de lui-même du consulat

PARIS: Un homme a été interpellé vendredi après une alerte lancée par le consulat d'Iran à Paris. Un individu aurait été vu dans ses locaux "porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif", selon l'intitution.
En réalité, aucun explosif n'a été retrouvé "ni dans les locaux du consulat, ni dans le véhicule" du suspect, a annoncé la Préfecture de police de Paris, après l'interventionde la BRI (brigade de recherche et d'intervention), une unité d'élite de la police
Le parquet de Paris a également affirmé à l'AFP qu'"aucune matière explosive" n'avait été retrouvée "à ce stade, ni sur lui, ni sur place".
"Selon les premiers éléments, il s'agit d'un homme né en 1963 en Iran", a poursuivi le parquet, ajoutant qu'il était sorti "de lui-même" du consulat et qu'il "aurait proféré des menaces de passage à l'acte violent".
"Les vérifications et comptes-rendus se poursuivent afin de préciser la situation judiciaire", selon la même source.
L'affaire avait débuté vers "11H00" avec le signalement d'un homme qui "aurait été aperçu par un seul témoin entrant dans le consulat, rue de Fresnel, porteur d'une grenade ou d'un gilet explosif", avait rapporté un peu auparavant la PP à l'AFP.
En début d'après-midi un périmètre de sécurité avait été mis en place tout autour du consulat, situé dans le 16e arrondissement de Paris près du Trocadéro.
Le trafic sur les lignes de métro 9 et 6 desservant la station Trocadéro, la plus proche du consulat d'Iran, a été interrompu, pour des raisons de sécurité, comme l'a annoncé la RATP sur X.
Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez a mobilisé, outre la BRI, d'importantes forces de l'ordre, a constaté un journaliste de l'AFP sur place. Le préfet répondait à une "demande d'intervention" du consulat.
Le consulat et l'ambassade d'Iran partagent le même bâtiment, mais ont des entrées différentes: le 4 avenue d'Iena pour l'ambassade et le 16 rue Fresnel pour le consulat.
Après l'interpellation du suspect, le dispositif sécuritaire était toujours bien en place et une vingtaine de journalistes étaient présents, notamment des journalistes étrangers, selon le journaliste de l'AFP.
Deux camions de police bloquaient le croisement de la rue de la Manutention et de la rue Fresnel où se trouve le consulat d’Iran.
La France a relevé son dispositif Vigipirate en urgence attentat, son plus haut niveau, après l'attentat survenu en mars à Moscou dans une salle de spectacle.

 


JO-2024: environ 50 000 agents mobilisés dans la fonction publique d'Etat

Des pigeons survolent les anneaux olympiques installés sur l'esplanade du Trocadéro près de la tour Eiffel suite à la nomination de Paris comme hôte des Jeux olympiques de 2024, sont photographiés le 14 septembre 2017 à Paris. (Photo de LUDOVIC MARIN / AFP)
Des pigeons survolent les anneaux olympiques installés sur l'esplanade du Trocadéro près de la tour Eiffel suite à la nomination de Paris comme hôte des Jeux olympiques de 2024, sont photographiés le 14 septembre 2017 à Paris. (Photo de LUDOVIC MARIN / AFP)
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  • Le gros des effectifs mobilisés viendra de la police, 25 000 agents déployés, et de l'armée 20 000, a affirmé une source proche du dossier
  • Le ministère de la Transition écologique «aurait dépêché environ 1 500 agents» pour le plus grand événement sportif au monde

PARIS: Un peu moins de 50 000 agents de la fonction publique d'Etat, qui en compte 2,5 millions au total, seront particulièrement mobilisés pendant les Jeux olympiques (26 juillet-11 août), a-t-on appris vendredi.

Le gros des effectifs mobilisés viendra de la police (25.000 agents déployés) et de l'armée (20.000), a affirmé une source proche du dossier au lendemain d'une réunion de préparation des JO qui a réuni l'administration et les syndicats de fonctionnaires.

Selon les estimations présentées par l'administration au cours de cette réunion, le ministère de la Transition écologique "aurait dépêché environ 1.500 agents" pour le plus grand événement sportif au monde, poursuit cette source.

"Quelques centaines" seraient mobilisés à la Répression des fraudes (DGCCRF), "500 pour les Affaires étrangères", "500 à 600 agents pour les ministères sociaux et environ 700 agents pour le ministère de la Justice", a-t-elle énuméré.

Les chiffres "quasiment cristallisés" sont "encore susceptibles de bouger à la hausse", a-t-elle ajouté.

Dans une instruction envoyée en mars aux ministères, la Direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP) leur demandait de recenser avant le 31 mars les agents "dont la présence est indispensable pendant la période de préparation ou de déroulement des Jeux".

Au cours de la réunion de jeudi, quatre points ont été abordés: l'organisation des Jeux, le dialogue social, les modalités d'organisation du travail pendant les JO et les mesures d'accompagnement pour les agents mobilisés (places en crèche, garde d'enfants...).

La CGT et FO, les deux premiers syndicats de la fonction publique qui ont tous deux déposé des préavis de grève couvrant la période des Jeux olympiques et paralympiques (28 août-8 septembre), n'étaient pas présents à la réunion.

Dans un message à l'AFP, la patronne de la CGT des agents de l'Etat, Céline Verzeletti, demande à rencontrer le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, "pour échanger sur un socle commun et contraignant" de mesures d'accompagnement pour les agents mobilisés, dans les trois branches du secteur public (Etat, hôpitaux, collectivités locales).

Mécontent de la politique salariale du gouvernement pour les fonctionnaires, FO a suspendu sa participation aux réunions avec le gouvernement et l'administration jusqu'à la fin avril, où le syndicat doit être reçu par le cabinet du Premier ministre Gabriel Attal.


France: décès d'une adolescente en marge d'une attaque au couteau devant une école

Des élèves et des parents se rassemblent devant une école parmi les forces de police de la ville de Souffelweyersheim, dans l'est de la France, après que deux filles ont été blessées lors d'une attaque au couteau devant l'école le 18 avril 2024. (Photo, AFP)
Des élèves et des parents se rassemblent devant une école parmi les forces de police de la ville de Souffelweyersheim, dans l'est de la France, après que deux filles ont été blessées lors d'une attaque au couteau devant l'école le 18 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • Jeudi après-midi, une alerte avait été lancée par le directeur de l'école primaire de la commune après que deux écolières eurent été attaquées au couteau à l'extérieur de l'établissement
  • Vendredi matin, plusieurs policiers étaient en faction devant l'établissement, où les surveillants faisaient entrer les collégiens

SOUFFELWEYERSHEIM: Une adolescente de 14 ans a été victime d'un arrêt cardiaque lors du confinement de son collège consécutif à une attaque au couteau jeudi dans une école attenante dans un village au nord de Strasbourg (est de la France).

La jeune fille "avait été secourue par des enseignants qui très vite ont appelé les services de pompiers" dans la commune de Souffelweyersheim, en Alsace, mais "elle est décédée en fin d'après-midi", a expliqué vendredi à l'AFP le recteur d'académie, Olivier Faron.

"C'est avec une infinie tristesse que j'ai appris le décès d'une jeune collégienne, victime d'un arrêt cardiaque lors de la mise en sûreté en marge de l'attaque au couteau à proximité de son établissement", a réagi auprès de l'AFP la ministre française de l'Education nationale, Nicole Belloubet.

"La perte d'une jeune vie, pleine de promesses et d'avenir, est une tragédie qui me bouleverse, qui nous bouleverse. Dans la douleur, toute l'Education nationale est auprès des siens".

Jeudi après-midi, une alerte avait été lancée par le directeur de l'école primaire de la commune après que deux écolières eurent été attaquées au couteau à l'extérieur de l'établissement par un individu présentant des antécédents psychiatriques.

Outre l'école, le collège, distant de quelques dizaines de mètres, a également été confiné.

"Nous avons mis en place la procédure de confinement. Les enseignants l'ont fait de manière extrêmement précise et rigoureuse et malheureusement cette collégienne a connu un épisode de stress très fort qui a abouti à cet arrêt cardiaque", a indiqué le recteur.

Vendredi matin, plusieurs policiers étaient en faction devant l'établissement, où les surveillants faisaient entrer les collégiens.

"Aucune solution parfaite" 

"(Mon fils) est autonome, il fait le trajet tout seul à vélo normalement, mais là, faire le trajet ce matin lui faisait peur. On est juste venu récupérer ses affaires et je vais le garder avec moi aujourd'hui. Il a eu du mal à s'endormir hier soir", a expliqué à l'AFP Deborah Wendling, mère d'un élève du collège.

"Le confinement a été mené presque plus sous forme de jeu à l'école primaire, mais ici ça a été peut être un peu trop direct", a-t-elle ajouté. "Lui pensait qu'il y avait une personne armée dans le collège. Ils entendaient des portes claquer, mais en fait c'était juste les autres classes qui se confinaient aussi".

Lorsque l'alerte a été donnée, les classes ont fermé leurs portes et les élèves se sont dissimulés sous les tables. L'auteur de l'attaque au couteau n'est entré dans aucun établissement.

"Des investigations devront être menées afin de déterminer dans quelles conditions cet arrêt (cardiaque) est intervenu", a déclaré jeudi la procureure de la République de Strasbourg, Yolande Renzi.

"Il n'y a aucune solution parfaite et nous analyserons en profondeur ce qui s'est passé. S'il y a des enseignements à tirer, nous les tirerons. Mais les enseignants ont vraiment fait le nécessaire", a commenté le recteur.

Motivation de l'assaillant inconnue 

"Nous sommes atterrés, sans voix", a déclaré Georges Schuler, maire de Reichstett, commune de résidence de la collégienne. "Je ne peux pas vous dire si cette jeune fille présentait une pathologie cardiaque ou pas".

La présence de la gendarmerie aux abords des établissements scolaires a été renforcée, selon la préfecture du Bas-Rhin.

Les deux fillettes visées lors de l'attaque présentent des "blessures physiques légères" et ont rapidement quitté l'hôpital, selon le parquet de Strasbourg.

L'assaillant, âgé de 30 ans, a été interpellé.

Une enquête pour "tentatives d'homicides volontaires sur mineures de 15 ans (et rébellion)" a été ouverte.

"Les motivations du principal suspect demeurent inconnues à ce stade", a précisé le parquet, évoquant des "fragilités psychiatriques".