Catherine Deneuve tourne en pleine jungle pour deux débutants

Catherine Deneuve, présidente du jury du 45e Festival de Deauville le 14 septembre 2019. (Lou BENOIST/AFP)
Catherine Deneuve, présidente du jury du 45e Festival de Deauville le 14 septembre 2019. (Lou BENOIST/AFP)
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Publié le Vendredi 24 juillet 2020

Catherine Deneuve tourne en pleine jungle pour deux débutants

  • Truffé de gags, le premier long-métrage d’Hugo Benamozig et David Caviglioli met en scène un anthropologue débutant (Vincent Dedienne) qui tente d’échapper en pleine jungle à l’emprise de sa mère (Catherine Deneuve)
  • Dans le film qui sort en salles mercredi en France, Deneuve débarque en pleine jungle, comme un lointain écho à l'un de ses rôles les plus marquants, dans "Le Sauvage", de Jean-Paul Rappeneau

PARIS : Convaincre Catherine Deneuve de tourner un premier film, pendant un mois, au cœur d'une forêt tropicale : mission improbable mais accomplie pour deux réalisateurs trentenaires avec "Terrible Jungle", comédie qui sort mercredi. En écrivant le scénario de ce long-métrage truffé de gags, l'histoire d'un anthropologue débutant (Vincent Dedienne) qui tente d'échapper, en pleine jungle, à l'emprise de sa mère, Hugo Benamozig et David Caviglioli ont tout de suite pensé à l'icône du cinéma français, 76 ans, et plus de 100 films au compteur.

Pour contraster avec le personnage de Vincent Dedienne, explorateur naïf à la Tintin, les deux Parisiens, amis de lycée, imaginent alors une "super Deneuve, une dame extrêmement intimidante et très sûre d'elle, qui a l'air de tout maîtriser dans sa life", explique Hugo Benamozig. Mais sans vraiment y croire. "Au maximum, on pensait donner Deneuve en référence à une autre actrice", s'amuse son comparse et co-réalisateur David Caviglioli, journaliste culturel passé derrière la caméra pour l'occasion. "On n'y croyait tellement pas qu'on a dit "envoyons-lui le scénario, on passera à autre chose et on fera notre deuil de ça", embraye Hugo Benamozig, qui a suivi des études de scénario et réalisé des courts-métrages. "Mais le mercredi suivant, on allait déjeuner avec elle. Là, tu passes la journée la plus stressante de ta vie!".

A la grande surprise des trentenaires, après un repas cordial, l'affaire est dans la poche. "Je crois qu'elle a aimé le défi, l'idée de le faire", avance David Caviglioli. Son comparse salue son "courage" de partir à "12.000 kilomètres pour tourner avec une équipe qui a en moyenne 33 ans d'âge, où elle ne connaît personne". Sur l'île de la Réunion, où est tourné pour des raisons pratiques ce film censé se dérouler en Guyane, les réalisateurs se régalent à diriger Catherine Deneuve. "Tu as tout d'un coup toute la cinématographie du monde qui t'arrive dessus (mais) tu ne te poses pas du tout de questions", raconte M. Benamozig : "elle a cette petite magie qui fait que tu n'es pas du tout encombré par sa présence quasi-mythologique". Et "tu peux lui dire des choses. Enfin, en la vouvoyant évidemment !".

"Tellement plus pro"

A l'écran, Deneuve débarque en pleine jungle, comme un lointain écho à l'un de ses rôles les plus marquants, en duo avec Yves Montand dans "Le Sauvage", de Jean-Paul Rappeneau. Les réalisateurs ont revu ce film de 1975 mais soulignent que "les personnages sont très éloignés" de ceux de "Terrible Jungle". En grande bourgeoise hautaine, Deneuve y maximise l'effet comique avec ses moues dédaigneuses, face à un commandant de gendarmerie benêt (Jonathan Cohen) ou à des indigènes au mode de vie bouleversé par la mondialisation.

"Elle est tellement plus pro que nous", s'incline Hugo Benamozig. "Au niveau technique aussi, elle a vu venir des problèmes à des milliers de kilomètres d'avance !". Dès le premier rendez-vous, Deneuve s'est inquiétée de la façon dont les réalisateurs comptaient conduire les imposants générateurs électriques du tournage en pleine forêt... Un jour de pluie diluvienne, face à un chef opérateur dans la boue jusqu'aux genoux, le duo, "dans une galère horrible", se mordra les doigts de ne pas avoir pris l'avertissement plus au sérieux !

En un mois de compagnonnage, les réalisateurs n'ont pas la prétention d'avoir percé à jour le mythe Deneuve, qui a depuis été victime d'un accident vasculaire, fin 2019. Rétablie, elle a repris les tournages cet été, avec un film d'Emmanuelle Bercot, "De son vivant". "En fait on ne la connaît pas bien. On n'est jamais devenus intimes", reconnaît David Caviglioli. "Un soir, elle m'a dit que tous ses amis lui demandaient "Mais pourquoi tu vas dans la jungle avec ces jeunes ? ", se souvient son co-réalisateur : elle leur répondait simplement "qu'elle le sentait bien et que ça l'amusait".


Le Louvre: une exposition inédite met en lumière la grandeur des Mamlouks

Quelque 260 chefs-d’œuvre, répartis sur cinq sections thématiques dans le Hall Napoléon, retracent deux siècles du règne de cette dynastie, engagée dans le mécénat de l’art, la littérature et les sciences.  (AFP)
Quelque 260 chefs-d’œuvre, répartis sur cinq sections thématiques dans le Hall Napoléon, retracent deux siècles du règne de cette dynastie, engagée dans le mécénat de l’art, la littérature et les sciences. (AFP)
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  • Ce sultanat embrasse un vaste territoire qui comprend l’Égypte, le Bilad al-Sham (Syrie, Liban, Israël/Palestine, Jordanie), une partie de l’est de l’Anatolie et le hijjaz en Arabie où sont situées La Mecque et Médine
  • Mais son histoire ne saurait se limiter à ses conquêtes et faits d’armes, car sa culture tout aussi complexe et sa société participent d’une époque médiévale méconnue et singulièrement mouvante

PARIS: Du 30 avril au 28 juillet, le musée du Louvre lève pour la première fois le voile sur une dynastie méconnue en France à travers une exposition inédite consacrée aux Mamelouks.

Quelque 260 chefs-d’œuvre, répartis sur cinq sections thématiques dans le Hall Napoléon, retracent deux siècles du règne de cette dynastie, engagée dans le mécénat de l’art, la littérature et les sciences.

Esclaves militaires d’origine majoritairement turque puis caucasienne, les Mamelouks ont construit leur légende sur leur puissance guerrière. 

De 1250 à 1517, le sultanat mamelouk a vaincu les derniers bastions des croisés, combattu et repoussé la menace des Mongols, survécu aux invasions de Tamerlan et maintenu à distance ses menaçants voisins turkmènes et ottomans avant de succomber à l’expansionnisme de ces derniers.

Ce sultanat embrasse un vaste territoire qui comprend l’Égypte, le Bilad al-Sham (Syrie, Liban, Israël/Palestine, Jordanie), une partie de l’est de l’Anatolie et le hijjaz en Arabie où sont situées La Mecque et Médine.

Mais son histoire ne saurait se limiter à ses conquêtes et faits d’armes, car sa culture tout aussi complexe et sa société participent d’une époque médiévale méconnue et singulièrement mouvante.

 Une société plurielle où les femmes comme les minorités chrétiennes et juives ont une place, une sorte d’épicentre où convergent l’Europe, l’Afrique et l’Asie et au sein duquel les personnes et les idées circulent au même titre que les marchandises et les répertoires artistiques.

C’est cette diversité et cette richesse que retrace le parcours de l’exposition, répartie en cinq sections, elle plonge le visiteur dans plusieurs espaces d’immersion, détaille l’identité mamelouk, leurs cultures, ainsi que leur ouverture et leurs échanges avec le monde environnant.

La première section met en lumière le tempérament des sultanats Mamelouks, bâtisseurs et mécènes, engagés entre eux dans une compétition de chantiers de construction, dont les vestiges ont marqué la ville du Caire, haut lieu de leur pouvoir.

Cette section propose un dispositif immersif réalisé à partir de photographies du complexe funéraire du sultan Qalawun, dont le règne est considéré comme l’âge d’or du règne Mamelouks.

Elle se compose, d’un hôpital, d’une « madrasa » et du mausolée du souverain, lequel est considéré comme l’un des édifices les plus somptueux du Caire médiéval, avec des murs couverts de panneaux de mosaïque et un sol incrusté de marbre.

 Une grande place est consacrée aux Mamelouks en tant que protecteurs des lieux saints, un prestige qui leur permet de se présenter comme les défenseurs de la foi, et leur confère la charge d’assurer le bon déroulement du pèlerinage.

 Ainsi, ils en profitent pour réaliser des travaux d’embellissement de la Mecque, et Médine, les deux villes saintes.

Une des pièces phare de cette section est une clé de la Ka’aba gravée au nom du sultan Farah destinée à ouvrir l’unique porte du lieu saint.

Cette clé, conservée par le Louvre, est recouverte de transcriptions coraniques en langues arabes, elle constitue un objet hautement symbolique qui désigne les Mamelouks comme les plus légitimes souverains musulmans de l’époque.

La société Mamelouks diverse, arabophone et largement islamisée est également mise en valeur par la présentation de vestiges, de l’importante communauté chrétienne ainsi que des petites communautés juives.

Leur culture, militaire et religieuse entièrement tournée au service de l’empire est éclairée dans l’une des sections, à travers des armures militaires finement tissées et incrustées d’inscriptions d’or, de lampes en verre soufflé émaillées et dorées, de pupitres marquetés d’ivoire et un Coran monumental de la moitié du 14ème siècle manuscrit en encre, pigments et or.

Les Mamelouks sont par ailleurs au cœur des échanges entre orient et occident, la position stratégique de leur sultanat dans le commerce des épices et leur domination sur les lieux saints du Hijaz et de la Palestine leur permet de jouer un rôle de pivot au croisement de nombreux itinéraires marchands, diplomatiques et spirituels.

C’est ainsi que dès la fin du 13ème les Mamelouks et les Européens signent des accords de commerce, instaurant des échanges fructueux et durables révélés dans la quatrième section de l’exposition.

La grande vitalité du sultanat, sa frénésie constructrice et l’intensité de ses échanges contribuent à l’essor d’un art florissant est luxueux dévoilé dans la dernière section, où se côtoient des boiseries sculptées égyptiennes, des objets en métal cuivré et argenté de Syrie, des pièces d’artisanat du Mossoul en Irak, sans oublier les manuscrits et les textiles finement brodés.

Par leur énergie, les Mamelouks, des esclaves étrangers à la terre d’Égypte, arrachés à leurs familles et formés dans les casernes, ont façonné l’un des âges d’or les plus brillants de l’histoire islamique.

Dans leur société singulière, diversité et mobilité étaient érigés en véritables règles de vie. 

 


Le matcha pour tous : un thé vert devenu tendance en Arabie saoudite

Autrefois cantonné au thé de cérémonie au Japon, le matcha gagne aujourd'hui en popularité en Arabie saoudite. (AN Photo Waad Hussain)
Autrefois cantonné au thé de cérémonie au Japon, le matcha gagne aujourd'hui en popularité en Arabie saoudite. (AN Photo Waad Hussain)
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  • L'essor du thé japonais dans le Royaume est un changement culturel, une tasse verte à la fois

RIYAD — Longtemps réservé aux cérémonies traditionnelles au Japon, le matcha trouve aujourd’hui sa place dans le quotidien des Saoudiens. Cette popularité croissante s’explique par l’intérêt grandissant pour les tendances bien-être, l’évolution des tendances gustatives et l’essor d’un mode de vie plus conscient.

Les données confirment cette tendance. Selon un récent rapport d'IMARC Group, le marché saoudien du thé vert, qui comprend le matcha, était évalué à 140,14 millions de dollars et devrait atteindre 229,24 millions de dollars d'ici à 2033.

Les importations de thé vert conditionné ont presque doublé en valeur entre 2020 et 2023, ce qui suggère un appétit croissant pour les boissons haut de gamme axées sur la santé.

Cette demande croissante se reflète dans les menus des cafés et sur les réseaux sociaux du Royaume. Les Matcha lattes, autrefois réservés aux cafés spécialisés, sont désormais présents dans les cafés branchés et dans les cuisines des particuliers.

Qu'il soit servi glacé dans des tasses en verre élégantes ou fouetté à la maison avec du lait d'avoine, le matcha est plus qu'une boisson. C'est un état d'esprit, une déclaration personnelle et, pour beaucoup, une façon plus saine de commencer la journée.

À Dammam, Sara Anas, 19 ans, se souvient de sa première dégustation de matcha en 2019. "Mon père aime découvrir de nouvelles saveurs. Le goût n'était pas très bon au début, mais lorsque le matcha est devenu populaire en 2021, j'ai eu envie de le goûter à nouveau dans les cafés locaux," a-t-elle lancé.

Aujourd'hui, elle en boit presque tous les jours. "Cela peut paraître bizarre, mais je n'ai pas l'impression que c'est lourd pour mon corps comme le café. Je me sens plus à l’aise et j'ai plus d'énergie."

Anas fait partie d'un groupe démographique en pleine expansion. À Riyad, Amal Al-Mutairi, 26 ans, commence son jour par un matcha. "Je le préfère glacé avec du lait vanillé pour que le goût soit plus doux et plus léger", a-t-elle affirmé.

Pour elle, l'attrait du matcha a commencé par la lecture de ses bienfaits. "Le matcha me donne de l'énergie calme sans la nervosité ou l'effondrement que je ressens habituellement après avoir bu du café. Il m'aide également à me concentrer plus longtemps."

Cette énergie calme et concentrée - souvent décrite comme une expérience de caféine "plus propre" - a rendu le matcha particulièrement populaire auprès des étudiants et des professionnels.

Pour Anas, il s'agit d'un élément essentiel du campus. "C'est indispensable avant les cours ! Il me donne l'énergie nécessaire pour continuer ma journée à l'université", a-t-elle déclaré.

Mais le matcha est plus que fonctionnel. Il est devenu un mode de vie, adopté à la fois pour ses vertus de bien-être et pour son charme visuel.

À l'échelle mondiale, l'essor du matcha s'inscrit dans le cadre d'un boom plus large du bien-être. La production japonaise de matcha a augmenté de 185% entre 2010 et 2023, et la demande est aujourd'hui si forte que les fournisseurs annoncent des pénuries. Les principaux producteurs japonais ont commencé à limiter les exportations pour répondre aux besoins nationaux.

L'attrait du matcha pour la santé n'est pas qu'un effet d'annonce. Riche en antioxydants - en particulier un composé appelé EGCG - des études suggèrent qu'il peut réduire l'inflammation, soutenir la santé cardiovasculaire et aider les fonctions cognitives.

Une récente étude saoudienne a également révélé que plus de la moitié des participants pensaient que le matcha pouvait contribuer à la gestion du poids et à l'équilibre de la glycémie.

Les experts soulignent toutefois que la modération est de mise. Une consommation excessive de matcha peut interférer avec l'absorption du fer et n'est pas recommandée pour tout le monde.

Le rituel de la préparation du matcha, en particulier pour ceux qui le fabriquent eux-mêmes, fait désormais partie d'une évolution plus large vers un mode de vie lent et intentionnel, auquel de nombreux jeunes Saoudiens adhèrent.

Ce rituel est profondément personnel pour Leen al-Zamil, 27 ans, qui a fait du matcha une curiosité et un plaisir quotidien. "J'étais curieuse au début et honnêtement, je détestais ça, mais je pense que c'est parce que c'était chaud. Je l'ai préféré froid avec du sirop de vanille et du lait d'avoine. Je ne peux certainement pas le boire seul", a-t-elle révélé. 

Aujourd'hui, elle ne peut pas passer une journée sans en boire. "Parfois, elle en boit deux fois ou plus. "J'aime sa couleur... J'apprécie chaque étape de sa préparation et son goût est si bon. Il me rend de bonne humeur."

Mme al-Zamil n'est pas la seule à considérer le matcha comme plus qu'une simple boisson.

Pour Mona Abdullah, 28 ans, le matcha est bien plus qu’une boisson : c’est un remède. "En tant que personne atteinte du syndrome du côlon irritable, le café me cause souvent des inconforts prolongés. Le matcha, lui, m’apporte une énergie stable sans effets secondaires. J’ai arrêté le café depuis trois mois, et je suis convaincue que le matcha est une meilleure source de caféine que le café noir", a-t-elle confié.

Le syndrome du côlon irritable est une affection digestive courante. De nombreuses personnes atteintes du syndrome de l'intestin irritable trouvent que le café, avec son acidité et sa forte teneur en caféine, peut déclencher des malaises, ce qui fait que des alternatives plus douces comme le matcha sont préférées.

Mme Abdullah en consomme deux fois par jour, glacé et sans arômes ajoutés. "C’est ma santé, dit-elle, qui m’a poussée à changer."

Mais l'attrait du matcha ne se limite pas à la santé : il s'agit aussi d'une question d'esthétique et de culture. "Je pense que c'est un mélange de tout", dit al-Mutairi. "Les bienfaits pour la santé, le goût et, oui, l'esthétique".

Anas a fait écho à cette idée, notant que les motivations varient d'une personne à l'autre. "Pour moi, c'est pour ses bienfaits sur la santé et pour son goût. En général, on n'obtient pas une boisson saine avec un bon goût. Mais je pense qu'il y a beaucoup de gens qui le boivent juste pour l'esthétique. On les voit ajouter des centaines de sirops juste pour dire qu'ils boivent du matcha", a-t-elle expliqué. 

Ce mélange de bien-être et d'image - une santé sérieuse associée à une image de marque ludique - a alimenté la montée en puissance du matcha sur les médias sociaux. Avec sa teinte vert vif, son emballage minimaliste et ses fréquentes apparitions dans les selfies de cafés, le matcha est devenu la boisson du mouvement "soft life", qui privilégie la paix, l'équilibre et le plaisir.

"C'est sans aucun doute l'ambiance et le goût", a indiqué al-Zamil.

Dans un pays où la culture du café est profondément enracinée, le matcha ne vient pas remplacer la tradition, mais proposer une alternative : un mélange de saveur, de style de vie et de sens personnel, une tasse vert vif à la fois.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Francophonie : « Porteurs d’espoir », un film canadien dédié à l’environnement

Porteurs d’espoir, un film canadien dédié à l’environnement. (Photo de Elkelawy)
Porteurs d’espoir, un film canadien dédié à l’environnement. (Photo de Elkelawy)
Jean-Philippe Linteau, l’ambassadeur du Canada lors de la projection du film Porteurs d'espoir (Photo de Elkelawy)
Jean-Philippe Linteau, l’ambassadeur du Canada lors de la projection du film Porteurs d'espoir (Photo de Elkelawy)
Jean-Philippe Linteau, l’ambassadeur du Canada lors de la projection du film Porteurs d'espoir (Photo de Elkelawy)
Jean-Philippe Linteau, l’ambassadeur du Canada lors de la projection du film Porteurs d'espoir (Photo de Elkelawy)
Jean-Philippe Linteau, l’ambassadeur du Canada lors de la projection du film Porteurs d'espoir (Photo de Elkelawy)
Jean-Philippe Linteau, l’ambassadeur du Canada lors de la projection du film Porteurs d'espoir (Photo de Elkelawy)
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  • Jean-Philippe Linteau, l’ambassadeur du Canada en Arabie saoudite a déclaré à Arab News : " Nous, les Canadiens, nous nous engageons fortement pour la promotion du français et de la culture francophone.
  • Le film déroule dans une classe dynamique où un professeur passionné tente d'éveiller la conscience écologique de ses élèves à travers des discussions animées

RIYAD : Dans le cadre de la Semaine du film francophone, et en partenariat avec les ambassades francophones, l’ambassade du Canada a organisé, le 6 mai, la projection Les Porteurs d'espoir, un film documentaire abordant de manière inspirante les questions environnementales à travers le prisme de la vie scolaire.

« La francophonie est très importante pour le Canada », a déclaré Jean-Philippe Linteau, l’ambassadeur du Canada en Arabie saoudite à Arab News. « Le Canada est un pays fièrement bilingue, 22 % de la population a le français comme langue maternelle et des millions de personnes l’utilisent comme seconde langue. Nous, les Canadiens, nous nous engageons fortement pour la promotion du français et de la culture francophone.» a-til ajouté

« La francophonie internationale se caractérise par sa diversité. Il y a des pays en Europe, en Amérique, en Afrique et même en Asie qui utilisent le français. La diversité est donc le mot clé pour expliquer ce qu'est le Canada. Notre objectif est de présenter cette diversité francophone en Arabie saoudite. » a affirmé l'ambassadeur canadien.

Les Porteurs d’espoir est un long métrage, documentaire, qui cherche à démontrer que l’avenir du monde se joue peut-être dans une école primaire du Québec. Le film se déroule dans une classe dynamique où un professeur passionné tente d'éveiller la conscience écologique de ses élèves à travers des discussions animées pour les encourager à mener des recherches sur divers problèmes environnementaux qui les touchent directement. 

Porteurs d’espoir, un film canadien dédié à l’environnement. (Photo de Elkelawy)
Porteurs d’espoir, un film canadien dédié à l’environnement. (Photo de Elkelawy)

L’enseignant met à l’épreuve une nouvelle méthode pédagogique basée essentiellement sur la recherche et l’action, qui vise à préparer les élèves de 6(e) à relever les défis environnementaux en leur apprenant à cerner et à régler un problème se posant dans leur milieu immédiat.

Les élèves explorent l'impact du vandalisme sur leur cadre de vie et comprennent que les actes de dégradation, tels que les graffitis sur les arbres ou les détritus dans les parcs, portent atteinte à la beauté de la nature et à la biodiversité.

Ces adolescents ont également abordé la question des terrains boisés, menacés par l'urbanisation et l'exploitation. Les élèves deviennent ainsi des défenseurs de la nature. Ils organisent des sorties fréquentes pour interroger les habitants, récolter des informations et des témoignages, contacter les autorités et poser des questions pertinentes, à la recherche de solutions efficaces pour parer à ces problèmes.    

Porteurs d’espoir, un film canadien dédié à l’environnement. (Photo de Elkelawy)
Porteurs d’espoir, un film canadien dédié à l’environnement. (Photo de Elkelawy)

Ce film, à la fois éducatif et engagé, aborde des problématiques environnementales importantes et inspire les jeunes à devenir des acteurs du changement, captant ainsi l'attention des spectateurs sur la nécessité d'agir pour préserver notre planète.

Katy Spurell, responsable de l'art et des programmes à AIMES Riyad, a confié à Arab News : « Chez AIMES, il s'agit essentiellement de réunir une communauté dans une situation beaucoup moins formelle. Nous voulons que les gens puissent se rassembler autour de la culture. Nous organisons un grand nombre d'événements différents. Le cinéma en fait partie. L'une des choses les plus intéressantes que nous ayons pu faire ici, à AIMES, est d'encourager la scène artistique saoudienne à se manifester et à disposer d'une plateforme où elle peut se produire. »