Industrie minière algérienne: 2023, l’année de la mise en œuvre de plusieurs projets

Ghar Djebilet. (Fournie)
Ghar Djebilet. (Fournie)
Short Url
Publié le Dimanche 22 janvier 2023

Industrie minière algérienne: 2023, l’année de la mise en œuvre de plusieurs projets

  • «Aujourd’hui, l’économie mondiale a besoin de métaux, de minéraux et l’Algérie veut saisir cette opportunité pour créer de la richesse, créer de l’emploi, se développer et laisser à la génération future des projets substantiels, des projets de valeur»
  • Selon le ministère de l’Industrie, de nombreux projets miniers stratégiques entreront en phase d’exploitation en 2023

PARIS: Disposant d’importantes ressources minérales, l’Algérie compte réaliser des projets industriels ambitieux. Or, zinc, cuivre, fer, phosphate figurent parmi les minerais concernés par la reprise de l’activité ou encore la programmation de nouveaux projets d’exploration et d’exploitation. 

«Aujourd’hui, l’économie mondiale a besoin de métaux, de minéraux et l’Algérie veut saisir cette opportunité pour créer de la richesse, créer de l’emploi, se développer et laisser à la génération future des projets substantiels, des projets de valeur», déclare Messaoud Houfani, un responsable du ministère de l’Industrie et des Mines sur la chaîne Euronews. Il précise que l’Algérie s’engage à intensifier son exploration de terres rares, très demandées sur le marché international.

 

j
Gisement-du-zinc-plomb-Oued-Amizour. (Fournie)

Projets stratégiques

La demande mondiale en fer et en acier est en effet en forte hausse. Souhaitant diversifier l’économie algérienne, les pouvoirs publics ont saisi cette aubaine pour explorer et exploiter les ressources minières. Parmi les programmes structurants de 2022, le mégaprojet stratégique de Ghar-Djebilet, à 170 kilomètres de la ville de Tindouf, dont les réserves en minerai de fer sont estimées à plus de 3 milliards de tonnes.

Entrée en exploitation en juillet 2022, par l’intermédiaire de l’Entreprise nationale de fer et d’acier (Feraal), en partenariat avec le consortium chinois CMH, cette mine enregistrera, selon son directeur général adjoint, Redha Belhadj, une capacité de production de 3 millions de tonnes de minerai de fer durant sa phase d’exploitation 2022-2025 pour atteindre à plus long terme 40 à 50 millions de tonnes par an.

Selon les informations que nous avons recueillies auprès de la direction, Feraal compte programmer prochainement un appel d’offres national et international permettant le développement d’autres activités liées à la production et à la transformation du minerai de fer. Les dossiers seront sélectionnés selon les critères déjà établis: savoir-faire, capacité de production, financements et marchés ciblés. «Depuis l’ouverture de la mine de Ghar-Djebilet, énormément de sociétés étrangères se sont manifestées auprès de notre ministère de tutelle et ont exprimé leur intérêt pour ce projet», précise Ahmed Benabbas, PDG de l’entreprise Feraal.

Parmi les programmes structurants de 2022, le mégaprojet stratégique de Ghar-Djebilet, à 170 kilomètres de la ville de Tindouf, dont les réserves en minerai de fer sont estimées à plus de 3 milliards de tonnes.

 

j
La Mine de Ghar Djebilet dans la wilaya de Tindouf. (Fournie)

Partenariats pour l’exploitation des mines

Selon le ministère de l’Industrie, d’autres projets miniers stratégiques entreront en phase d’exploitation en 2023. Des programmes qui permettront de créer de nouvelles sociétés publiques et privées et d’établir des accords de partenariat avec des entreprises étrangères dont l’objectif sera l’exploitation et le développement des gisements miniers en Algérie. La société Tosyali Algérie, née d’un partenariat algéro-turc, est devenue l’un des leaders de la sidérurgie nationale, contribuant au développement des exportations en acier long. L’entreprise envisage de s’investir dans la production de l’acier plat et de diversifier ses investissements dans la production minière.

Les objectifs sont similaires pour la production de zinc et de plomb. Selon le ministère de tutelle, le gisement d’Oued Amizour, dans la wilaya de Bejaïa, est stratégique pour le pays. Constituée autour d’un partenariat algéro-australien, la Western Mediterranean Zinc SPA dispose d’un potentiel exploitable annuel de 34 millions de tonnes dont 170 000 tonnes de zinc.

 

Vers une position leader dans la production d’engrais phosphatés

 

j
Le gisement de Ghar-Djebilet à Tindouf, Algérie. (Fournie)

À Tébessa, dans l’est du pays, un gisement de phosphate dont la production est estimée à quelque 1,5 million de tonnes par an, dispose de réserves de 2 milliards de tonnes. Pour assurer son développement, un investissement de 7 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro) a été consenti entre les sociétés algériennes Asmidal et Manal et un consortium chinois pour la concrétisation de plusieurs projets d’infrastructures connexes. Estimée à 6 millions de tonnes, la production sera destinée au marché local ainsi qu’une majeure partie à l’international. Grâce à cet investissement, l’Algérie ambitionne de devenir l’un des leaders dans la production et l’exportation d’engrais phosphatés sur le marché mondial.


«Les villes de demain seront construites pour les visiteurs, pas seulement pour les résidents», déclare le ministre saoudien du tourisme

 Ahmed Al-Khateeb a déclaré que la durabilité serait le principe directeur du rôle de l'Arabie saoudite dans le paysage touristique mondial de demain. (X/@AhmedAlKhateeb)
Ahmed Al-Khateeb a déclaré que la durabilité serait le principe directeur du rôle de l'Arabie saoudite dans le paysage touristique mondial de demain. (X/@AhmedAlKhateeb)
Short Url
  • Pour Ahmed Al-Khateeb, la durabilité sert de principe directeur au rôle de l'Arabie saoudite dans le paysage touristique mondial de demain
  • "Les gens avaient l'habitude de voyager en groupe. Aujourd'hui, ils voyagent en plus petits groupes. Les hôtels tiraient l'essentiel de leurs revenus des chambres ; aujourd'hui, ce sont les salons et les restaurants qui leur rapportent le plus

RIYAD: L'Arabie saoudite se positionne à l'avant-garde de l'évolution du tourisme mondial en concevant des destinations qui cibleront les touristes du futur, a déclaré le ministre du tourisme du Royaume.

Ahmed Al-Khateeb a ajouté que la durabilité servirait de principe directeur au rôle de l'Arabie saoudite dans le paysage touristique mondial de demain.

Les habitudes des voyageurs et les sources de revenus de l'industrie du tourisme ont radicalement changé ces dernières années, a-t-il déclaré lors d'une interview accordée à Arab News.

"Les gens avaient l'habitude de voyager en groupe. Aujourd'hui, ils voyagent en plus petits groupes. Les hôtels tiraient l'essentiel de leurs revenus des chambres ; aujourd'hui, ce sont les salons et les restaurants qui leur rapportent le plus.

Al-Khateeb ajoute que les jeunes générations, aidées par la technologie, redéfinissent également la façon dont les voyages sont planifiés et vécus. "Elles définissent leurs propres itinéraires en déplacement, ce qui met la pression sur les agences de voyage traditionnelles qui organisaient autrefois des voyages en groupe. Nous assistons à de grands changements sur le marché mondial du voyage.

La Chine et l'Inde, qui comptent parmi les marchés touristiques à la croissance la plus rapide au monde, sont en train de remodeler les flux de voyages internationaux. "La Chine est devenue le marché source le plus important pour les voyageurs sortants, tandis que l'Inde devrait doubler le nombre de ses voyageurs dans les années à venir", a déclaré le ministre. "Le Moyen-Orient, et l'Arabie saoudite en particulier, ont ainsi l'occasion de devenir une destination de choix pour les touristes internationaux.

Depuis 2019, l'Arabie saoudite a enregistré la croissance touristique la plus rapide de tous les pays du G20, a déclaré Al-Khateeb. "Nous avons un marché intérieur très fort et un marché religieux très fort. Maintenant, nous avons ouvert nos portes aux voyageurs de loisirs, d'affaires et de vacances - qu'ils recherchent la côte de la mer Rouge, les montagnes du sud, nos grandes villes ou nos magnifiques îles."

Il a ajouté que la vision à long terme du Royaume en matière de tourisme va bien au-delà du présent et que les destinations sont construites pour servir les visiteurs et les résidents de manière durable.

"Dans les années 1950 et 1960, les villes étaient construites pour les résidents", a déclaré M. Al-Khateeb. "Aujourd'hui, dans des pays comme la Grèce, les visiteurs sont trois fois plus nombreux que les résidents. Les villes du futur doivent être conçues pour les visiteurs également - et c'est ce que nous faisons en Arabie saoudite.

La durabilité est devenue un élément non négociable de tout développement touristique dans le Royaume, a-t-il ajouté. "Au cours des deux dernières décennies, la durabilité est devenue extrêmement importante. Lorsque nous construisons de nouvelles destinations comme la mer Rouge, nous nous alignons totalement sur les réglementations en matière de durabilité. Tout ce que nous construisons aujourd'hui est respectueux de l'environnement, garantissant ainsi une durabilité non seulement environnementale, mais aussi sociale et économique."

Ce principe est au cœur de la transformation du tourisme dans le cadre de la Vision 2030 : "La durabilité est au premier plan chaque fois que nous construisons ou exploitons une nouvelle destination", a-t-il ajouté.


Le pavillon France à Dubaï : 56 entreprises au service de l’innovation alimentaire

Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Short Url
  • 56 entreprises françaises ont exposé à Dubaï lors du Gulfood Manufacturing 2025, mettant en avant des solutions durables, connectées et performantes pour l’industrie agroalimentaire régionale
  • L’événement a confirmé le rôle de la France comme partenaire clé des Émirats arabes unis et du Golfe dans la construction d’une industrie alimentaire plus innovante et respectueuse de l’environnement

DUBAÏ: Le Gulfood Manufacturing 2025, qui s’est tenu du 4 au 6 novembre au Dubai World Trade Centre, a une nouvelle fois confirmé le dynamisme et le savoir-faire français dans le secteur agroalimentaire.

Durant trois jours, 56 entreprises françaises ont exposé leurs innovations au sein du pavillon France, coordonnés par Business France, pour répondre aux besoins d’une industrie régionale en pleine mutation.

Réparties entre le Sheikh Saeed Hall 1 pour les 35 fabricants d’équipements et d’emballages et le Sheikh Rashid Hall pour les 21 spécialistes des ingrédients, les entreprises françaises ont présenté un large éventail de solutions durables et performantes destinées aux marchés des Émirats arabes unis et du Golfe.

L'innovation au cœur des priorités du salon

Alignée sur les grandes thématiques du salon — approvisionnement durable, automatisation, digitalisation et sécurité alimentaire nouvelle génération — la participation française a mis en lumière une offre variée : protéines végétales et ingrédients reformulés, emballages écologiques soutenant les ambitions de durabilité et de neutralité carbone des Émirats, équipements intelligents et robotisés pour optimiser l’efficacité industrielle et technologies de traçabilité et d’hygiène avancée garantissant les standards internationaux les plus stricts.

Selon Axel Baroux, Directeur de Business France Proche et Moyen-Orient, « La force du pavillon français a été de réunir, sous une même bannière, des acteurs capables d’offrir des solutions intégrées, de la formulation des ingrédients à la ligne de production. C’est cette synergie qui fait de la France un partenaire privilégié pour les industries agroalimentaires du futur. »

Des solutions françaises pour accompagner la croissance régionale

Avec un secteur en croissance annuelle de 6,9 % entre 2022 et 2028, l’industrie agroalimentaire des Émirats arabes unis connaît une transformation rapide.

Les entreprises françaises ont su répondre à ces attentes en proposant des solutions sur mesure adaptées aux priorités locales : sécurité alimentaire, efficacité industrielle et développement durable.

Le pavillon français a offert une vitrine représentative d’une industrie qui allie innovation, durabilité et performance, au service des ambitions alimentaires et environnementales de la région.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

Short Url
  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.