Les chauffeurs VTC en quête d'un revenu minimum garanti

Un homme passe avec son vélo entre des voitures de chauffeurs de VTC (Véhicules de Tourisme avec Chauffeur) alors qu'ils se rassemblent pour protester contre l'interdiction prochaine de la plupart des véhicules dans le Centre-ville, à Paris le 29 mai 2021. (AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT)
Un homme passe avec son vélo entre des voitures de chauffeurs de VTC (Véhicules de Tourisme avec Chauffeur) alors qu'ils se rassemblent pour protester contre l'interdiction prochaine de la plupart des véhicules dans le Centre-ville, à Paris le 29 mai 2021. (AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT)
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Publié le Lundi 13 février 2023

Les chauffeurs VTC en quête d'un revenu minimum garanti

  • Trente-cinq euros net, «c'est ce qui permet à un chauffeur de gagner correctement sa vie» une fois déduites les charges, le prix de l'essence et du véhicule, estime-t-il
  • «Ca aurait été bien qu'on s'en parle entre nous plutôt que d'utiliser cette annonce comme un effet de com'», a déploré Fabian Tosolini, délégué national du syndicat Union-Indépendants

PARIS: Après la signature d'un accord inédit en France entre chauffeurs VTC et plateformes sur l'instauration d'un tarif minimum par course, les syndicats souhaitent s'attaquer au revenu minimum garanti, une revendication ancienne des chauffeurs mais difficile à mettre en place.

Flairant le bon coup médiatique, la plateforme française Le Cab a dégainé en premier. Depuis le 1er février, elle garantit un revenu de 35 euros net de l'heure aux chauffeurs VTC utilisant son application.

Le Cab, service de transport VTC premium, ne décompte pas le temps d'attente, mais il rémunère le temps d'approche ainsi que le temps de transport des voyageurs. "Personne aujourd'hui sur le marché ne fait ça", promet le président de l'entreprise, Yves Weisselberger.

"On a toujours soutenu l'idée que si on veut un secteur économique pérenne, il faut qu'il existe des garanties", explique le chef d'entreprise à l'AFP.

Trente-cinq euros net, "c'est ce qui permet à un chauffeur de gagner correctement sa vie" une fois déduites les charges, le prix de l'essence et du véhicule, estime-t-il.

"Ca aurait été bien qu'on s'en parle entre nous plutôt que d'utiliser cette annonce comme un effet de com'", a déploré Fabian Tosolini, délégué national du syndicat Union-Indépendants, qui ajoute que 35 euros ne suffisent pas à couvrir les coûts dans certains cas comme les longues attentes à l'aéroport de Roissy.

"Il serait temps que les plateformes comprennent que dans le dialogue social, il y a un certain nombre de règles", a-t-il rappelé.

Vivre dignement

Depuis les toutes premières élections syndicales de mai dernier chez les travailleurs indépendants (chauffeurs VTC et livreurs), l'Autorité de régulation des plateformes d'emploi (Arpe) est censée organiser le dialogue social dans un secteur encore très déficient en matière de droits sociaux.

Mi-janvier, quatre syndicats sur sept ont signé avec les plateformes un premier accord pour instaurer un revenu minimum mais seulement par course, soit 7,65 euros net (le prix pour le client est plus élevé et inclut les commissions et taxes).

Des débuts encore trop timides pour Union qui souhaite l'ouverture d'un dialogue plus global sur la question des revenus, comme le gouvernement l'a appelé de ses voeux.

Le syndicat réclame "un revenu garanti qui permettrait aux VTC de vivre dignement". Cela doit passer par "la revalorisation de la tarification horokilométrique", insiste Fabian Tosolini.

Cette mesure permet de calculer le prix d'une course en fonction du temps passé et des kilomètres parcourus. Actuellement, les plateformes rémunèrent entre 1,05 euro et 1,20 euro du kilomètre, selon Union.

"Pour atteindre un seuil de rentabilité, on devrait être à 1,40 euro du kilomètre sur une gamme éco, pour une berline à 1,95 et pour la gamme van, on devrait être à 2,50", estime Brahim Ben Ali, secrétaire général du syndicat INV. Lui et son organisation, qui dit rassembler 4.700 chauffeurs, refusent de participer aux discussion syndicales car ils en contestent les modalités.

Temps d'attente

Sur l'initiative de Le Cab, "c'est du marketing", juge-t-il. "Ils sont en train de sortir tout et n'importe quoi pour dire : +On fait mieux que l'accord, mieux qu'Uber+", s’insurge Brahim Ben Ali.

Les chauffeurs VTC indépendants méritent mieux, affirme-t-il, car "l'huile de vidange a explosé de 40%, les pneumatiques même chose, tout a augmenté, on fait comment?"

La manager générale d'Uber France Laureline Seyries reconnaît qu'il est "probable" que la question des revenus soit "parmi les tous prochains sujets" abordés.

Mais de nombreux défis techniques se posent pour évaluer le temps de travail. "Quand vous êtes en temps d'attente sur Uber, vous pouvez très bien être en train de prendre une course pour une autre plateforme", dit Mme Seyries, rendant la prise en compte du temps d'attente impossible.

Uber compte 32.000 chauffeurs sur sa plateforme mais estime que les trois quarts d'entre eux utilisent également d'autres applications.

Fabian Tosolini souhaiterait voir d'autres paramètres pris en compte comme "la facturation de services supplémentaires, par exemple les sièges-bébé, et surtout, une juste rétribution de la valeur des données créées par les courses", qui ne profitent pour l'instant qu'aux plateformes.


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.