Les Etats-Unis proposent l'Indo-Américain Ajay Banga à la tête de la Banque mondiale

Dans cette photo d'archive prise le 26 mai 2021, le président exécutif de Mastercard Ajay Banga écoute pendant une réunion avec la vice-présidente américaine Kamala Harris sur le Triangle du Nord en Amérique centrale, au bureau de cérémonie de la vice-présidente au Eisenhower Executive Office Building le 27 mai 2021 à Washington, DC. (Photo par Alex Wong / Getty Images North America / AFP)
Dans cette photo d'archive prise le 26 mai 2021, le président exécutif de Mastercard Ajay Banga écoute pendant une réunion avec la vice-présidente américaine Kamala Harris sur le Triangle du Nord en Amérique centrale, au bureau de cérémonie de la vice-présidente au Eisenhower Executive Office Building le 27 mai 2021 à Washington, DC. (Photo par Alex Wong / Getty Images North America / AFP)
Short Url
Publié le Vendredi 24 février 2023

Les Etats-Unis proposent l'Indo-Américain Ajay Banga à la tête de la Banque mondiale

  • Le processus de nomination du nouveau président de la BM a été lancé jeudi, une semaine après que son président actuel, David Malpass, a annoncé son départ de la tête de l'institution à compter du 30 juin
  • Le candidat américain est particulièrement scruté et pour cause: depuis la création de la Banque mondiale au lendemain de la Seconde guerre mondiale, l'institution a toujours été dirigée par un Américain

WASHINGTON :La Maison-Blanche a présenté jeudi la candidature de l'homme d'affaires indo-américain Ajay Banga pour diriger la Banque mondiale, une semaine après l'annonce du départ de l'actuel président David Malpass, et au premier jour du processus de désignation de son successeur.

Haut-responsable du fonds de capital-investissement américain General Atlantic et de la Holding Exor, de la famille Agnelli, M. Banga, 63 ans, a notamment été à la tête du groupe de services financiers Mastercard.

Une décision évidente selon le président américain Joe Biden, qui estime que «Ajay dispose de toutes les qualités pour diriger la Banque mondiale dans cette période critique de son histoire».

«Il a passé plus de trois décennies à construire et diriger des entreprises mondiales» a souligné M. Biden.

«Il dispose de l'expérience nécessaire pour mobiliser les ressources privées comme publiques afin de faire face aux défis les plus urgents de notre époque, dont le réchauffement climatique», a encore indiqué le président américain.

Notamment après les critiques sur le sujet climatique visant l'actuel président David Malpass, un proche de l'ancien hôte de la Maison Blanche, Donald Trump.

Le candidat américain est particulièrement scruté et pour cause: depuis la création de la Banque mondiale (BM) au lendemain de la Seconde guerre mondiale, l'institution a toujours été dirigée par un Américain, alors que, par un accord tacite entre puissances occidentales, le Fonds monétaire international (FMI) a toujours eu un Européen à sa tête.

En désignant M. Banga, la Maison-Blanche fait le choix d'une personne non seulement née mais également éduquée dans un autre pays, en l'occurrence en Inde, une première.

Or depuis plusieurs années, les pays émergents, en particulier la Chine, l'Inde, la Russie et le Brésil, souhaitent voir leur rôle au sein des institutions financières internationales s'accroître.

Selon des responsables américains, il y a une volonté claire de «mettre en avant un candidat qui n'est pas seulement né mais a également grandi et débuté sa carrière professionnelle dans un pays émergent».

M. Banga «dispose également d'un excellent bilan dans la promotion de la diversité, de l'inclusion et de l'égalité au travail. Nous sommes très confiants dans sa capacité à apporter à la Banque mondiale un engagement fort en faveur de l'égalité des sexes et de l'inclusion», a-t-on ajouté de même source.

Un choix que regrette cependant l'ONG Oxfam, par la voix Christian Donaldson, conseiller sur les institutions internationales, qui a estimé dans un communiqué que «pour ce travail, nous avons besoin d'autre chose qu'une tape sur l'épaule de la part du président Biden mais d'un processus de désignation ouvert, transparent et basé sur le mérite».

- Une carrière dans la finance -

Né à Pune, dans l'Etat indien du Maharashtra (centre), au sein d'une famille de militaires Sikh, Ajay Banga étudié au St Stephen's College de New Delhi avant de rejoindre l'Institut indien de management d'Ahmedabad, considéré comme l'une des meilleures écoles de commerce d'Asie.

Après une carrière entamée en 1981 dans les filiales indiennes de grands groupes agroalimentaires, Nestlé puis PepsiCo, M. Banga a basculé vers le secteur financier en rejoignant la banque américaine Citigroup en 1996, où il a développé notamment le micro-financement entre 2005 et 2009.

Il a rejoint Mastercard en 2009 en tant que directeur des opérations avant d'en devenir le directeur général un an plus tard, puis président du conseil d'administration en 2021.

«Ses efforts ont permis à 500 millions de personnes n'ayant pas de compte en banque d'avoir accès à l'économie numérique, de diriger les investissements privés vers des solutions pour faire face au réchauffement climatique et d'augmenter les opportunités économiques dans le cadre du Partenariat pour l'Amérique centrale», a détaillé la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen, dans un communiqué séparé dans lequel elle «applaudit la décision du président Biden».

Le processus de nomination du nouveau président de la BM a été lancé jeudi, une semaine après que son président actuel, David Malpass, a annoncé son départ de la tête de l'institution à compter du 30 juin.

Si les raisons de ce départ n'ont pas été précisées, le dirigeant de la Banque mondiale avait été critiqué pour son manque de volontarisme sur le volet climatique.

La Banque avait précisé encourager «fortement la candidature de femmes».

Mercredi, la BM a précisé les conditions de désignation de son nouveau dirigeant, la sélection devant intervenir début mai.


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
Short Url
  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
Short Url
  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Short Url
  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com