Pour Sam Mendes, le cinéma fut un refuge face à la maladie mentale maternelle

Sam Mendes assiste à la première de Los Angeles de Fox Searchlight Pictures «Empire of Light» au Samuel Goldwyn Theatre le 1er décembre 2022, à Beverly Hills, en Californie (Photo, AFP).
Sam Mendes assiste à la première de Los Angeles de Fox Searchlight Pictures «Empire of Light» au Samuel Goldwyn Theatre le 1er décembre 2022, à Beverly Hills, en Californie (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 24 février 2023

Pour Sam Mendes, le cinéma fut un refuge face à la maladie mentale maternelle

  • Dans «Empire of Light», «le cinéma fait office de croisée des chemins pour des gens de différentes générations»
  • Formé au théâtre, Sam Mendes s'est fait connaître avec «American Beauty» en 1999, qui décroche l'Oscar du meilleur réalisateur

PARIS: Elevé par une mère atteinte de troubles mentaux, le Britannique Sam Mendes, réalisateur de "1917" et des James Bond "Skyfall" et "Spectre", a très tôt considéré le cinéma comme une deuxième famille, à laquelle il rend hommage dans son dernier film.

"Empire of Light" raconte l'histoire tourmentée d'une employée de cinéma à la santé mentale vacillante (Olivia Colman) dans une cité balnéaire anglaise.

Ses seuls points de repère sont les employées du lieu, quelque peu fantomatique, jusqu'à l'arrivée d'une nouvelle recrue, un jeune Noir (Michael Ward), dont elle va tomber éperdument amoureuse.

"Je n'ai pas grandi dans une famille fonctionnelle", explique le réalisateur de 57 ans dans un entretien à l'AFP. "Le théâtre, le cinéma et le sport ont été comme mes familles pendant ma jeunesse".

Dans "Empire of Light", "le cinéma fait office de croisée des chemins pour des gens de différentes générations qui, d'une certaine manière, ne se verraient jamais autrement. C'est ce qui me plaît. C'est complètement mon expérience personnelle", poursuit-il.

Formé au théâtre, auquel il revient toujours après ses tournages, Sam Mendes s'est fait connaître avec "American Beauty" en 1999, qui décroche l'Oscar du meilleur réalisateur.

Après ses deux 007, il s'inscrit définitivement comme un réalisateur qui compte avec "1917", une fresque virtuose en un plan-séquence sur la Première Guerre mondiale.

"Empire of Light" prend un tour bien plus intimiste, sous le soleil timide de la côte britannique, dans les années 1970, et évoque aussi le racisme latent de cette société.

Quand «tout s'effondre»

"Tourner un film ne résulte pas toujours d'une décision réfléchie. Parfois, tu te sens obligé de raconter" une histoire précise, souligne-t-il.

Et pour Sam Mendes, il était temps d'aborder les questions décisives de sa jeunesse.

"J'ai eu une bonne mère, pleine d'énergie et de vie. Mais elle avait cette maladie. Elle est devenue maniaque", explique-t-il.

"Elle n'arrivait pas à s'endormir, elle a commencé à avoir pratiquement des hallucinations. Ils l'ont emmenée à l'hôpital, ils lui ont donné des médicaments. Et quand elle est revenue, elle avait pris du poids, elle avait perdu l'estime de soi. Et ça a recommencé", raconte-t-il.

Fils de parents divorcés, Mendes a passé son enfance entre chez sa mère et chez son père. "J'ai commencé à comprendre qu'elle était malade, que c'était un cycle, quand j'ai atteint l'adolescence. Mais quand on est enfant, tout s'effondre" à chaque crise, avoue-t-il.

Ces expériences "ont fait de moi un observateur, quelqu'un de réservé et qui se soucie des autres", ajoute-t-il.

Sam Mendes a commencé à réaliser ses premières œuvres, à écrire des scénarios, lorsqu'il était étudiant. "Diriger une équipe de tournage ou une compagnie de théâtre a quelque chose à voir avec s'occuper de quelqu'un qui a des problèmes", ironise-t-il.

"Il s'agit d'observer et de contrôler. Tu construis un univers alternatif que, contrairement à ta vie, tu peux contrôler", explique-t-il.

"A mes débuts, je prenais beaucoup la parole, avant même qu'un acteur ne commence à faire quoi que ce soit", se souvient-il. Au fil des ans, le réalisateur a appris qu'il existe "différentes façons de s'adresser à chacun".

"J'aime les acteurs qui ne parlent pas beaucoup. Je pense que je préfère les acteurs qui sont intuitifs mais, en même temps, qui n'ont pas peur de l'échec. Qui ne pensent pas trop à eux-mêmes, à leur image".

Pour "Empire of Light", nommé pour l'Oscar de la meilleure photographie, Sam Mendes a choisi Olivia Colman, l'actrice britannique multi-récompensée (dont un Oscar), connue pour son rôle de la reine Élisabeth II dans la série télévisée "The Crown".

"Elle est comme une Ferrari dans le corps d'une mini", dit-il avec un sourire.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com