FFF: un bras de fer est engagé entre Le Graët et la ministre des Sports

Cette combinaison de photos d'archives réalisée le 28 février 2023 montre la ministre française des Sports Amélie Oudéa-Castera à Paris, le 15 février 2023 ; et le président de la Fédération française de football (FFF) Noel Le Graet à Paris, le 12 juillet 2016. (Photo, AFP)
Cette combinaison de photos d'archives réalisée le 28 février 2023 montre la ministre française des Sports Amélie Oudéa-Castera à Paris, le 15 février 2023 ; et le président de la Fédération française de football (FFF) Noel Le Graet à Paris, le 12 juillet 2016. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 01 mars 2023

FFF: un bras de fer est engagé entre Le Graët et la ministre des Sports

  • L'avocat de Noël Le Graët avait tiré mardi à boulets rouges sur la ministre, annonçant sur France 5, son intention de la « poursuivre en diffamation devant la Cour de justice de la République»
  • Le ministère des Sports refuse pour le moment de rendre public l'intégralité du rapport d'audit et réfute la thèse d'une synthèse biaisée, avancée par le camp le Graët

PARIS: La crise à la Fédération française de football vire au bras de fer entre le président démissionnaire Noël Le Graët et Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports française qui a nié mercredi avoir "menti" alors que les avocats du dirigeant déchu souhaitent l'attaquer en "diffamation".

Quelques heures après le départ du Breton (81 ans), son avocat Thierry Marembert avait tiré mardi à boulets rouges sur "AOC", annonçant sur France 5, son intention de la "poursuivre en diffamation devant la Cour de justice de la République (une juridiction d'exception qui permet de juger des crimes et délits commis par les membres du gouvernement, NDLR)" et demandant "l'annulation" du rapport d'audit de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR), accablant pour celui qui a dirigé la Fédération française de football de 2011 à 2023.

Selon l'avocat du dirigeant, les inspecteurs de l'IGESR "ont été manipulés, forcés par leur ministre", pointant du doigt une différence entre la synthèse du rapport, publiée le 15 février et qui évoquait l'envoi de "SMS ambigus pour certains et à caractère clairement sexuel pour d'autres", et l'intégralité du document, jamais rendu public.

Interrogée mercredi sur RTL, Amélie Oudéa-Castéra a fermement défendu les inspecteurs de l'IGESR.

"Nous avons fait un travail approfondi de quatre mois, dans le respect du contradictoire de chacune des parties (...)", a-t-elle dit, et "je ne laisserai pas dénigrer la qualité du travail qui a été fait".

"Je trouve cela affligeant, je n'ai jamais insulté personne, je suis restée polie, je ne l'ai jamais accusé de harcèlement", a-t-elle également indiqué, rappelant qu'une enquête préliminaire avait été ouverte pour harcèlement moral et sexuel à l'encontre de l'ex-président de la FFF.

"Cette stratégie de défense ne dupe pas grand-monde (...)", a-t-elle ajouté en réponse à Noël Le Graët, qui avait estimé mardi dans Le Monde être victime d'une "cabale politico-médiatique bien organisée" et avait dénoncé "de nombreuses ingérences politiques, notamment de la ministre des Sports qui a violé son obligation d'impartialité."

Sonia Souid persiste et signe

La FFF, visée dans l'audit pour sa politique de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, avait aussi pointé mardi "un dénigrement disproportionné de l'instance" et regretté un "défaut de réelle procédure contradictoire".

Sollicité par l'AFP, le ministère des Sports refuse pour le moment de rendre public l'intégralité du rapport et réfute la thèse d'une synthèse biaisée, avancée par le camp le Graët.

Selon un extrait du rapport, consulté par l'AFP, la mission a constaté "un faible nombre d'écrits (SMS notamment) produits par M. Le Graët, utilisant des formulations ambigües pouvant recevoir différentes interprétations et un vocabulaire ne comportant aucun terme à caractère sexuel".

L'agente de joueurs Sonia Souid, dont le témoignage dans la presse avait accéléré la chute du tout-puissant patron de la FFF, a de son côté enfoncé le clou mercredi, persistant dans ses accusations.

"Oui, Noël Le Graët a eu des comportements très inappropriés. Ce que j'ai dit aux inspecteurs, c'est qu'effectivement, ce que j'ai ressenti est une forme de harcèlement. J'ai subi une forme de harcèlement. Il faut qu'il assume", a-t-elle déclaré à l'AFP, réfutant avoir été "téléguidée".

Malgré la tempête médiatique autour de son cas et sa disgrâce, Noël Le Graët ne compte en tout cas absolument pas s'effacer du monde du football. Nommé en janvier 2022 délégué à Paris du président de la Fédération internationale de football Gianni Infantino, une fonction jusque-là honorifique, il compte bien s'y "investir" pleinement.

"Je vais prendre la direction de l'annexe parisienne de la Fifa, à l'hôtel de la Marine, dès la semaine prochaine", a-t-il expliqué à l’Équipe.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.