Rétrospective Elliott Erwitt, photographe du vivant à deux ou quatre pattes

Sur cette photo d'archive prise le 13 novembre 2014, le photographe américain Elliott Erwitt pose au Grand Palais lors du salon international de la photographie Paris Photo à Paris. Une exposition rétrospective des œuvres d'Erwitt s'ouvre le 23 mars 2023 au public au Musée Maillol à Paris. (Photo Joël SAGET / AFP)
Sur cette photo d'archive prise le 13 novembre 2014, le photographe américain Elliott Erwitt pose au Grand Palais lors du salon international de la photographie Paris Photo à Paris. Une exposition rétrospective des œuvres d'Erwitt s'ouvre le 23 mars 2023 au public au Musée Maillol à Paris. (Photo Joël SAGET / AFP)
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Publié le Jeudi 23 mars 2023

Rétrospective Elliott Erwitt, photographe du vivant à deux ou quatre pattes

  • À travers 220 clichés en noir et blanc et en couleur réalisés entre 1949 et les années 2000, une grande rétrospective présente à partir de jeudi au musée Maillol à Paris le regard décalé et «plein de respect» de cette figure de la photographie
  • Né en 1928 en France de parents émigrés russes, Elliott Erwitt a grandi en Italie avant d'émigrer aux Etats-Unis à la veille de la Deuxième Guerre mondiale

PARIS: Des humains et des chiens, des villes et des plages: à deux ou quatre pattes, l'Américain Elliott Erwitt, 94 ans, a photographié le vivant comme aucun autre, pour faire "rire ou pleurer ou les deux à la fois".

À travers 220 clichés en noir et blanc et en couleur réalisés entre 1949 et les années 2000, une grande rétrospective présente à partir de jeudi au musée Maillol à Paris le regard décalé et "plein de respect" de cette figure de la photographie, inspirée par les Français Henri Cartier- Bresson et Robert Doisneau.

"Un bourreau de travail à l'humour humaniste qui vient de son intelligence et de sa tendresse pleine de respect pour les êtres vivants", dit à l'AFP Mio Nakamura, son assistant et directeur de studio depuis 15 ans, qui a fait le déplacement à Paris sans Elliott Erwitt.

L'exposition s'ouvre sur une immense photo en noir et blanc de jambes féminines bottées, encadrées par des pattes de grand chien et un petit spécimen de la gent canine chapeauté, tenu en laisse.

Commandé à Erwitt pour une marque de chaussures, "elle révolutionne le regard puisque celui du photographe est au niveau de celui du chien. Une approche de l'être vivant, sur deux ou quatre pattes, qui place toute cette humanité au même niveau", explique à l'AFP Isabelle Benoît, co-commissaire de l'exposition déclinée en huit thèmes, sélectionnés par le photographe.

Les chiens, le couple, les femmes, les plages, les enfants, les villes, l'abstraction, les musées... "Il a tout couvert sauf la guerre, c'est un photographe qu'on a presque qualifié de +total+", souligne Mme Benoît.

Enfant au revolver

Le noir et blanc est réservé à son travail personnel, "intime". Il se qualifie de "photographe +amateur+ au sens italien du mot: +qui aime+ la photographie", souligne-t-elle, devant des clichés de couples, parmi lesquels des nudistes californiens, déclenchant invariablement l'hilarité mais aussi l'admiration.

La photo de son premier enfant, nouveau-né endormi près de sa mère et d'un chat dans un décor minimaliste d'une grande douceur, voisine avec deux photos d'enfants qui traduisent toute la singularité de l'artiste. Le premier regarde le photographe derrière la vitre d'une voiture avec un impact de balle au niveau de son oeil droit. Le second est un enfant noir qui pointe un revolver-jouet sur sa tempe en souriant.

"La violence sans la réalité de la violence. Il fera cadeau de la première à son opticien. La seconde est l'une de ses préférées car pleine d'émotions très contradictoires", commente la commissaire.

Né en 1928 en France de parents émigrés russes, Elliott Erwitt a grandi en Italie avant d'émigrer aux Etats-Unis à la veille de la Deuxième Guerre mondiale. Il réside à New York depuis des décennies.

Rentré chez Magnum en 1953, il a été photoreporter pour les grands magazines de la presse illustrée des années 50-60.

Une série de photographies en couleur, présentées pour la première fois, témoigne d'un autre regard que celui répandu par les médias de l'époque sur la Pologne, la Tchécoslovaquie et la Hongrie en pleine Guerre froide: des scènes de vie quotidienne, parmi lesquelles des Polonais se confessant en pleine rue.

D'autres clichés en couleur retracent Elliott Erwitt photographe de mode et photographe commercial dans tous les domaines: chimie, assurances, entreprises, tourisme...

"Remarquable portraitiste des personnalités politiques ou d'artistes du 7e art", il a photographié Marilyn Monroe à la célèbre robe qui vole dans "Sept ans de réflexion" de Billy Wilder ou sur le tournage des "Misfits", un cinéma qu'il apprivoisera avant de devenir lui- même réalisateur.

Si Doisneau fait partie de ses sources d'inspiration, "la révélation est venue d'une photo de gare de Cartier-Bresson, avec chez lui une forme d'humour plus présente dans l'instant décisif", selon Mme Benoît.

Rarement mises en scène, les photos d'Elliott Erwitt sont celles d'un photographe "qui est dans ce monde, ne montre pas le côté sympathique des choses mais une vérité qui dit autre chose que la banalité du réel qu'il transfigure", dit à l'AFP Richard Kalvar, photographe américain de Magnum qui réside en France, grand admirateur du travail de son aîné.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.