Plus des deux tiers des musulmans anglais et gallois vivent dans des zones avec un taux de chômage élevé

Plus des deux tiers des musulmans d'Angleterre et du Pays de Galles vivent dans des collectivités locales enregistrant les taux de chômage les plus élevés. (Fichier/AP)
Plus des deux tiers des musulmans d'Angleterre et du Pays de Galles vivent dans des collectivités locales enregistrant les taux de chômage les plus élevés. (Fichier/AP)
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Publié le Vendredi 24 mars 2023

Plus des deux tiers des musulmans anglais et gallois vivent dans des zones avec un taux de chômage élevé

  • Environ 2,6 millions de musulmans vivent dans des zones où le chômage touche une personne sur 20 âgée de 16 à 64 ans
  • Une étude publiée en 2022 dans la revue Ethnic and Racial Studies a révélé que l'islam était considéré comme un «obstacle important» à l'entrée sur le marché du travail

LONDRES: Plus des deux tiers des musulmans d'Angleterre et du Pays de Galles vivent dans des collectivités locales qui enregistrent les taux de chômage les plus élevés du Royaume-Uni, a rapporté vendredi The Guardian.

Les données du recensement montrent qu'environ 2,6 millions de musulmans vivent dans des zones où le chômage touche une personne sur 20 âgée de 16 à 64 ans.

Ces données ont conduit à interpeller le gouvernement pour l’inciter à se concentrer sur les jeunes musulmans dans le cadre de son plan visant à  «niveler» l'économie britannique.

De nouveaux chiffres de l'Office national des statistiques (ONS) ont également révélé que les musulmans d'Angleterre et du Pays de Galles ont enregistré les taux de chômage les plus élevés parmi les groupes religieux, de l’ordre de 6,7 %.

Seuls 26 % des chrétiens et 25 % des personnes athées vivent dans des zones où le taux de chômage est le plus élevé, alors pour les musulmans d'Angleterre et du Pays de Galles, ce chiffre s'élève à 68 %.

Dans les trois régions qui ont signalé les taux de chômage les plus élevés du pays – Birmingham, Newham à Londres et Wolverhampton – 7% des personnes en âge de travailler recherchent un emploi.

Cependant, l'ONS a affirmé que la moyenne d'âge des musulmans, par rapport à d'autres groupes, pourrait être un facteur influant sur les statistiques, les jeunes musulmans étant plus susceptibles d'étudier que les jeunes de la population dans son ensemble.

Parmi ceux qui se sont identifiés comme musulmans lors du recensement, le pourcentage d'étudiants dans le groupe était presque le double du taux observé dans l'ensemble de la population, en Angleterre et au Pays de Galles.

En réponse aux résultats du recensement, un porte-parole du Conseil musulman de Grande-Bretagne (MCB) a affirmé que «les cycles intergénérationnels de la pauvreté qui influent sur les communautés musulmanes britanniques peuvent pousser les jeunes à abandonner les études et à se mettre à la recherche d’un travail pour pouvoir soutenir leurs familles».

«Ceux qui sont capables de faire leur entrée sur le marché du travail, en poursuivant des carrières qu’ils choisissent, peuvent faire face à des préjugés islamophobes et à une discrimination sur leur lieu de travail.»

Une étude publiée l'année dernière dans la revue Ethnic and Racial Studies a révélé que la discrimination avait contribué à créer une «pénalisation des musulmans» en Grande-Bretagne, l'islam étant considéré comme un «obstacle important» à l'entrée sur le marché du travail.

Pour le porte-parole du MCB, «la réalité économique après la Covid-19 est que le "nivellement" n'est pas seulement une priorité pour nos communautés rurales. Un soutien ciblé est nécessaire au cœur des villes où résident les populations ethniques minoritaires et musulmanes».

«Avec une égalité de chances, le dynamisme et le potentiel des jeunes musulmans britanniques se révéleront être un atout national stratégique», a-t-il ajouté.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com