Dounka, la jument qui murmure à l'oreille des seniors

Un cheval sur le parking de la Maison d'accueil et de résidence pour l'autonomie (Marpa) d'Ornans, au sud de Besançon : la scène intrigue un groupe de résidentes qui, avec une prudente distance, observent Emmanuelle Pfrimmer s'affairer autour de l'animal (Photo, AFP).
Un cheval sur le parking de la Maison d'accueil et de résidence pour l'autonomie (Marpa) d'Ornans, au sud de Besançon : la scène intrigue un groupe de résidentes qui, avec une prudente distance, observent Emmanuelle Pfrimmer s'affairer autour de l'animal (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 25 mars 2023

Dounka, la jument qui murmure à l'oreille des seniors

  • L'accès se fait par un terrain en pente à l'arrière du bâtiment, moyennant quelques marches que la jument franchit aisément
  • Différente d'un Ehpad, où les pensionnaires sont plus dépendants, cette Marpa héberge 24 personnes, 20 femmes et quatre hommes d'une moyenne d'âge de 88 ans

ORNANS: "Merci de m'avoir fait revivre un peu ma vie" : l'espace de quelques heures, la jument Dounka offre aux pensionnaires d'une maison de retraite de "bonnes ondes" et du "bien-être", aux vertus thérapeutiques étonnantes.

Un cheval sur le parking de la Maison d'accueil et de résidence pour l'autonomie (Marpa) d'Ornans, au sud de Besançon : la scène intrigue un groupe de résidentes qui, avec une prudente distance, observent Emmanuelle Pfrimmer s'affairer autour de l'animal.

Brossage de l'élégante robe bai brun, nettoyage des sabots sur lesquels elle enfile des chaussons antidérapants... "On donne la dernière touche", explique Emmanuelle, qui a débuté la médiation animale en 2009 et désormais familière des interventions, notamment en maisons de retraite ou dans des établissements pour personnes en situation de handicap.

Elle y amène fréquemment chiens, chats, furets et pigeons. Et, parfois Dounka, sa jument de 9 ans, "pure race espagnole".

«Bonnes ondes»

Un peu impressionnée, Annie Dubois-Carpentier, 82 ans, ose malgré tout le contact : "J'ai confiance (...) Le fait de la voir me donne de bonnes ondes à l'intérieur de moi, qui me pacifient", confie-t-elle dans un grand sourire.

Docile, Dounka se laisse caresser. "Elle a toujours été calme", explique Mme Pfrimmer, 45 ans. Pour la médiation animale, "il faut une jument sympa, qui ne soit pas +sur l'oeil+ (sur le qui-vive, ndlr) ou émotive", explique cette éducatrice titulaire d'un certificat de zoothérapie obtenu au Québec.

Quelques morceaux de carottes grignotés au creux de la main d'Annie en guise de récompense et Dounka prend la direction des chambres.

L'accès se fait par un terrain en pente à l'arrière du bâtiment, moyennant quelques marches que la jument franchit aisément.

Dans le couloir et plus encore dans les chambres, sa présence impressionne. Pas moins de 1,57 mètre au garrot pour 475 kilos : Dounka a beau être douce, elle en impose.

Face à l'équidé, Rose Gresset, 88 ans, voit les souvenirs de son enfance à la ferme affluer. Même si, à l'époque, les animaux "n'entraient pas dans les chambres (...) ils étaient à l'écurie!", s'amuse cette élégante octogénaire, rapidement submergée par l'émotion : "ça me fait plaisir, tous ces animaux (...) c'est beaucoup de souvenirs", s'émeut-elle, les larmes aux yeux.

«Ils rayonnent»

"On aimait ces animaux (...) on vivait à la ferme avec (eux). C'était grandiose pour nous (...) Ca me touche vraiment, merci de m'avoir fait revivre un peu ma vie", glisse-t-elle à Emmanuelle Pfrimmer.

"La mémoire émotionnelle est l'une qui reste le plus longtemps", explique cette dernière. "Pour les personnes âgées qui ont eu des animaux jeunes, ça leur parle, ça leur fait du bien".

Après les chambres, le salon : une dizaine de résidentes y ont pris place, assises en demi-cercle pour un petit quizz -- naturellement sur le thème du cheval. Dounka se plante tranquillement face à elles pendant que Mme Pfrimmer invite chacune à participer, qui en posant les questions, qui en donnant les réponses.

Dounka "leur apporte du bien-être, ça les stimule beaucoup au niveau cognitif", témoigne Michel Prati, maître de maison de cette résidence nichée dans un écrin de verdure au milieu des montagnes du Jura.

Différente d'un Ehpad, où les pensionnaires sont plus dépendants, cette Marpa héberge 24 personnes, 20 femmes et quatre hommes d'une moyenne d'âge de 88 ans, auxquels elle apporte une relative autonomie.

Ils participent à ce type d'activité "avec beaucoup d'enthousiasme, c'est très positif", constate M. Prati. Pour des personnes qui sortent peu, "c'est le monde extérieur qui vient à eux. Ca leur fait du bien (...) Ils rayonnent".

Les effets de ces séances "perdurent dans le temps, sur plusieurs jours", abonde Mme Pfrimmer : "les soignants voient le bénéfice sur le sommeil, la prise de médicaments qui baisse, la gaité, la joie, le bien-être, la socialisation..."

Le quizz touche à sa fin. Dounka, elle, montre des signes de fatigue : elle lève un sabot, puis l'autre. Encore un tour dans une chambre et il sera temps pour la jument et sa maîtresse de prendre congé.

Rassemblés pour le goûter, des pensionnaires leur font au revoir à travers la baie vitrée, déjà dans l'attente d'une prochaine visite.


La French touch pour un voyage de renouveau et de bien-être à Dubaï

Le Retreat Palm Dubai MGallery vous propose une expérience unique (fournie)
Le Retreat Palm Dubai MGallery vous propose une expérience unique (fournie)
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  • La journée commence par un petit déjeuner et une activité de poterie; c’est le point de départ d’une journée entièrement consacrée au bien-être holistique
  • Situé sur les rives de Palm Jumeirah, à Dubaï, l’hôtel bénéficie d'une vue imprenable sur le golfe Arabique

DUBAÏ: Le Retreat Palm Dubai MGallery propose à ses clients un véritable voyage avec le programme intitulé «MGallery Memorable Moments», récemment dévoilé.

Le MGallery fait partie de la chaîne hôtelière française Sofitel Hotels, basée à Paris.

Conçu pour offrir une journée inoubliable de relaxation et de rajeunissement, le MGallery offre aux touristes et aux résidents des Émirats arabes unis une expérience inoubliable de bien-être, loin de l'agitation de la ville et de la vie quotidienne.

La journée commence par un petit-déjeuner et une activité de poterie; c’est le point de départ d’une journée entièrement consacrée au bien-être holistique. Qu'il s'agisse de s'immerger dans le royaume de la thérapie «color and sound», de s'adonner à des expériences sportives ou de prendre soin de son visage, la chaîne française offre une expérience qui répond à tous les goûts.

«Ces rituels servent de marqueurs profonds dans votre voyage. Ils revigorent le corps, l'esprit et l'âme», confie ainsi Samir Arora, directeur général de MGallery.

«Chaque moment de ce séjour exceptionnel est soigneusement conçu pour vous laisser un sentiment d'équilibre intérieur et de renouveau», ajoute-t-il.

Le Retreat Palm Dubai MGallery est un hôtel de luxe marqué par la French touch.

Situé sur les rives de Palm Jumeirah, à Dubaï, l’hôtel bénéficie d'une vue imprenable sur le golfe Arabique et il offre à ses clients un espace serein où ils peuvent profiter d'un service personnalisé et d'expériences culinaires exquises.

Avec son mélange inimitable d'élégance contemporaine, le Retreat Palm Dubai MGallery offre une retraite inoubliable aux voyageurs exigeants qui sont à la recherche d'une expérience unique et enrichissante.

 


Soprano se lance dans le cinéma

Le rappeur français comorien Said M'Roumbaba, AKA. Soprano (Photo, AFP).
Le rappeur français comorien Said M'Roumbaba, AKA. Soprano (Photo, AFP).
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  • Le rappeur, très apprécié du jeune public et qui est l'une des personnalités préférées des Français
  • «Marius et les gardiens de la cité phocéenne» doit sortir en 2025

PARIS: Le rappeur marseillais Soprano se lance dans le cinéma et tiendra le rôle principal d'une comédie d'aventure familiale dont le tournage vient de débuter, ont annoncé mardi les producteurs.

"Marius et les gardiens de la cité phocéenne" doit sortir en 2025.

Le rappeur, très apprécié du jeune public et qui est l'une des personnalités préférées des Français, y joue le rôle d'un guide touristique autoproclamé "Roi de Marseille", "qui trimballe ses clients dans son bus panoramique".

Virage artistique 

"Le jour où son véhicule tombe en panne, mettant en péril son petit business, il fait la rencontre de trois gamins du quartier qui prétendent être sur la piste d'un trésor. Marius se retrouve alors engagé dans une dangereuse aventure", résume le synopsis.

De nombreuses personnalités populaires du rap se sont essayées au cinéma, certains étant devenus des habitués des plateaux comme Joeystarr ou plus récemment, alias Fianso.


L'Américain Paul Auster, auteur de la «Trilogie new-yorkaise», disparaît à l'âge de 77 ans

L'écrivain américain Paul Auster regarde à Lyon le 16 janvier 2018. Paul Auster, l'auteur américain prolifique dont les œuvres incluent « La trilogie new-yorkaise », est décédé des suites d'un cancer du poumon, a rapporté le New York Times le 30 avril 2024. (AFP)
L'écrivain américain Paul Auster regarde à Lyon le 16 janvier 2018. Paul Auster, l'auteur américain prolifique dont les œuvres incluent « La trilogie new-yorkaise », est décédé des suites d'un cancer du poumon, a rapporté le New York Times le 30 avril 2024. (AFP)
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  • Né en 1947 dans l'Etat du New Jersey, Paul Auster est devenu une icône littéraire de New York. Auteur d'une trentaine de livres, il a été traduit dans plus de 40 langues
  • Ecrivain vénéré en France qu'il considère comme son "deuxième pays", il reçoit le Prix Médicis étranger pour le "Léviathan" en 1993

NEW YORK: Paul Auster, auteur américain prolifique de romans, poèmes et films propulsé sur la scène littéraire internationale par sa "Trilogie new-yorkaise", est mort de complications d'un cancer du poumon à l'âge de 77 ans, a annoncé une amie de la famille.

L'écrivain est décédé à son domicile de Brooklyn, à New York (Etats-Unis), a indiqué Jacki Lyden dans un email à l'AFP, après avoir informé le New York Times.

"Paul s'est éteint ce soir, chez lui, entouré de ses proches", a écrit mardi Mme Lyden.

Son épouse, l'écrivaine Siri Hustvedt, avait annoncé l'an dernier qu'il souffrait d'un cancer. Fin août, dans un long post poignant sur Instagram, accompagné de photos du couple jeune, elle indiquait que Paul Auster n'était pas sorti d'affaire, après avoir annoncé six mois auparavant, sur le même réseau social, le cancer de son époux soigné à New York.

"Nous n'avons pas encore passé le panneau +Vous quittez le Cancerland+ qui marque la frontière du pays", avait-elle dit.

Comparant le sort de son mari à celui "d'enfants malades", elle avait estimé que "Paul (avait) de nombreuses années derrière lui, son enfance, sa jeunesse, l'âge adulte" et qu'"il (était) aujourd'hui âgé."