Au Soudan, le «doux-amer», la boisson préférée du ramadan

Au Soudan, le «doux-amer» est une récompense rafraîchissante qui se mérite (Photo, capture d'écran/AFP).
Au Soudan, le «doux-amer» est une récompense rafraîchissante qui se mérite (Photo, capture d'écran/AFP).
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Publié le Mardi 28 mars 2023

Au Soudan, le «doux-amer», la boisson préférée du ramadan

  • Plusieurs semaines avant le ramadan, il faut planter puis récolter du maïs, le faire sécher au soleil, puis le moudre avant de le mélanger à des épices comme du fenugrec, du cumin ou même de l'hibiscus
  • Le mélange macère ensuite plusieurs jours avec du sucre et de l'eau avant de passer par l'épreuve du feu

OUM ECHER: Quand Wissal étale l'épaisse pâte marron sur sa plaque au-dessus du feu, difficile d'imaginer qu'elle sera bientôt une boisson du ramadan. Au Soudan, le "doux-amer" est une récompense rafraîchissante qui se mérite.

Au milieu de femmes aux longs voiles bariolés et de leurs enfants dans son village d'Oum Echer, qui borde Khartoum au sud, Wissal Abdelghani étale avec une petite planche de bois son épais mélange sur une plaque de fer posée à même un feu de bois.

Bientôt il deviendra le "helou mor", le doux-amer en arabe, un breuvage qui n'existe qu'au Soudan et seulement pendant le mois de jeûne musulman.

"On a hérité le doux-amer de nos mères et de nos grand-mères, c'est une boisson incontournable, sans lui, c'est comme si notre table était vide", affirme cette Soudanaise de 43 ans, le corps drapé dans un grand voile orange.

Avant chaque ramadan, "on réunit nos soeurs et nos amies et on le fait ensemble avant de le partager entre nous", raconte-t-elle à l'AFP.

Ailleurs, dans les villes, "il y a des femmes qui ne le font pas, mais elles doivent quand même l'offrir au dîner, donc elles l'achètent tout fait".

Car le doux-amer demande du temps. Plusieurs semaines avant le ramadan, il faut planter puis récolter du maïs, le faire sécher au soleil, puis le moudre avant de le mélanger à des épices comme du fenugrec, du cumin ou même de l'hibiscus – l'autre boisson emblématique du Soudan.

Le mélange macère ensuite plusieurs jours avec du sucre et de l'eau avant de passer par l'épreuve du feu.

Sur la plaque de Wissal, la fine pellicule désormais couleur cuir est prête: la mère de famille aux traits fins la décolle comme une grande crêpe carrée avant de la plier plusieurs fois.

Une fois refroidie, elle la plonge dans l'eau fraîche. Après une nouvelle macération, elle donne une boisson foncée qui rafraîchira les jeûneurs au moment du coucher du soleil.

Apaiser sa soif et se rafraîchir est une gageure au Soudan, l'un des pays les plus chauds au monde – à la fin du siècle, selon l'ONU, Khartoum figurera parmi les cinq villes africaines où la chaleur sera la plus mortelle.

Sûrement le signe que le "doux-amer" fait l'unanimité au Soudan, même l'ambassade américaine s'est récemment vantée sur Twitter d'avoir organisé sa propre "Journée de fabrication du helou mor".

Avec photos à l'appui de diplomates maniant la spatule en bois et la plaque en fer sur les braises ou sirotant le produit final.

Car, affirme Wissal, même pour ceux qui ne connaissent pas la recette ou l'histoire du doux-amer, "il suffit de sentir ses effluves sortir de chez nous pour savoir que le ramadan est là".


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.