Les microplastiques détraquent le système digestif des oiseaux marins

Des microplastiques et des débris mésoplastiques sont photographiés sur la plage d'Almaciga, sur la côte nord de l'île canarienne de Tenerife, le 14 juillet 2018 (Photo, AFP).
Des microplastiques et des débris mésoplastiques sont photographiés sur la plage d'Almaciga, sur la côte nord de l'île canarienne de Tenerife, le 14 juillet 2018 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 28 mars 2023

Les microplastiques détraquent le système digestif des oiseaux marins

  • Plus l'oiseau ingère de microplastiques, plus les bactéries gastriques diminuent, tandis que prolifèrent les agents potentiellement pathogènes
  • L'étude publiée dans la revue Nature Ecology & Evolution montre également une augmentation des microbes résistants aux antibiotiques

PARIS: Les scientifiques savent depuis longtemps que les oiseaux marins ingèrent des microplastiques en les confondant avec de la nourriture. Et selon une étude publiée lundi, ces déchets ne se contentent pas d'obstruer ou de transiter par l'estomac, mais perturbent aussi l'équilibre de l'ensemble du système digestif.

En étudiant le tube digestif de deux espèces d'oiseaux marins de l'Atlantique, le fulmar boréal et le puffin cendré, les chercheurs ont constaté que les minuscules particules de plastique détraquaient leur microbiome - ensemble complexe de micro-organismes, comprenant de bonnes et de mauvaises bactéries.

En gros, plus l'oiseau ingère de microplastiques, plus les bactéries gastriques, pour la plupart bénéfiques, diminuent, tandis que prolifèrent les agents potentiellement pathogènes.

L'étude publiée dans la revue Nature Ecology & Evolution montre également une augmentation des microbes résistants aux antibiotiques et révèle que certains types de microplastiques pourraient également libérer des substances chimiques qui perturbent le microbiome intestinal des oiseaux.

Les microplastiques, issus de la décomposition des produits plastiques dans l'environnement, se retrouvent à travers le monde, des fosses océaniques les plus profondes au sommet du mont Everest, et dans la plupart des chaînes alimentaires animales. Chez l'homme, des traces ont été détectées dans le sang, le lait maternel et le placenta.

L'étude confirme des résultats antérieurs selon lesquels l'ingestion prolongée de microplastiques provoque ce qu'on appelle une dysbiose intestinale, c'est-à-dire un déséquilibre entre les bactéries saines et les bactéries nocives de l'appareil digestif.

Ses implications peuvent être considérables car, comme les oiseaux, de nombreuses espèces, dont l'homme, ont un microbiome important au sein de leur système digestif.

"C'est toute une symbiose qui s'opère, aussi bien chez les oiseaux que chez les humains", a souligné auprès de l'AFP Gloria Fackelmann, de l'université d'Ulm (Allemagne), autrice principal de l'étude.

La diversité de cette flore intestinale est souvent gage d'une bonne digestion et aide au renforcement du système immunitaire. Mais certaines de ces bactéries et microbes peuvent aussi avoir un effet délétère sur la santé et provoquer des maladies, même si pour le moment l'effet précis de chacun d'entre eux sur l'organisme est encore mal défini.

Mais dans l'ensemble, de plus en plus d'études mettent en évidence les effets néfastes des microplastiques - diamètre inférieur à cinq millimètres - sur la santé des animaux.

Chez l'homme, leur présence peut provoquer des réactions allergiques et des dégradations cellulaires et les substances chimiques qu'ils contiennent ont également été associées à des risques accrus de cancer, à des problèmes de reproduction et à des mutations de l'ADN.

Les auteurs de l'étude espèrent que leurs découvertes chez les oiseaux de mer donneront lieu à des études connexes chez l'homme.

"Si cette substance fabriquée par l'homme (le plastique) peut modifier notre microbiome, je pense que cela devrait faire réfléchir les gens", a déclaré Mme Fackelmann.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.