Un musée de Cambridge va rendre un tableau de Courbet spolié à Paris par les nazis

La peinture aurait été retrouvée par des soldats alliés à la fin de la guerre dans des tunnels secrets en Bavière sud-est de l'Allemagne. (AFP).
La peinture aurait été retrouvée par des soldats alliés à la fin de la guerre dans des tunnels secrets en Bavière sud-est de l'Allemagne. (AFP).
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Publié le Jeudi 30 mars 2023

Un musée de Cambridge va rendre un tableau de Courbet spolié à Paris par les nazis

  • Depuis 1951, le tableau se trouvait au Fitzwilliam Museum à Cambridge. Peint autour de 1862, il représente des enfants jouant dans un bois paisible
  • L'oeuvre avait, selon le rapport, été achetée par la grand-mère maternelle de Robert Bing, qui était mariée avec un riche banquier

LONDRES: "La ronde enfantine" va quitter le musée de l'université de Cambridge. Ce tableau de Gustave Courbet spolié par les nazis en 1941 à Paris sera remis aux descendants du propriétaire légitime, de confession juive et résistant.

Depuis 1951, le tableau se trouvait au Fitzwilliam Museum à Cambridge. Peint autour de 1862, il représente des enfants jouant dans un bois paisible. Mais l'histoire de cette oeuvre est pour le moins mouvementée.

Le Spoliation Advisory Panel, un organisme créé en 2000 par le gouvernement britannique, a conclu "que la peinture a été saisie par les forces d'occupation nazies parce que Robert Bing (son propriétaire, ndlr) était juif". Cet organisme est chargé d'étudier les réclamations concernant des objets perdus pendant la période nazie.

Dans un rapport de 19 pages publié mardi, il recommande de restituer l'oeuvre aux descendants de Robert Bing, qui sont à l'origine de la procédure. "Le musée a pris soin de l'oeuvre qui peut maintenant être restituée aux descendants des propriétaires originaux", est-il écrit.

Le Fitzwilliam Museum à Cambridge a dans la foulée annoncé que l'oeuvre leur serait rendue.

Le rapport tente de retracer le parcours du tableau.

Le 5 mai 1941, deux membres de l'Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg, une force nazie chargée du pillage des d'oeuvres d'art, ont saisi dans l'appartement de Robert Bing, dans le 16e arrondissement de Paris, la peinture de Gustave Courbet.

Nombre d'appartements appartenant à des juifs ont été intégralement vidés durant la Deuxième Guerre mondiale. M. Bing n'y vivait plus: il avait fui Paris à l'arrivée des troupes allemandes avec sa mère qui était veuve.

L'oeuvre avait, selon le rapport, été achetée par la grand-mère maternelle de Robert Bing, qui était mariée avec un riche banquier.

Robert Bing a été résistant de 1941 à 1944. Il a été arrêté mais libéré en janvier 1944. Il est décédé en 1993, après avoir reçu la croix de Guerre et la médaille de la Résistance française.

Bonne foi

Après avoir été volée, la peinture a été placée à Paris au Jeu de Paume, "au profit du principal collectionneur nazi, Hermann Goering", le fondateur de la Gestapo et l'une des figures les plus puissantes du régime nazi.

Il aurait proposé un échange au ministre allemand des Affaires étrangères mais ce dernier ou son épouse n'ont pas aimé l'oeuvre et la transaction n'a pas eu lieu.

La peinture aurait été retrouvée par des soldats alliés à la fin de la guerre dans des tunnels secrets en Bavière sud-est de l'Allemagne.

Elle a refait surface en 1951, quand un marchand d'art londonien, Arthur Tooth and Sons, l'a achetée à un Suisse, Kurt Meissner, soupçonné de pillage par les autorités américaines.

Toujours en 1951, "La ronde enfantine" a été achetée par le révérend Eric Milner-White, qui l'a donnée au musée Fitzwilliam.

La peinture se trouvait depuis au musée, mais a été prêtée pour des expositions au Royaume-Uni et dans plusieurs pays du monde.

Dans son rapport, le Spoliation Advisory Panel insiste sur la bonne foi du musée. Notre "recommandation n'implique aucune critique du musée ou du donateur, le révérend Eric Milner-White, qui ont agi avec honneur et en accord avec les normes prévalant au moment de l'acquisition et depuis lors", est-il expliqué.

Gustave Courbet (1819-1877) était le chef de file du courant réaliste. Il est l'auteur de plus d'un millier d'oeuvres, dont "L'Origine du monde", probablement l'oeuvre qui a le plus choqué au XIXe siècle, en représentant le sexe d'une femme.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.