Le code-barres fête ses 50 ans, avant son remplacement progressif par le QR Code

Le célébrissime système d'identification des denrées commerciales, grand contributeur à la mondialisation des échanges, fête ses 50 ans en 2023, avant d'être progressivement remplacé par un autre système d'identification, le QR code, plus riche en informations. (AFP)
Le célébrissime système d'identification des denrées commerciales, grand contributeur à la mondialisation des échanges, fête ses 50 ans en 2023, avant d'être progressivement remplacé par un autre système d'identification, le QR code, plus riche en informations. (AFP)
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Publié le Samedi 01 avril 2023

Le code-barres fête ses 50 ans, avant son remplacement progressif par le QR Code

  • Le code-barres, véritable «pièce d'identité du produit», «permet aussi aux professionnels en magasin d'avoir accès à d'autres fonctionnalités»
  • QR Code signifie Quick Response Code (code à réponse rapide) et son avantage par rapport au code-barres est qu'il peut intégrer beaucoup plus d'informations

PARIS: Bon anniversaire au code-barres... Le célébrissime système d'identification des denrées commerciales, grand contributeur à la mondialisation des échanges, fête ses 50 ans en 2023, avant d'être progressivement remplacé par un autre système d'identification, le QR code, plus riche en informations.

"Bip!": pour les clients comme les hôtes et hôtesses de caisse, le code-barres, c'est aujourd'hui un son. Chaque jour dans le monde, ces lignes verticales d'épaisseurs diverses sont scannées 6 milliards de fois. 70.000 produits qui, chaque seconde, passent en caisse.

Autre statistique vertigineuse: une enseigne française de taille moyenne comme Système U (4e distributeur en France avec 11,6% des parts de marché et près de 1.700 magasins) a indiqué avoir enregistré 523 millions de passages en caisse en 2022.

Gestion des stocks, transports, traçabilité... Le code-barres, véritable "pièce d'identité du produit", "permet aussi aux professionnels en magasin d'avoir accès à d'autres fonctionnalités", explique à l'AFP Laurence Vallana, directrice France de SES-Imagotag, entreprise spécialisée dans l'étiquetage électronique.

Chewing-gum aux fruits

Si le code-barres a initialement été breveté par les Américains Norman Joseph Woodland et Bernard Silver en 1952, il n'a vraiment été perfectionné et commercialisé qu'à partir de 1971 sous l'impulsion de l'ingénieur américain George Laurer.

Et le 3 avril 1973, le code-barres est devenu, après concertations entre grands industriels et distributeurs, le système utilisé pour identifier les produits de grande consommation qu'ils allaient s'échanger dans les décennies à venir. Il sera ensuite connu sous le terme de EAN-13 pour "European Article Number" et 13 comme le nombre de chiffres qu'il comporte.

Le premier article à avoir été scanné grâce à son code-barres, le 26 juin 1974 dans l'Ohio, était un paquet de chewing-gums aux fruits, désormais exposé au Musée national d'histoire américaine à Washington.

C'est aujourd'hui l'organisation Global Standard 1 (GS1) - "neutre et à but non lucratif", et forte de deux millions d'entreprises membres dont 53.000 en France - qui est chargée de la standardisation au niveau mondial de l'identification des produits.

Elle délivre pour chaque produit de chaque entreprise qui en fait la demande, de Coca-Cola à un producteur de fromages, un code unique d'identification, le "global trade item number", qui sera ensuite traduit en code-barres. Chaque entreprise doit s'acquitter d'une cotisation corrélée à son chiffre d'affaires, de 98 euros à 4.400 euros par an.

Jeu de go et album de rap 

Et une petite révolution s'esquisse, ont expliqué à l'AFP Renaud de Barbuat et Didier Veloso, respectivement PDG de GS1 Monde et président de GS1 France: à l'horizon 2027, le code-barres va en effet "tirer sa révérence" et "laisser place au nouveau standard développé par l'organisation" sous fome de QR Code.

Si le code-barres a rappelé à certains artistes, critiques de la surconsommation ou de la mondialisation, les barreaux d'une prison, l'apparence du QR Code peut rappeler le jeu de go: c'est ce jeu d'origine chinoise qui, avec ses combinaisons de points noirs et blancs disposés sur un carré, a inspiré son créateur en 1994, le Japonais Masahiro Hara.

QR Code signifie Quick Response Code (code à réponse rapide) et son avantage par rapport au code-barres est qu'il peut intégrer beaucoup plus d'informations, par exemple la composition du produit, essentielle pour le recyclage.

Ses atouts: "capturer plus d'informations produits, partager une infinité de contenus digitaux", ou "créer de nouveaux usages accessibles à tous, notamment aux consommateurs", synthétise GS1. Certaines enseignes adjoignent déjà à leurs produits ces codes permettant aux clients d'en savoir plus sur leur fabrication ou leurs caractéristiques.

Ce geste a largement été démocratisé au moment de l'épidémie de Covid-19.

Comme le code-barres avant lui, le QR Code a vite été détourné de son usage économique, utilisé par des artistes, comme sur la pochette de l'album "V" du rappeur français Vald, ou déployé récemment en banderole dans une tribune de stade par les supporters ultras du Paris Saint-Germain...

Appliqué aux produits de consommation, GS1 estime que le QR Code sera "un formidable outil pour développer l'économie circulaire", notamment le recyclage, la réutilisation, le réemploi.

Que les nostalgiques du code-barres se rassurent: "les 13 petits chiffres pour identifier un produit vont rester", indique GS1. La transition se fera en douceur.


Un nouvel organe de protection de la propriété intellectuelle permettra d’attirer davantage d’investissements

L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
L’Arabie saoudite a mis en place un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle. (Reuters)
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  • Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février
  • Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle

RIYAD: Des experts en innovation et en économie ont déclaré à Arab News que la mise en place par l’Arabie saoudite d’un organe d’enquête spécialisé dans les litiges relatifs à la propriété intellectuelle permettra de favoriser la réalisation de projets innovants et d’attirer des investissements étrangers dans le pays.

Le Conseil du ministère public d’Arabie saoudite a approuvé la création du ministère public de la propriété intellectuelle à la mi-février.

Dans son communiqué, le ministère de la Justice indique que la création de cet organe a été décidée en application de la Stratégie nationale sur la propriété intellectuelle lancée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, «qui consiste à mettre en place un environnement distingué pour l’organisation et le développement de services judiciaires dans les domaines de la propriété intellectuelle».

Le communiqué décrit le ministère public de la propriété intellectuelle comme «l’un des principaux facteurs permettant d’atteindre les objectifs de la Vision 2030 du Royaume».

Cet organe est chargé d’enquêter et d’engager des actions pénales dans les cas de violation des droits de propriété intellectuelle stipulés dans le système du droit des marques et le système de protection des droits d’auteur, déférés par l’Autorité saoudienne de la propriété intellectuelle, ainsi que dans le système des brevets et de la topographie pour les circuits intégrés, les variétés végétales et les modèles industriels.

Selon le ministère, «ces poursuites favoriseront le développement du Parlement dans le domaine de la protection judiciaire globale de la propriété intellectuelle. Elles disposeront d’un cadre de procureurs qualifiés qui ont été formés et ont acquis les compétences nécessaires conformément aux normes de compétence juridique pour la protection pénale des cas de violation des droits de propriété intellectuelle, ce qui conduira à la croissance (de ce secteur).»

«La mise en place d’un ministère public de la propriété intellectuelle contribue à créer “un environnement qui attire les technologies internationales, les innovateurs et les inventeurs aux niveaux local et mondial», a affirmé Abdallah Alakeel, président de l’Association saoudienne pour la recherche scientifique et l’innovation.

«L’inventeur, l’innovateur ou le propriétaire d’une entreprise créative ou technique aura la garantie que ses droits dans le Royaume seront protégés et sécurisés grâce à la présence de lois et de règlements clairs», a-t-il souligné.

Abdallah al-Hamed, responsable du conseil en investissement chez GIB Capital, espère que la création de cet organe préservera positivement les droits et confirmera la capacité du détenteur de ces droits à en bénéficier financièrement et intellectuellement de manière claire et authentique. Cela donnera lieu à une nouvelle réflexion sur l’environnement de la propriété intellectuelle et sa capacité en Arabie saoudite.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un «Davos des banlieues» en septembre pour les entreprises des quartiers populaires

Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
Bobigny, banlieue nord-est de Paris, le 17 mars 2021. (AFP)
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  • «C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues», estime Aziz Senni, organisateur de «Davos des banlieues»
  • «On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte», dit l'entrepreneur

PARIS: Un forum économique ou "Davos" des banlieues, visant à favoriser l'activité des entreprises des quartiers populaires, sera organisé les 17 et 18 septembre à Paris, ont annoncé jeudi ses organisateurs.

"L'enjeu (...) est d'identifier des leviers pour engager une véritable dynamique économique au sein des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), où vivent plus de 5 millions de Français, dont la plupart sont exposés à un taux de chômage 2,7 fois supérieur à celui de la moyenne nationale", indique le Forum économique des banlieues (FEB).

Dans les locaux du Conseil économique, social et environnemental (Cese), le millier de participants attendus passeront d'abord une journée à plancher sur la situation économique des quartiers populaires et les solutions pouvant y être apportées.

La seconde journée sera consacrée à la mise en relation d'entrepreneurs des quartiers avec de grandes entreprises, avec pour objectif de décrocher 100 millions d'euros de commandes.

"C'est l'occasion de poser une vision, un plan de développement économique de ces banlieues", estime auprès de l'AFP l'entrepreneur Aziz Senni, organisateur de ce "Davos des banlieues", clin d'œil à la ville suisse où se tient chaque année le Forum économique mondial.

"On dit souvent que la banlieue coûte au budget de l'Etat, on nous dit toujours combien ça coûte sans jamais nous dire combien elle rapporte", poursuit-il. "On a là un tissu économique qu'on pourrait développer, en créant des emplois locaux, des stages, des alternances".

Chaque intervenant sera invité à formuler des propositions pour les entreprises des quartiers populaires, qui seront consignées dans un Livre blanc.

Le Premier ministre Gabriel Attal, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire ou les anciens ministres Jean-Louis Borloo et Najat Vallaud-Belkacem y sont attendus, selon le FEB.

Côté acteurs privés, le fondateur de Free Xavier Niel, la directrice générale de la Fédération bancaire française Maya Atig ainsi que l'ex-président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux ont confirmé leur participation, indique-t-on de même source.

Les organisateurs souhaitent mettre l'accent sur les TPE et PME créées depuis plus de deux ans et moins éligibles aux aides publiques à l'entrepreneuriat, a expliqué Aziz Senni.

Le Forum économique des banlieues souhaite faciliter l'accès de 250 000 de ces entreprises installées dans les QPV aux marchés publics et privés.


Saudi Mobily connaîtra la plus forte croissance dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques. (Shutterstock)
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  • Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.
  • Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future

RIYADH : Saudi Mobily a été classée comme l'entreprise à la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications au Moyen-Orient en 2024 par le cabinet de conseil en marketing Brand Finance.

La liste révèle que la valeur de l'entreprise a augmenté d'environ 18 % par rapport à l'année précédente, conservant ainsi sa position de leader parmi les plus grandes entreprises du secteur au Moyen-Orient.

Les classements et les chiffres récemment publiés s'alignent sur l'objectif de l'Arabie saoudite de développer et de promouvoir la transformation numérique dans le Royaume et d'améliorer les services fournis dans le domaine des technologies de l'information et de la communication.

"Mobily est devenue le meilleur choix pour les particuliers et les entreprises, car ses réalisations au niveau de la marque reflètent ses performances exceptionnelles dans la fourniture de services numériques intégrés et pionniers dans le Royaume et sa réalisation de grands progrès dans le développement de l'infrastructure numérique", a déclaré Noura Al-Shiha, vice-présidente principale de la marque et de la communication d'entreprise chez Mobily.

Brand Finance a également placé le PDG de l'entreprise, Salman bin Abdulaziz Al-Badran, parmi les 10 premiers chefs d'entreprise de l'indice mondial de protection des marques.

Cette place est principalement attribuée aux diverses initiatives qu'il a lancées depuis qu'il a rejoint la société, également appelée Etihad Etisalat Co, en 2019, et à son rôle central dans l'amélioration de la croissance de la marque de l'entreprise.

Al-Shiha a déclaré que l'inclusion du PDG de Mobily dans l'indice mondial de protection des marques reflète son intérêt à faire de l'entreprise l'un des noms commerciaux les plus forts au monde. 

Brand Finance évalue les labels sur la base de plusieurs critères principaux, notamment l'indice de force de la marque, l'impact de l'entreprise sur l'augmentation du chiffre d'affaires et des bénéfices, et les prévisions de croissance future.

La majorité des investissements de Mobily se concentrent sur le développement de l'infrastructure et l'adoption de nouvelles technologies telles que l'informatique en nuage et l'Internet des objets, l'augmentation des centres de données et l'élargissement de la portée du déploiement du réseau 5G. 

Cherchant à offrir une expérience moderne à ses clients, l'entreprise souhaite les placer au centre de son attention en adoptant l'approche "Customer First". Cette stratégie vise à atteindre les objectifs de la Saudi Vision 2030, qui s'efforce d'améliorer la qualité de vie des familles et des individus dans le Royaume.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com