Les Yéménites bloqués au Soudan exigent d’être secourus alors que la colère gronde

Des Soudanais et des personnes de différentes nationalités attendent d'être évacués de Port-Soudan, le lundi 1er mai 2023. (AP Photo)
Des Soudanais et des personnes de différentes nationalités attendent d'être évacués de Port-Soudan, le lundi 1er mai 2023. (AP Photo)
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Publié le Jeudi 04 mai 2023

Les Yéménites bloqués au Soudan exigent d’être secourus alors que la colère gronde

  • Des dizaines de Yéménites à Port-Soudan ont demandé à leur gouvernement et au gouvernement saoudien de les secourir
  • Une campagne sur les réseaux sociaux a été lancée avec le hashtag #evacuating_Yemenis_in_Sudan

AL-MUKALLA: Les Yéménites bloqués à Port-Soudan ont organisé des manifestations dans la ville de la mer Rouge pour forcer leur gouvernement à les évacuer de ce pays ravagé par le conflit.

Par ailleurs, un diplomate yéménite a déclaré que l'Arabie saoudite avait accepté de secourir les Yéménites par bateau depuis le Soudan jusqu'à la ville d'Aden, dans le sud du pays.

Des dizaines de Yéménites à Port-Soudan ont demandé à leur gouvernement et au gouvernement saoudien de les secourir, affirmant que la situation humanitaire se détériorait alors que le nombre de Yéménites pris au piège augmentait en raison du manque d'abris et de nourriture.

«Nous appelons le Conseil présidentiel, le gouvernement et le Parlement à mettre fin à nos souffrances», peut-on lire sur une affiche du groupe. «Nous demandons au royaume d'Arabie saoudite et à ses généreux dirigeants de nous évacuer vers le Yémen», peut-on lire sur une autre affiche.

Des milliers de Yéménites sont bloqués au Soudan depuis le 15 avril, date à laquelle des violences ont éclaté entre le gouvernement soudanais et les Forces paramilitaires de soutien rapide (FSR), faisant craindre une nouvelle guerre civile.

Selon le gouvernement yéménite, la plupart des Yéménites ont été évacués de la capitale soudanaise vers des lieux sûrs tels que Madani et Port-Soudan.

Deux navires saoudiens ont transporté quatre cent onze Yéménites de Port-Soudan à Djeddah, où ils ont reçu un visa d'un mois et passé deux nuits à l'hôtel avant d'être renvoyés au Yémen par bus.

Les Yéménites restés au Soudan affirment toutefois que le nombre de personnes évacuées est relativement faible par rapport aux plus de deux mille personnes bloquées à Port-Soudan.

«J'ai participé à cette veillée parce que nous attendons depuis si longtemps. Toutes les communautés qui étaient avec nous ont été évacuées. Les souffrances augmentent de jour en jour», déclare à Arab News Omer al-Mekhlafi, un étudiant en dernière année de médecine, arrivé dans la ville avec sa famille une semaine auparavant.

«Il y a des embouteillages importants et les logements sont surpeuplés. Les gens manquent d'argent et les services de santé essentiels sont hors service», ajoute-t-il.

Walid Hassan al-Matari, un autre Yéménite vivant à Port-Soudan, explique à Arab News que lorsque sa femme a accouché dans la ville, il a été contraint de louer un appartement quasiment vide pendant trois jours pour 100 dollars (1 dollar = 0,90 euro). «Nous n'avons pas d'argent. Nous demandons au gouvernement de Sanaa, ou à toute autre autorité, de nous évacuer vers le Yémen ou Djeddah», déclare-t-il.

Les Yéménites ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux avec le hashtag #evacuating_Yemenis_in_Sudan pour attirer l'attention sur leurs souffrances à Port-Soudan et pour encourager le gouvernement à les secourir.

Abdel Haq Ali Yakoub, diplomate yéménite à l'ambassade du pays au Soudan, précise à Arab News que les responsables saoudiens chargés des efforts d'évacuation du Soudan ont accepté de transporter les Yéménites bloqués de Port-Soudan à Aden sur un seul navire.

«Nous leur avons expliqué que la situation était vraiment tragique et que les souffrances augmentaient de jour en jour», souligne-t-il.

«Nous leur avons donné une liste de deux mille deux cent quarante-cinq personnes et ils nous ont indiqué qu'ils tentaient d'obtenir l'autorisation de transférer les Yéménites de Port-Soudan à Aden.»

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com