Silvio Berlusconi, «immortel» octogénaire, a quitté l'hôpital

L'ancien premier ministre italien Silvio Berlusconi salue de l'intérieur de sa voiture alors qu'il quitte le 19 mai 2023 l'hôpital San Raffaele de Milan après sa sortie de l'hôpital de Milan. (Photo de Piero Cruciatti / AFP)
L'ancien premier ministre italien Silvio Berlusconi salue de l'intérieur de sa voiture alors qu'il quitte le 19 mai 2023 l'hôpital San Raffaele de Milan après sa sortie de l'hôpital de Milan. (Photo de Piero Cruciatti / AFP)
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Publié le Vendredi 19 mai 2023

Silvio Berlusconi, «immortel» octogénaire, a quitté l'hôpital

  • Silvio Berlusconi a quitté à la mi-journée l'hôpital San Raffaele de la capitale lombarde où il était entré le 5 avril pour traiter un état de faiblesse lié à une infection pulmonaire et une leucémie chronique
  • Il avait aussi subi une importante opération à cœur ouvert en 2016, puis une intervention pour traiter une occlusion intestinale au printemps 2019. En 1997, il avait été opéré d'une tumeur maligne à la prostate

MILAN, Italie : Surnommé «l'immortel» pour sa longévité en politique, l'ancien chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, 86 ans, a quitté vendredi l'hôpital milanais où il avait été admis il y a six semaines pour une leucémie et une infection pulmonaire.

Silvio Berlusconi s'est engouffré dans une berline aux vitres teintées qui a quitté à la mi-journée l'hôpital San Raffaele de la capitale lombarde où il était entré le 5 avril, a constaté un photographe de l'AFP.

Il avait été admis dans ce prestigieux établissement pour traiter un état de faiblesse lié à une infection pulmonaire mais ses médecins avaient révélé qu'il souffrait de leucémie chronique.

Il s'était adressé début mai à ses sympathisants pour la première fois, dans un message vidéo, depuis sa chambre d'hôpital.

Élégamment vêtu, assis derrière un bureau avec la bannière du parti et le drapeau italien derrière lui, il a remercié ses supporteurs pour leur soutien, «qui plus que tout m'a aidé à surmonter une pneumonie très dangereuse».

Après avoir dominé la politique italienne pendant des décennies, Silvio Berlusconi apparaît aujourd'hui physiquement diminué au cours de ses rares apparitions en public.

Parmi les hommes les plus riches de la péninsule avec une fortune évaluée par Forbes à 6,4 milliards d'euros, Silvio Berlusconi a été hospitalisé à plusieurs reprises ces dernières années.

En janvier 2022, il avait été admis au San Raffaele pour traiter une infection urinaire. Au mois d'avril précédent, il avait aussi été hospitalisé plus de trois semaines pour des «séquelles du Covid-19» qu'il avait contracté en septembre 2020.

Il avait aussi subi une importante opération à cœur ouvert en 2016, puis une intervention pour traiter une occlusion intestinale au printemps 2019. En 1997, il avait été opéré d'une tumeur maligne à la prostate.

- Scandales -

Le parcours de cet éternel revenant, dont la mort politique fut maintes fois annoncée à tort, se confond avec l'histoire italienne des 30 dernières années.

Premier ministre à trois reprises entre 1994 et 2011, il est actuellement sénateur et président de son parti de droite, Forza Italia, un partenaire mineur du gouvernement de coalition de la Première ministre Giorgia Meloni.

Mme Meloni lui avait rendu visite à l'hôpital dimanche, déclarant qu'il était «d'excellente humeur» et qu'il continuait à travailler «sans relâche».

«Nous t'attendons sur le terrain pour mener ensemble nos batailles», a réagi vendredi la dirigeante d'extrême droite.

Le numéro deux de Forza Italia, le ministre des affaires étrangères Antonio Tajani, et son allié de coalition Matteo Salvini, chef du parti anti-immigration de la Ligue, lui ont également rendu visite.

«Bienvenue à la maison, grand Silvio», a tweeté Matteo Salvini vendredi. «Nous sommes tous heureux de votre retour à la maison, bienvenue président», a aussi écrit M. Tajani.

Fan de football, Silvio Berlusconi a présidé pendant 31 ans l'AC Milan, qui a remporté cinq fois la Ligue des champions sous son ère, avant de vendre en avril 2017 à des investisseurs chinois. Il est l'actuel propriétaire du club de Monza.

Sa carrière a également été marquée par des scandales et des problèmes juridiques qui, au cours de la dernière décennie, se sont concentrés sur les procédures liées à ses fameuses soirées sexuelles.

Les déclarations philorusses du magnat des médias, ami de Vladimir Poutine, mettent aussi régulièrement dans l'embarras Giorgia Meloni, qui fut sa ministre de la Jeunesse de 2008 à 2011.

Mais pour des millions d'Italiens il représente un âge d'or de l'économie transalpine. La holding de sa famille, Fininvest, comprend des chaînes de télévision (MediaForEurope), des journaux et les éditions Mondadori.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.