L’Institut du monde arabe et la Fondation Cartier pour l’art contemporain s’associent à Naïma Huber-Yahi pour présenter le festival Felfel. Cette manifestation célèbre, pendant trois jours, l’effervescence des scènes franco-maghrébines à travers un programme de concerts, rencontres et projections conclu le 14 juillet par un grand bal sur le parvis de l’Institut du monde arabe.
En 1983, il y a tout juste quarante ans, la marche pour l’égalité et contre le racisme portait pour la première fois, avec force, la voix de la jeunesse franco-maghrébine. Le bouillonnement créatif apparu dans le sillage de ce mouvement citoyen s’est inscrit durablement dans le paysage culturel français, devenant une composante essentielle de notre patrimoine contemporain, de la musique aux arts visuels en passant par la littérature, le cinéma ou encore la danse.
L’Institut du monde arabe, qui met en lumière les cultures arabes et leurs liens avec la France, et la Fondation Cartier, qui s’est fixé pour mission le soutien à la création contemporaine, se sont naturellement associés pour célébrer ces métissages heureux, ces influences réciproques et ces imaginaires réinventés par la mixité.
Les deux institutions ont choisi de s’entourer de l’historienne et spécialiste des cultures maghrébines contemporaines en France Naïma Huber-Yahi pour présenter le festival Felfel (« piment » en arabe) dont elle assume la direction artistique. Cette première édition se penche plus particulièrement sur les apports culturels et artistiques des diasporas tunisienne, algérienne et marocaine en France. Pendant trois jours, elles accueillent concerts, causeries littéraires, projections et conférences chantées. Ces œuvres sont portées par des artistes héritiers de l’immigration et à l’avant-garde du dialogue entre les cultures. Point d’orgue de la manifestation, le bal du 14 juillet viendra clore ce festival pimenté, joyeux, festif et réflexif, qui invite chacun à (re)partager l’histoire et la diversité des expressions culturelles issues de la diaspora maghrébine.