Accident de la route au Kenya: au moins 52 morts

Cette capture vidéo tirée d'une vidéo AFPTV du 30 juin 2023 montre l'épave d'un véhicule sur les lieux après un accident sur l'autoroute entre les villes de Kericho et Nakuru. (Photo AFPTV / AFP)
Cette capture vidéo tirée d'une vidéo AFPTV du 30 juin 2023 montre l'épave d'un véhicule sur les lieux après un accident sur l'autoroute entre les villes de Kericho et Nakuru. (Photo AFPTV / AFP)
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Publié le Samedi 01 juillet 2023

Accident de la route au Kenya: au moins 52 morts

  • Cet accident, l'un des pires au Kenya depuis plusieurs années, a été provoqué par la perte de contrôle d'un camion qui a percuté plusieurs autres véhicules à un carrefour très fréquenté, selon la police locale
  • «Le bilan s'est alourdi à 52 morts, car trois personnes ont succombé à leurs blessures à l'hôpital», a déclaré le commandant de la police locale, Geoffrey Mayek

NAIROBI, Kenya : Au moins 52 personnes ont péri dans un accident de la route survenu vendredi soir dans l'Ouest du Kenya, selon la police, alors que les secouristes reprenaient leurs recherches samedi.

Cet accident, l'un des pires au Kenya depuis plusieurs années, a été provoqué par la perte de contrôle d'un camion qui a percuté plusieurs autres véhicules à un carrefour très fréquenté, selon la police locale.

«Le bilan s'est alourdi à 52 morts, car trois personnes ont succombé à leurs blessures à l'hôpital», a déclaré à l'AFP le commandant de la police locale, Geoffrey Mayek.

La chaîne Citizen TV a affirmé que le chauffeur du camion était décédé, ce qui à ce stade n'a pu être confirmé de source officielle.

L'accident s'est produit à Londiani, sur une autoroute reliant Nakuru et Kericho, dans une région connue pour ses plantations de thé.

De nouvelles mesures de sécurité vont être instaurées après ce drame «terrible» et «douloureux», a déclaré sur place à la presse le ministre des Transports, Kipchumba Murkomen.

«Des enquêtes ont été lancées pour établir la cause de l'accident mais nous exhortons les chauffeurs à être prudents et à respecter les règles», a-t-il ajouté, précisant que le camion devait se rendre au Rwanda.

Le commissaire régional pour la Vallée du Rift, Abdi Hassan, a déclaré plus tôt que les recherches avaient repris, pour récupérer au moins deux corps dans les débris.

Selon lui, il y a aussi plus d'une trentaine de blessés. Le camion a percuté des voitures, des minibus, des moto-taxis et des étals de marché.

Samedi sur place, une foule de badauds observait les dégâts. Le camion, renversé, était coincé dans un fossé. Des débris étaient visibles sur un large périmètre : sièges de voiture, essieu endommagé, fruits éparpillés, même une unique botte noire.

Le président kényan William Ruto a présenté sur Twitter ses condoléances aux familles des victimes. «Il est affligeant de constater que parmi les morts certains sont de jeunes gens qui étaient promis à un bel avenir et des commerçants qui effectuaient leurs tâches quotidiennes», a-t-il relevé.

- «Mon coeur est brisé» -

«Mon cœur est brisé», a réagi sur Facebook le gouverneur du comté de Kericho, Erick Mutai, évoquant «un moment sombre pour les habitants de Kericho, une région montagneuse connue pour ses vastes plantations de thé».

Sur les réseaux sociaux, des messages montrant une bougie à côté du nom «Londiani» se multipliaient.

«Le camion allait à toute vitesse et klaxonnait», a expliqué une témoin, Maureen Jepkoech. «Il a essayé d'éviter plusieurs véhicules avant de se retrouver en plein marché».

«L'accident s'est produit en un instant», a déclaré un autre témoin, Joel Rotich. «Beaucoup n'ont pas eu le temps de fuir. Il y a eu une énorme confusion: les gens criaient et couraient tout autour».

Pour éviter qu'une telle catastrophe se reproduise, le ministre des Transports a annoncé que le gouvernement allait faire en sorte que les vendeurs de rue ne s'installent plus au bord des routes, mais dans des marchés désignés à cet effet.

M. Murkomen a également prôné l'installation de ralentisseurs sur le site de l'accident. Et insisté pour que les camionneurs longue distance aient des pauses suffisantes.

Dans un discours en décembre dernier, il avait pointé que les erreurs humaines étaient responsables d'une grande partie des accidents, notamment la conduite en état d'ébriété, les excès de vitesse, la fatigue et les dépassements dangereux.

Selon l'Autorité nationale des transports et de la sécurité du Kenya, 4.690 personnes y sont mortes l'an dernier dans des accidents de la route.

Les accidents de la circulation sont fréquents en Afrique. Une collision entre un car et un camion a fait vingt morts en janvier au Sénégal, une semaine après le décès de plus de 40 personnes dans un autre accident.


Islamabad assure que le cessez-le-feu avec l'Afghanistan «tient»

Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
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  • "Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu"
  • Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite

ISLAMABAD: Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

"Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu", a assuré Tahir Andrabi, porte-parole de ce ministère. Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite.

 


Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU condamne «l'assaut» des paramilitaires sur El-Facher

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
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  • Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher"
  • El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir"

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils".

Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher", dont les paramilitaires des Forces de soutien rapide viennent de prendre le contrôle, et condamne les "atrocités qu'auraient commises les FSR contre la population civile, y compris exécutions sommaires et détentions arbitraires".

El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir, avec des informations crédibles d'exécutions de masse" après l'entrée des paramilitaires, a dénoncé devant le Conseil de sécurité le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher.

"Nous ne pouvons pas entendre les cris, mais pendant que nous sommes assis ici, l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité", a-t-il ajouté.

Mais "la tuerie n'est pas limitée au Darfour", a-t-il alerté, s'inquiétant notamment de la situation dans le Kordofan voisin.

"Des combats féroces au Kordofan-Nord provoquent de nouvelles vagues de déplacement et menacent la réponse humanitaire, y compris autour de la capitale El-Obeid".

Des informations font état "d'atrocités à large échelle commises par les Forces de soutien rapide à Bara, dans le Kordofan-Nord, après la récente prise de la ville", a également dénoncé Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale de l'ONU chargée de l'Afrique.

"Cela inclut des représailles contre des soi-disant collaborateurs, souvent ethniquement motivées", a-t-elle déploré.

"Au moins 50 civils ont été tués ces derniers jours à Bara, à cause des combats et par des exécutions sommaires. Cela inclut l'exécution sommaire de cinq bénévoles du Croissant rouge", a-t-elle indiqué.

Le Kordofan "est probablement le prochain théâtre d'opérations militaires pour les belligérants", a-t-elle mis en garde.

"Des attaques de drones de la part des deux parties touchent de nouveaux territoires et de nouvelles cibles. Cela inclut le Nil Bleu, Khartoum, Sennar, le Kordofan-Sud et le Darfour-Ouest, ce qui laisse penser que la portée territoriale du conflit s'élargit", a ajouté la responsable onusienne.

Décrivant la situation "chaotique" à El-Facher où "personne n'est à l'abri", elle a d'autre part noté qu'il était difficile d'y estimer le nombre de victimes.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire actuelle, selon l'ONU.

Elle a été déclenchée en avril 2023 par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés: le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR.


Ouragan Melissa: près de 50 morts dans les Caraïbes, l'aide afflue

Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
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  • L’ouragan Melissa, le plus puissant à frapper la Jamaïque en près de 90 ans, a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque, laissant derrière lui des destructions massives et des centaines de milliers de sinistrés
  • L’aide internationale afflue vers les Caraïbes, avec des secours venus des États-Unis, du Venezuela, de la France et du Royaume-Uni, alors que les experts rappellent le rôle du réchauffement climatique dans l’intensification de ces catastrophes

CUBA: L'aide internationale afflue vendredi vers les Caraïbes dévastées par le passage de l'ouragan Melissa qui a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque.

Habitations en ruines, quartiers inondés et communications coupées... L'heure est à l'évaluation des dégâts causés par Melissa qui devrait désormais faiblir au dessus dans l'Atlantique nord après avoir passé les Bermudes.

Selon le Centre national américain des ouragans (NHC), les inondations devraient s'atténuer aux Bahamas, mais les crues pourraient demeurer à un niveau élevé à Cuba, en Jamaïque, en Haïti et en République dominicaine voisine.

Rendu plus destructeur par le réchauffement climatique, l'ouragan a été le plus puissant à toucher terre en 90 ans lorsqu'il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, la plus élevée sur l'échelle Saffir-Simpson, avec des vents d'environ 300 km/h.

"Le bilan confirmé est désormais de 19 morts" dont neuf à l'extrémité ouest de l'île, a déclaré jeudi soir la ministre jamaïcaine de l'Information Dana Morris Dixon, citée par les médias locaux.

De nombreux habitants n'ont toujours pas pu contacter leurs proches, ont expliqué les autorités. L'armée jamaïcaine s'emploie à dégager les routes bloquées, selon le gouvernement.

"Il y a eu une destruction immense, sans précédent, des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d'énergie", a déclaré depuis Kingston Dennis Zulu, coordinateur pour l'ONU dans plusieurs pays des Caraïbes. "Nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant".

- Melissa "nous a tués" -

A Haïti, pas directement touché par l'ouragan mais victime de fortes pluies, au moins 30 personnes, dont dix enfants, sont mortes, et 20 portées disparues, selon le dernier bilan des autorités communiqué jeudi. Vingt-trois de ces décès sont dus à la crue d'une rivière dans le sud-ouest du pays.

A Cuba, les communications téléphoniques et routières restent largement erratiques.

A El Cobre, dans le sud-ouest de l'île communiste, le son des marteaux résonne sous le soleil revenu: ceux dont le toit s'est envolé s'efforcent de réparer avec l'aide d'amis et de voisins, a constaté l'AFP.

Melissa "nous a tués, en nous laissant ainsi dévastés", a déclaré à l'AFP Felicia Correa, qui vit dans le sud de Cuba, près d'El Cobre. "Nous traversions déjà d'énormes difficultés. Maintenant, évidement, notre situation est bien pire."

Quelques 735.000 personnes avaient été évacuées, selon les autorités cubaines.

- Secouristes -

L'aide promise à l'internationale s'achemine dans la zone dévastée.

Les États-Unis ont mobilisé des équipes de secours en République dominicaine, en Jamaïque et aux Bahamas, selon un responsable du département d'État. Des équipes étaient également en route vers Haïti.

Le secrétaire d'État Marco Rubio a également indiqué que Cuba, ennemi idéologique, est inclus dans le dispositif américain.

Le Venezuela a envoyé 26.000 tonnes d'aide humanitaire à son allié cubain.

Le président du Salvador Nayib Bukele a annoncé sur X envoyer vendredi "trois avions d'aide humanitaire en Jamaïque" avec "plus de 300 secouristes" et "50 tonnes" de produits vitaux.

Kits de première nécessité, unités de traitement de l'eau: la France prévoit de livrer "dans les prochains jours" par voie maritime une cargaison d'aide humanitaire d'urgence en Jamaïque, selon le ministère des Affaires étrangères.

Le Royaume-Uni a débloqué une aide financière d'urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d'euros) pour les pays touchés.

Le changement climatique causé par les activités humaines a rendu l'ouragan plus puissant et destructeur, selon une étude publiée mardi par des climatologues de l'Imperial College de Londres.

"Chaque désastre climatique est un rappel tragique de l'urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement, principalement causé par la combustion de quantités excessives de charbon, de pétrole et de gaz", a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de l'ONU chargé du changement climatique, alors que la grande conférence climatique des Nations unies COP30 s'ouvre dans quelques jours au Brésil.

Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des cyclones (ou ouragans ou typhons), les plus intenses augmente, mais pas leur nombre total, selon le groupe d'experts du climat mandatés par l'ONU, le Giec.