A Montpellier Danse, une amitié «à bras-le-corps» depuis 30 ans

Au fil de la pièce, le public devient soutien, prête un genou en guise d’appui et laisse même une place aux danseurs dans les gradins (Photo, AFP).
Au fil de la pièce, le public devient soutien, prête un genou en guise d’appui et laisse même une place aux danseurs dans les gradins (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 05 juillet 2023

A Montpellier Danse, une amitié «à bras-le-corps» depuis 30 ans

  • Dimitri Chamblas et Boris Charmatz se sont rencontrés sur les bancs de l'école du ballet de l'Opéra de Paris, à 10 et 12 ans
  • Puis, lorsqu'ils se sont retrouvés, presque adultes, au Conservatoire national supérieur de Lyon, autre grande école française, leur envie de travailler ensemble a d'abord donné naissance à un film puis à ce duo, créé en 1993

MONTPELLIER: Ils se sont juré qu'ils la danseraient "toute leur vie". La pièce chorégraphique "A bras-le-corps", créée il y a trente ans et présentée au 43e festival international Montpellier Danse, dans le sud de la France, a traversé les années d'une solide amitié entre les danseurs Boris Charmatz et Dimitri Chamblas.

"C'est parce que nous sommes amis que nous avons eu envie de créer ensemble. Mais c'est parce que nous avons choisi de ne pas arrêter cette pièce que notre amitié s'est renforcée", racontent à l'AFP les deux artistes français de renom, dans les coulisses du festival.

Sur la scène surplombée d'un rectangle de néons, deux corps robustes, vêtus de blanc, s'imbriquent, s'entrechoquent, se suivent, se séparent, puis se retrouvent dans un tempo soutenu, entrecoupé de solos. "A bras-le-corps" est devenue en trois décennies un défi, physique à l'épreuve du temps qui s'abat sur un corps de danseur, et amical face aux épreuves de la vie.

Dimitri Chamblas et Boris Charmatz se sont rencontrés sur les bancs de l'école du ballet de l'Opéra de Paris, à 10 et 12 ans. Puis, lorsqu'ils se sont retrouvés, presque adultes, au Conservatoire national supérieur de Lyon, autre grande école française, leur envie de travailler ensemble a d'abord donné naissance à un film puis à ce duo, créé en 1993.

Dès la première représentation, "nous nous étions engagés à vieillir dans cette chorégraphie", à "la danser toute +notre+ vie", ou "au moins jusqu'à 65 ans", se souviennent ceux qui ont cheminé vers diverses expériences professionnelles, à Los Angeles pour Dimitri Chamblas et, depuis récemment, à la direction du célèbre Tanztheater Wuppertal Pina Bausch pour Boris Charmatz.

De la partition écrite en 1993, ils ont "tout gardé". Pas un seul changement n'a été apporté malgré les risques encourus par des chutes impulsives, des jetés et des portés musclés, imaginés fougueusement lorsqu'ils avaient 17 et 19 ans, alors que leur corps était très entrainé et malléable.

«On y croit encore»

Lorsqu'une représentation approche, la ritournelle amicale revient. Dans un studio, les deux amis s'échauffent ensemble tout en se parlant, se marrant, "comme deux potes qui se retrouvent". Puis, naturellement, leur corps se rapprochent l'un de l'autre, se reconnectent, retrouvent les mouvements de leur adolescence, tant dans la fluidité que dans la force.

"A l'époque, nous avions déjà conscience que nous faisions quelque chose de brut, d'un peu violent", évoque Boris Charmatz. Trente ans plus tard, les corps ont changé.

"Jouer +A bras-le-corps+ est plus dangereux qu'avant", concède-t-il. Désormais âgés de 48 et 50 ans, Dimitri et Boris sont, à chaque représentation, aussi confrontés à leur passé. "Certains mouvements qui nous paraissaient géniaux à leur création nous semblent aujourd'hui ridicules, mais tant pis. C'est aussi ça, cette pièce… Elle a quelque chose d'unique".

Si l'on peut craindre d'un film qu'il vieillisse mal, "A bras-le-corps", dansée plus de 170 fois, ne suscite aucune lassitude.

Une arabesque aérienne vient contredire une glissade très ancrée dans le sol. Un dos s'enroule puis se projette. Le bras de l'un vient retenir celui de l'autre. Deux corps, massifs, s'accordent et se supportent. "A bras-le-corps" est un enchaînement d'instants corrosifs.

Elle révèle au spectateur le défi corporel -souvent dissimulé- qu'est la danse. Parfois, sous une lumière crue, Boris et Dimitri ont le souffle court. Ils joignent le son de leurs efforts à leur geste et le public se surprend à respirer avec eux.

L’espace scénique rectangulaire délimité par quelques rangées de bancs permet cette proximité. Au fil de la pièce, le public devient soutien, prête un genou en guise d’appui et laisse même une place aux danseurs dans les gradins, le temps d'une pause.

En 2017, la pièce, portée par la structure Terrain, est entrée au répertoire du ballet de l'Opéra de Paris. "C'est une chorégraphie de jeunesse", s'étonne encore Boris Charmatz. "On voulait faire un chef-d'oeuvre. On y a toujours cru, et on y croit encore beaucoup."


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.