86 migrants secourus au large de l'archipel espagnol des Canaries

Des travailleurs de la Croix-Rouge aident des migrants à débarquer d'un navire de sauvetage maritime espagnol dans le port d'Arguineguin sur l'île canarienne de Gran Canaria, le 10 juillet 2023 (Photo, AFP).
Des travailleurs de la Croix-Rouge aident des migrants à débarquer d'un navire de sauvetage maritime espagnol dans le port d'Arguineguin sur l'île canarienne de Gran Canaria, le 10 juillet 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 11 juillet 2023

86 migrants secourus au large de l'archipel espagnol des Canaries

  • Quelque 86 migrants venus de pays d'Afrique subsaharienne ont été secourus lundi à bord d'une embarcation au large de l'archipel des Canaries
  • Un avion envoyé par les sauveteurs avait initialement estimé que le nombre de personnes à bord de cette embarcation pouvait être d'«environ 200»

ARGUINEGUIN: Quelque 86 migrants venus de pays d'Afrique subsaharienne ont été secourus lundi à bord d'une embarcation au large de l'archipel des Canaries, ont indiqué les sauveteurs espagnols.

Un avion envoyé par les sauveteurs avait initialement estimé que le nombre de personnes à bord de cette embarcation pouvait être d'"environ 200" et qu'elle semblait donc correspondre à un bateau recherché dans la même zone après être parti du Sénégal il y a près de deux semaines.

"Nous ne pouvons pas encore le confirmer à 100% mais il est probable que cela soit la même", avait souligné Salvamento Maritimo, le service espagnol de sauvetage en mer qui a finalement reconnu s'être trompé dans son estimation.

"Le chiffre (d'environ 200) que nous avions donné plus tôt provenait de l'avion" qui avait localisé l'embarcation "mais il est difficile pour un moyen aérien de déterminer le nombre de personnes" exact, s'est justifiée une porte-parole.

La situation restait confuse et, interrogée par l'AFP, cette porte-parole n'était pas en mesure d'indiquer si une autre embarcation était à la dérive dans la même zone avec environ 200 personnes à bord.

Les migrants secourus lundi sont 80 hommes et 6 femmes. Un navire de secours en mer les a ramenés vers l'île de Grande Canarie où ils ont été accueillis par des employés de la Croix-Rouge qui leur ont prodigué des soins médicaux, a constaté un photographe de l'AFP.

Selon l'ONG Caminando Fronteras, qui tient ses informations des appels de migrants ou de leurs proches, une embarcation est partie le 27 juin de Kafountine, une petite ville côtière du sud du Sénégal, située à environ 1.700 kilomètres des côtes des Canaries, avec environ 200 personnes à bord.

"Les familles nous ont informés de la disparition de l'embarcation dont elles n'avaient pas de nouvelles depuis plusieurs jours" et "nous avons alerté les services de secours espagnols et marocains", a indiqué la fondatrice de cette ONG, Helena Maleno, dans un message audio.

Selon Caminando Fronteras, deux autres embarcations parties du Sénégal le 23 juin sont également portées disparues avec environ 120 personnes à bord au total.

«Mesures de sensibilisation»

Le Sénégal, et plus particulièrement le Sud du pays, est l'un des points de départ vers l'Europe pour les migrants clandestins. Et l'Espagne l'une des principales portes d'entrée.

"On a la confirmation qu'il y a eu des migrants qui sont partis. Nous n'avons aucune nouvelle d'eux", a déclaré David Diatta, le maire de Kafountine à l'AFP. "Ce sont des Sénégalais, des Gambiens, des Guinéens, de la Sierra Léone... La plupart du temps, ce sont des étrangers qui ne viennent pas de la ville, qui n'habitent pas la zone", a-t-il expliqué.

Selon lui, ils partent de Kafountine car la ville est proche de nombreuses îles et de bolongs, des bras de mer qui sont autant de caches pour les prétendants à ce long voyage et leurs passeurs.

"En tant qu'autorité locale, on a essayé de prendre des mesures de sensibilisation mais le silence de l'Etat est regrettable. Les gendarmes sur place sont en nombre très réduits et il manque des moyens" pour arrêter les départs de pirogues de migrants, déplore M. Diatta.

Fin juin 2022, un incendie sur une pirogue sur le départ avait causé la mort d'une quinzaine de migrants et fait une vingtaine de blessés.

"Les personnes venues de l'extérieur s'organisent à leur guise" pour partir, "et ce n'est qu'après-coup que nous sommes au courant", estime Abdoulaye Demba, coordinateur du conseil local de pêche artisanal de la commune.

"Aucune des familles touchées ne viendra nous voir directement parce que tout le monde sait que c'est un phénomène criminel. Quiconque aide au départ doit être traduit devant la justice", explique aussi M. Demba.

Selon les derniers chiffres du ministère espagnol de l'Intérieur, 12.704 migrants sont arrivés clandestinement en Espagne au premier semestre dont une majorité (7 213) aux Canaries, un chiffre en baisse de 11,35% par rapport à la période correspondante de 2022.

Depuis quelques années, la route migratoire vers les Canaries est particulièrement empruntée en raison du durcissement des contrôles en Méditerranée. Les naufrages y sont fréquents, la traversée étant particulièrement dangereuse.

Selon l'Organisation internationale des Migrations (OIM), 126 migrants sont morts ou ont disparu dans la traversée vers les Canaries au premier semestre. Caminando Fronteras donne pour sa part le chiffre de 778 morts ou disparus.


Trump s'en prend à des magistrats après l'assassinat de Charlie Kirk

Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
Cette capture d'écran provenant de la diffusion en direct du tribunal de l'Utah montre Tyler Robinson, suspect dans le meurtre du militant politique Charlie Kirk, assistant à une audience à distance depuis sa cellule de prison à Provo, dans l'Utah, le 16 septembre 2025. (AFP)
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  • Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X
  • Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre

WASHINGTON: Le président américain Donald Trump a de nouveau stigmatisé mercredi des magistrats qui l'avaient poursuivi et jugé durant le mandat de Joe Biden, prenant prétexte du récent assassinat de l'influenceur ultraconservateur Charlie Kirk.

Dans le viseur du locataire de la Maison Blanche, sur son réseau Truth, se trouvent deux de ses cibles privilégiées : l'ex-procureur spécial Jack Smith, et le juge Juan Merchan qui avait présidé son procès pour des paiements cachés à une star du X.

Donald Trump reproche à Jack Smith d'avoir ouvert il y a quelques années une enquête sur Turning Point, le mouvement créé par l'influenceur ultraconservateur américain Charlie Kirk, assassiné le 10 septembre.

"Pourquoi le merveilleux Turning Point a-t-il été mis sous ENQUÊTE par le +Dérangé+ Jack Smith et l'administration Biden Corrompue et Incompétente ?", s'interroge Donald Trump dans un message sur Truth.

"Ils ont essayé de forcer Charlie, ainsi que de nombreuses autres personnes et mouvements, à cesser leurs activités. Ils ont instrumentalisé le ministère de la Justice contre les opposants politiques de Joe Biden, y compris MOI!", s'offusque-t-il encore.

Jack Smith, lui-même visé par une enquête administrative depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, avait été nommé procureur spécial en 2022.

Il avait lancé des poursuites fédérales contre Donald Trump, pour tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection de 2020 et rétention de documents classifiés après son départ de la Maison Blanche.

Les poursuites avaient été abandonnées après la réélection de Trump, en vertu de la tradition consistant à ne pas poursuivre un président en exercice. Jack Smith avait ensuite démissionné du ministère de la Justice.

Sans jamais le citer nommément, le président Trump s'en prend également sur le réseau Truth à Juan Merchan, qui a présidé le procès Stormy Daniels. Le président avait été reconnu coupable de 34 chefs d'accusation, pour des paiements cachés de 130.000 dollars à l'ex-star du X.

Donald Trump exprime le souhait que le juge "corrompu" paie "un jour un prix très élevé pour ses actions illégales".

Depuis l'assassinat de Charlie Kirk, le camp républicain redouble de véhémence contre les démocrates et organisations progressistes, accusés de promouvoir la violence politique.

"La gauche radicale a causé des dégâts énormes au pays", a affirmé le président républicain mardi, avant son départ au Royaume-Uni. "Mais nous y remédions".

Selon le Washington Post, un élu républicain du Wisconsin a déposé une proposition de loi visant à bloquer les fonds fédéraux aux organisations employant des personnes "qui tolèrent et célèbrent la violence politique".

Le New York Times précise pour sa part que sont notamment dans le viseur l'Open Society Foundation du milliardaire George Soros ainsi que la Ford Foundation, qui toutes deux financent des organisations de gauche.


Pompe exceptionnelle pour la deuxième visite d'Etat de Trump au Royaume-Uni

Le président américain Donald Trump (C) et la première dame américaine Melania Trump débarquent d'Air Force One après avoir atterri à l'aéroport de Stansted, dans l'est de l'Angleterre, le 16 septembre 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump (C) et la première dame américaine Melania Trump débarquent d'Air Force One après avoir atterri à l'aéroport de Stansted, dans l'est de l'Angleterre, le 16 septembre 2025. (AFP)
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  • Donald Trump entame une visite d'État de deux jours au Royaume-Uni, marqué par un faste inédit à Windsor malgré des manifestations annoncées à Londres
  • Alors que le gouvernement de Keir Starmer tente de tirer profit de cette visite par des annonces d’investissements technologiques majeurs, la rencontre est aussi ternie par l’affaire Epstein

LONDRES: Tour en calèche, garde d'honneur géante, défilé aérien inédit: le Royaume-Uni sort le grand jeu pour la deuxième visite d'Etat de Donald Trump, reçu mercredi à Windsor par Charles III, à l'abri des manifestations.

"Cela va être un très grand jour", a commenté M. Trump en arrivant au Royaume-Uni mardi soir, se réjouissant de voir le roi, son "ami de longue date".

Encadrée par un dispositif de sécurité exceptionnel, cette visite d'Etat de deux jours débute par un déploiement spectaculaire de faste royal, dont le dirigeant républicain est friand, et une cérémonie militaire d'une ampleur sans précédent, impliquant 1.300 membres des forces armées britanniques.

"On dit que le château de Windsor, c'est le top, non? Donc ça va être chouette", avait lancé Donald Trump, 79 ans, avant son départ de Washington, se félicitant aussi d'être le seul président américain à avoir deux fois les honneurs d'une visite d'Etat au Royaume-Uni. La première avait eu lieu en 2019.

Le président et son épouse Melania seront accueillis à la mi-journée dans ce domaine royal situé à l'ouest de Londres, d'abord par le prince héritier William et son épouse Catherine, puis par le roi Charles III, 76 ans, et la reine Camilla, 78 ans.

Une incertitude entoure toutefois la présence de Camilla: la reine consort se remet d'une sinusite aiguë qui l'a empêchée d'assister à des funérailles royales mardi.

Après une salve royale tirée du château et depuis la Tour de Londres, les trois couples doivent participer à une procession en calèche, mais toujours dans l'enceinte du domaine, et non dans les rues de la ville comme cela avait été le cas lors de la visite d'Etat du président français Emmanuel Macron en juillet.

- Fanfare et cornemuses -

Donald Trump aura l'unique privilège de passer en revue une garde d'honneur comprenant exceptionnellement trois régiments de la Garde royale, accompagnée d'une fanfare, tambours et cornemuses dans la cour carrée du château.

Après un déjeuner en privé avec la famille royale, le couple Trump déposera des fleurs sur la tombe de la reine Elizabeth II, décédée en septembre 2022, dans la chapelle St George.

Un défilé aérien, alliant de façon inédite des avions de combat F35 britanniques et américains, et la patrouille acrobatique des "Red Arrows", précèdera le traditionnel banquet royal avec quelque 150 invités.

Une profusion d'honneurs de nature à flatter l'ego du milliardaire américain, qui s'est plus tôt cette année lui-même comparé à un monarque.

Mais à 40 km de là, des milliers de manifestants sont attendus dans le centre de Londres, pour protester contre la venue d'un président très impopulaire dans le pays. Le rassemblement à l'appel de la coalition "Stop Trump", prévu à partir de 14H00 (13H00 GMT), sera encadré par plus de 1.600 policiers. D'autres sont prévus ailleurs au Royaume-Uni.

Le deuxième jour de la visite, jeudi, sera consacrée à une séquence plus politique, qui se déroulera à Chequers, résidence de campagne du Premier ministre Keir Starmer.

La conférence de presse pourrait donner lieu à des questions embarrassantes pour les deux dirigeants, relatives notamment à l'affaire Jeffrey Epstein. Elle est revenue hanter cette semaine Keir Starmer, qui a limogé son ambassadeur à Washington Peter Mandelson, après des révélations sur ses liens avec le délinquant sexuel américain, mort en prison en 2019.

Un sujet dont se passerait bien Donald Trump, qui voit sa présidence également empoisonnée par l'affaire Epstein depuis des semaines.

Des images du financier américain ont d'ailleurs été diffusées mardi soir par un groupe anti-Trump sur une tour du château de Windsor.

De son côté, le gouvernement de Keir Starmer, fragilisé sur le plan économique et en pleine crise politique, cherche à tirer parti de cette visite pour multiplier les annonces, entre accord sur la tech et investissements américains.

Il a déjà enregistré un investissement massif de 30 milliards de dollars (25 milliards d'euros) de Microsoft, un autre de 5 milliards de livres (5,8 milliards d'euros) de Google et l'annonce d'un partenariat incluant OpenAI et Nvidia pour développer des infrastructures dédiées à l'IA dans le nord-est de l'Angleterre.

Un partenariat plus général pour doper la coopération technologique dans l'IA, le quantique et le nucléaire doit être signé pendant la visite, mais ses contours sont encore flous.

Les espoirs d'accord pour faire baisser les droits de douane actuellement appliqués sur le whisky (10%) et l'acier (25%) semblent en revanche avoir été douchés, selon la presse britannique.


Des milliers de morts cet été en Europe à cause du changement climatique, avancent des chercheurs

Plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l'issue de cet été dans les principales villes européennes, avancent des chercheurs dans un travail encore préalable mais dont l'intérêt a été salué par d'autres scientifiques. (AFP)
Plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l'issue de cet été dans les principales villes européennes, avancent des chercheurs dans un travail encore préalable mais dont l'intérêt a été salué par d'autres scientifiques. (AFP)
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  • Il s'agit de la première estimation de si grande ampleur sur les impacts sanitaires d'un été marqué en Europe par des températures particulièrement élevées
  • Plusieurs canicules ont été observées et l'été s'est révélé le plus chaud jamais enregistré dans plusieurs pays, comme l'Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni

PARIS: Plus de 15.000 morts pourraient être attribuées au changement climatique à l'issue de cet été dans les principales villes européennes, avancent des chercheurs dans un travail encore préalable mais dont l'intérêt a été salué par d'autres scientifiques.

"Centrée sur 854 villes européennes, cette étude conclut que le changement climatique est à l'origine de 68% des 24.400 morts qui seraient liées à la chaleur cet été", souligne mercredi le communiqué des deux instituts britanniques auxquels appartiennent les auteurs, l'Imperial College London et la London School of Hygiene & Tropical Medicine.

Ils concluent donc qu'entre 15.013 et 17.864 décès liés cet été à la chaleur n'auraient pas eu lieu sans le réchauffement climatique, dans ces villes qui ne représentent par ailleurs qu'un petit tiers de la population européenne.

Il s'agit de la première estimation de si grande ampleur sur les impacts sanitaires d'un été marqué en Europe par des températures particulièrement élevées. Plusieurs canicules ont été observées et l'été s'est révélé le plus chaud jamais enregistré dans plusieurs pays, comme l'Espagne, le Portugal et le Royaume-Uni.

Or, les effets sur la santé des chaleurs sont bien connus: aggravation des troubles cardiovasculaires, déshydratation, troubles du sommeil... Et les plus âgés sont, de loin, les plus à risque d'en mourir.

"Il suffit que les canicules soient plus chaudes de 2 à 4°C pour que des milliers de personnes passent de vie à trépas", a souligné Garyfallos Konstantinoudis, co-auteur de l'étude, lors d'une conférence de presse, qualifiant les pics de chaleur de "tueurs silencieux".