Aux portes de Paris, des lieux de mémoire de la Seconde Guerre mondiale réhabilités

Le président français Emmanuel Macron se tient debout alors qu'il offre des fleurs sur le site où les résistants français ont été exécutés lors d'une cérémonie marquant le 83e anniversaire de l'appel à la résistance de feu le général français Charles de Gaulle pendant la Seconde Guerre mondiale du 18 juin 1940, au mémorial du Mont-Valérien à Suresnes, en région parisienne, le 18 juin 2023 (AFP).
Le président français Emmanuel Macron se tient debout alors qu'il offre des fleurs sur le site où les résistants français ont été exécutés lors d'une cérémonie marquant le 83e anniversaire de l'appel à la résistance de feu le général français Charles de Gaulle pendant la Seconde Guerre mondiale du 18 juin 1940, au mémorial du Mont-Valérien à Suresnes, en région parisienne, le 18 juin 2023 (AFP).
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Publié le Lundi 17 juillet 2023

Aux portes de Paris, des lieux de mémoire de la Seconde Guerre mondiale réhabilités

  • Mardi, le site - géré par la ville de Bobigny - sera officiellement inauguré
  • Sur ce vaste terrain de trois hectares et demi, des stèles cuivrées, une pour chaque convoi parti de France, ont été érigées, suivant la numérotation de l'historien Serge Klarsfeld

DRANCY: Il y a 80 ans, plusieurs sites, des camps d'internement aux gares, ont servi aux portes de Paris à organiser la déportation des Juifs et résistants de France. Grâce à leur réhabilitation progressive, un riche et poignant parcours mémoriel s'esquisse dans le département de Seine-Saint-Denis.

"La Déportation est rarement traitée comme un temps en tant que tel. C'est d'abord un déplacement de populations qui ne savent pas où elles vont. Cette violence-là est souvent oubliée", explique Adèle Purlich, directrice de l'ancienne gare de déportation de Bobigny, dont ont été déportés 22 500 Juifs de juillet 1943 à août 1944.

Mardi, le site - géré par la ville de Bobigny - sera officiellement inauguré.

Sur ce vaste terrain de trois hectares et demi, des stèles cuivrées, une pour chaque convoi parti de France, ont été érigées, suivant la numérotation de l'historien Serge Klarsfeld. Y sont inscrits la gare de départ, le camp d'arrivée puis plusieurs nombres: déportés, enfants, ceux gazés immédiatement à leur arrivée, rescapés.

Cette ancienne gare, où subsistent rails et pavés d'origine, est habitée par le vide. "On a voulu donner une place à cette absence de tous ceux qui ne sont pas revenus", décrypte Adèle Purlich.

En treize mois, 21 convois de 1 000 Juifs en moyenne ont quitté cette gare, qui a succédé à celle du Bourget, où l'ancien quai de départ a été détruit.

Ces hommes, femmes et enfants, étaient acheminés par autocar depuis le camp d'internement de Drancy, situé à deux kilomètres.

Etabli dans la Cité de la Muette, c'était le principal lieu d'internement des Juifs de France. Entre 70 000 et 80 000 Juifs y sont passés, l'immense majorité déportée et assassinée à Auschwitz-Birkenau.

"Ce n'est pas une histoire hors-sol, les Juifs qui ont été internés ici, ils venaient certes des quatre coins de la France mais ils venaient aussi de la région parisienne, ils venaient de Paris", explique Olivier Lalieu, responsable de l'aménagement des lieux de mémoire au Mémorial de la Shoah, dans l'enceinte de Drancy.

Discrètement dressé en face de la Cité de la Muette, aujourd'hui du logement social, le mémorial accueille chaque année 30 000 visiteurs.

"C'est une page de notre histoire commune qui s'est jouée il y a 80 ans", rappelle Olivier Lalieu. "Il y a tout un travail qui doit être renforcé pour incarner cette histoire".

Mise en réseau

"Il y a une méconnaissance historique de ces lieux de mémoire qu'il faut réhabiliter entièrement et donner à voir", confirme Dominique Dellac, vice-présidente du conseil départemental de la Seine-Saint-Denis chargée du patrimoine culturel et de la mémoire.

En octobre, une convention tripartite entre le département, le Mémorial de la Shoah et le Musée de la Résistance nationale sera signée, car outre ces lieux emblématiques de la Shoah, c'est aussi l'histoire de la répression de la Résistance qui s'est écrite en Seine-Saint-Denis.

Sur la commune des Lilas, le Fort de Romainville était "le premier camp allemand installé en France occupée. Il est en fonction jusqu'à l'été 1944, jusqu'aux premières heures de la libération de Paris", relate Thomas Fontaine, directeur du Musée de la Résistance nationale.

Dans ce lieu "au cœur du dispositif allemand de répression et de déportation" seront d'abord internés des étrangers, puis des otages fusillés au Mont Valérien et, à partir de 1944, exclusivement des femmes.

En 2028, il espère y inaugurer un Mémorial national des femmes en Résistance, "une première en France". Dans l'une des casemates, des graffitis d'époque, témoins des passages des internés, sont en train d'être restaurés.

En Seine-Saint-Denis, "nous disposons d'un patrimoine mémoriel de bâtiments qui restent les derniers témoins de ce qui s'est passé sur notre territoire et qui rejoignent à la fois l'histoire nationale et internationale", assure Dominique Dellac, évoquant aussi le "quai aux Bestiaux" de Pantin utilisé pour la déportation.

L'enjeu est désormais la mise en place de parcours pédagogiques mémoriels, pour mettre en valeur l'interconnexion de ces sites utilisés par le régime nazi pour déporter Juifs et résistants.

"La mise en réseau va permettre de témoigner de la spécificité de ces histoires différentes mais aussi de leurs convergences", affirme Dominique Dellac. "Ça complexifie le regard mais ça permet de mieux comprendre ce que fut le nazisme".


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com