En Provence, malgré les sécheresses récurrentes, les champs de lavande attirent toujours les foules

Dans les champs de lavande du plateau de Valensole en Provence, dans le sud-est de la France, des touristes se rassemblent pour prendre des photos dans une culture souffrant du changement climatique. (Photo Nicolas TUCAT / AFP)
Dans les champs de lavande du plateau de Valensole en Provence, dans le sud-est de la France, des touristes se rassemblent pour prendre des photos dans une culture souffrant du changement climatique. (Photo Nicolas TUCAT / AFP)
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Publié le Mardi 25 juillet 2023

En Provence, malgré les sécheresses récurrentes, les champs de lavande attirent toujours les foules

  • La jeune femme et son compagnon belge ont voulu immortaliser leur union passée par quelques clichés dans un décor provençal, après avoir découvert dans un guide de voyage ce lieu niché au sud des Alpes-de-Haute-Provence
  • Après quelques minutes cependant, et alors que les températures en cette fin juillet dépassent quotidiennement les 30 degrés, le couple retourne dans sa voiture, climatisée, garée le long de la route

VALENSOLE: Le blanc immaculé de la robe de mariée contraste avec les étendues mauves à perte de vue: dans les champs de lavande du plateau de Valensole, en Provence, les touristes affluent pour se photographier au milieu d'une culture qui souffre du réchauffement.

"C'est un très beau lieu, parfait pour nos photos de mariage que nous n'avions pas pu faire car c'était durant le Covid", explique Wen Chang, Taïwanaise de 33 ans.

La jeune femme et son compagnon belge ont voulu immortaliser leur union passée par quelques clichés dans un décor provençal, après avoir découvert dans un guide de voyage ce lieu niché au sud des Alpes-de-Haute-Provence, coincé entre les parcs naturels du Luberon et du Verdon.

Après quelques minutes cependant, et alors que les températures en cette fin juillet dépassent quotidiennement les 30 degrés, le couple retourne dans sa voiture, climatisée, garée le long de la route.

Ce ballet d'automobiles ou de bus se reproduit plusieurs centaines de fois par jour dans ce coin rural, difficilement accessible et généralement paisible... hors période de floraison de la "Lavandula", de fin juin à fin juillet.

Pour visiter les lieux, nombreux sont les touristes s'inspirant d'Instagram où les hashtags "lavande", "plateau de Valensole" ou "Provence" fleurissent et comptent plusieurs dizaines de milliers d’occurrences vantant une destination idyllique.

"C'est tellement instagrammable les champs de lavande qu'on en tire profit", s'exclame Jean Frédéric Gonthier, directeur de l'Office de tourisme de l'agglomération Durance-Luberon- Verdon.

Manque de pluie

Avec 26.000 visiteurs lors de la Fête de la lavande organisée à Valensole le 17 juillet, un record, il se félicite "du retour d'une clientèle étrangère", notamment d'Américains et d'Asiatiques" et d'une fréquentation qui grandit chaque année".

"Nous ne sommes pas contre les touristes, ça ne dure que trois semaines. Si c'était toute l'année, on devrait prendre des mesures", abonde Jean-Pierre Jaubert, 67 ans, producteur de lavande et fier d'appartenir à une famille d'agriculteurs "depuis 300 ans".

Plus que la surfréquentation du site, il s'inquiète que ce décor de carte postale ne soit bouleversé en raison du changement climatique et des épisodes de sécheresse désormais récurrents.

"Il y a des années, le plateau était bleu et maintenant beaucoup moins. Autant la chaleur, on y est habitué mais ce qu'on remarque c'est le manque de pluie. Avant, c'était une fois par mois, désormais parfois il ne pleut pas pendant trois mois!", s'alarme-t-il.

Plus que sur la production, qui reste stable, cela se ressent sur "le rendement de la lavande: maintenant on arrache les pieds au bout de huit-neuf ans, avant c'était 20 ans parfois".

Depuis 2020, il n'utilise pratiquement que des engrais biologiques et assure voir une amélioration de son rendement.

"Ca coûte plus cher et prend plus de temps mais quand il fait sec, la plante supporte mieux avec le fumier ou les restes de bouchons. La vie microbienne réapparait aussi. Sur le long terme, c'est plus bénéfique", explique l'agriculteur qui n'utilise plus de glyphosate, herbicide controversé et classé comme "cancérigène probable" par l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La saison 2023 s'annonce meilleure cependant pour les producteurs de lavande, aidés par un printemps relativement pluvieux.

Avec une surface de 13.101 hectares de lavande et lavandin (un hybride naturel issu d’un croisement entre deux espèces sauvages de lavande) plantés, les Alpes-de-Haute-Provence devancent la Drôme et le Vaucluse dans la culture de cette fleur, selon le Comité interprofessionnel des huiles essentielles françaises (CIHEF).

La France était en 2022 leader mondial en production d'huile essentielle de lavandin (1.700 tonnes) et seconde, derrière la Bulgarie, pour l'huile essentielle de lavande (120 tonnes).


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.