La Grèce sous le choc après une nouvelle victime du « hooliganisme»

Cette photo montre un mémorial de fortune le 8 août 2023 à l'endroit où un fan de football grec a été poignardé à mort dans la banlieue d'Athènes lors d'une bagarre entre supporters de clubs rivaux. (Photo, AFP)
Cette photo montre un mémorial de fortune le 8 août 2023 à l'endroit où un fan de football grec a été poignardé à mort dans la banlieue d'Athènes lors d'une bagarre entre supporters de clubs rivaux. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 09 août 2023

La Grèce sous le choc après une nouvelle victime du « hooliganisme»

  • La police a arrêté «104 personnes dont 94 Croates, six Grecs, un Albanais, un Autrichien, un Bosnien et un Allemand», a indiqué Konstantina Dimoglidou, porte-parole de la police grecque.
  • Des médias grecs s'interrogeaient mercredi sur l'absence d'intervention de la police grecque en amont, pour surveiller l'entrée dans le pays des hooligans croates

ATHÈNES: La mort d'un jeune supporteur grec lors de violents incidents entre les ultras des équipes de Dinamo Zagreb et de l'AEK Athènes a choqué mercredi la Grèce, où la police est montrée du doigt pour son manque de surveillance des hooligans croates.

Michalis Katsouris, 29 ans, supporteur de l'AEK, est mort après avoir poignardé au bras gauche au cours d'affrontements lundi soir à l'extérieur du stade du club grec à Nea Filadelphia, dans la banlieue d'Athènes.

Au moins huit personnes ont été blessées  - trois Grecs et cinq Croates - lors de ces incidents survenus la veille du match prévu du 3ème tour préliminaire aller de la Ligue des champions, reporté après ce drame par l'UEFA au 19 août.

La police a arrêté "104 personnes dont 94 Croates, six Grecs, un Albanais, un Autrichien, un Bosnien et un Allemand", a indiqué à l'AFP Konstantina Dimoglidou, porte-parole de la police grecque.

Escortés d'un important dispositif policier, ils ont comparu mercredi devant le parquet d'Athènes qui a ouvert à leur encontre des poursuites pénales pour une série de délits et de crimes dont "participation à une organisation criminelle", "homicide involontaire", et "possession d’explosifs", selon l'agence grecque Ana.

L’enquête pour identifier l'auteur de l'attaque meurtrière est en cours alors que l’arme du crime n’a toujours pas été retrouvée, précise l'Ana.

Selon la police grecque, environ "120 fans du Dinamo Zagreb, avec des fans grecs, ont participé" à ces incidents au cours desquels ils ont jeté des grenades assourdissantes, des pierres et des engins incendiaires, certains munis de battes.

Sur une vidéo des incidents diffusée sur les réseaux sociaux, des dizaines d'hommes vêtus en noir courent en tous sens dans la rue qui longe le stade de l'AEK, sur fond de feux et de détonations d'explosifs.

«Le bataillon de la terreur»

Des médias grecs s'interrogeaient mercredi sur l'absence d'intervention de la police grecque en amont, pour surveiller l'entrée dans le pays des hooligans croates.

"Sans protection devant le bataillon de la terreur: l'inertie de la police grecque aboutit au meurtre d'un homme de 29 ans", titrait en Une Kathimerini, grand quotidien de droite évoquant des informations sur la présence à Athènes des Bad Blue Boys, hooligans croates du Dinamo Zagreb.

De son côté le quotidien financier Naftemporiki juge que "le hooliganisme a vaincu l'Etat" après "le raid commando des assassins croates et grecs".

Le ministère croate de l'Intérieur et la police du Monténégro ont indiqué mardi avoir informé la police grecque que des supporteurs croates étaient susceptibles de se diriger vers la Grèce.

Le fait que les supporteurs du Dinamo Zagreb soient entrés en Grèce et aient traversé le pays avant d'arriver à Athènes "est inadmissible", a déclaré mardi Yannis Oikonomou, ministre grec de la Protection du citoyen, évoquant "des erreurs inédites" de la police.

Il a demandé la mise à pied de sept officiers et ordonné une enquête interne pour déterminer les causes du manque de prévention du drame.

La mort de Michalis Katsouris intervient un an et demi après le meurtre à Thessalonique, dans le nord du pays, d'un jeune de 19 ans roué de coups et poignardé lors d'une rixe entre des fans de deux clubs grecs.

Une nouvelle loi a depuis porté de six mois à cinq ans la peine maximale d'emprisonnement pour les supporteurs auteurs de violences.

Incertitude

Qualifiant les incidents de lundi soir d'"épouvantables", l'UEFA a déclaré "attendre que les responsables de cet acte terrible soient arrêtés et présentés à la justice".

Le match retour contre l'AEK prévu à Zagreb le 15 août est maintenu, tout comme l'interdiction de déplacement des supporteurs des deux clubs à l'étranger.

Mais l'AEK fait désormais planer le doute quant à sa participation à la double confrontation contre le Dinamo Zagreb.

"Comment est-il possible qu’après le meurtre barbare de Michalis par une meute de criminels croates, l’AEK puisse jouer contre cette équipe ?", s'interroge le club cité dans un communiqué mardi soir.

"Qui nous oblige à jouer ces matchs avec le sang dégoulinant de notre supporteur assassiné", poursuit-il s’en prenant à l’UEFA et demandant "une punition immédiate et sévère" des auteurs du crime.


Le Royaume-Uni, la France et l'Arabie saoudite discutent de la création d'un État palestinien

Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
Un garçon palestinien tient un livre alors qu'il est assis dans les décombres d'une maison, suite aux frappes israéliennes de la nuit. (AFP)
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  • David Lammy, ministre des affaires étrangères : des discussions sont en cours avant la conférence de l'ONU en juin
  • "Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, ait vécu sans État pendant plus longtemps que je n'ai vécu"

LONDRES : Le gouvernement britannique est en pourparlers avec ses homologues français et saoudien au sujet de la reconnaissance officielle d'un État palestinien, a révélé le ministre britannique des affaires étrangères, David Lammy.

Les discussions devraient avoir lieu lors d'une conférence aux Nations unies en juin, a rapporté The Guardian.

Jusqu'à présent, 160 pays reconnaissent la Palestine, dont récemment l'Espagne, la Norvège et l'Irlande. Si un accord peut être conclu, cela signifierait l'ajout de deux membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies - et alliés clés d'Israël - à cette liste.

M. Lammy a déclaré à la commission des relations internationales de la Chambre des Lords que la reconnaissance de la Palestine par les pays de l'UE n'avait fait que peu ou pas de différence dans la progression vers la création d'un État, et que le Royaume-Uni souhaitait faire plus qu'un geste symbolique.

"Il est inacceptable qu'un groupe de personnes, quel qu'il soit, vive sans État depuis plus longtemps que moi", a-t-il déclaré à la commission.

"Nous avons toujours dit que la reconnaissance n'était pas une fin en soi et que nous préférerions qu'elle fasse partie d'un processus menant à deux États.

"Le président (français) Emmanuel Macron a eu beaucoup à dire à ce sujet, tout récemment, aux côtés des Saoudiens, et nous sommes bien sûr en discussion avec eux en ce moment".

M. Lammy a déclaré qu'un État viable ne pouvait pas inclure le maintien du Hamas au pouvoir à Gaza, et qu'un processus de démilitarisation complète de l'enclave devrait être entrepris.

Il a ajouté que l'expansion des colonies israéliennes en Cisjordanie constituait une menace pour une solution à deux États et que la violence des colons contre les Palestiniens était "choquante".

Il s'en est également pris à Israël qui continue d'empêcher l'aide d'entrer dans la bande de Gaza : "Le blocus de l'aide nécessaire à Gaza est épouvantable, les souffrances sont terribles, les besoins sont immenses, les pertes en vies humaines sont extrêmes.

Le 9 avril, M. Macron a déclaré que la France reconnaîtrait probablement un État palestinien lors de la conférence de juin, à la suite d'une visite officielle en Égypte.

Il a ensuite déclaré que cette décision, qui serait le premier acte de reconnaissance d'un État du G7, visait à "déclencher une série d'autres reconnaissances [...], y compris la reconnaissance d'Israël par des États qui ne le font pas actuellement".

Michel Duclos, conseiller spécial à l'Institut Montaigne, un groupe de réflexion basé à Paris, a déclaré au Guardian que le résultat de la conférence de juin "pourrait n'être rien de plus qu'une feuille de route ou un ensemble de propositions".

Il a ajouté : "Le dilemme pour la France pourrait bientôt devenir plus difficile : peut-elle continuer à reporter sa reconnaissance de la Palestine en attendant une véritable dynamique de deux États ? Ou bien un nouveau report nuirait-il à sa crédibilité ?".

L'Arabie saoudite a clairement indiqué que la normalisation des liens avec Israël était subordonnée à la recherche d'une solution à deux États.


Le président russe Vladimir Poutine reçoit le ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis 

Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'intérieur des Émirats arabes unis. (WAM)
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  • Les deux parties discutent d'initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police
  • Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police

DUBAI : Le président russe Vladimir Poutine a reçu le cheikh Saif bin Zayed Al-Nahyan, vice-premier ministre et ministre de l'Intérieur des Émirats arabes unis, lors d'une réunion officielle, a rapporté jeudi l'Agence de presse des Émirats.

Les deux parties ont discuté des relations bilatérales, soulignant leur engagement commun à promouvoir la paix et la coopération mondiale.

Elles ont également examiné des initiatives conjointes dans les domaines de la sécurité et de la police, notamment les progrès réalisés dans le cadre du dialogue stratégique entre les services de police, les programmes de formation en matière de protection de l'enfance et d'autres efforts de collaboration.

Mohammed Ahmed Al-Jaber, ambassadeur des Émirats arabes unis auprès de la Fédération de Russie.


Ukraine: 7 morts après une frappe ukrainienne sur une ville occupée par Moscou

 Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local. (AFP)
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  • La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou
  • Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne

MOSCOU: Une frappe de drones ukrainiens a tué jeudi au moins sept personnes et fait plus de 20 blessés dans la ville sous contrôle russe d'Olechky, dans la région de Kherson située dans le sud de l'Ukraine, a affirmé un responsable russe local.

"Vers 09H30, à Olechky, dans la zone du marché central, des soldats ukrainiens ont mené une frappe massive de drones (...) sur des civils. Beaucoup de gens se trouvaient au marché au moment de l'attaque", a affirmé sur Telegram Vladimir Saldo, le dirigeant régional nommé par Moscou.

"Selon des données préléminaires, il y a au moins sept morts et plus de 20 blessés", a-t-il ajouté.

Dans un message distinct, toujours sur Telegram, il a accusé l'armée ukrainienne d'avoir envoyé de nouveaux drones après la première vague de l'attaque pour "achever les survivants" sur place.

Il a publié une vidéo présumée des lieux de l'attaque, filmée depuis les airs et non authentifiée, montrant des volutes de fumée s'échappant de petits batîments.

La ville d'Olechky, qui comptait environ 20.000 habitants avant l'offensive russe à grande échelle en Ukraine lancée en 2022, se trouve sur la rive orientale du fleuve Dnipro, qui est occupée dans ce secteur par Moscou.

Elle est située à quelques kilomètres à l'est de Kherson, la capitale régionale, qui avait été également conquise par Moscou avant d'être reprise à l'automne 2022 par l'armée ukrainienne.

Le fleuve Dnipro marque dans cette zone la ligne de front et les attaques de drones, de part et d'autre, sont constantes et font très régulièrement des victimes civiles.