Anghami: SRMG Ventures annonce un investissement stratégique

L'investissement de SRMG Ventures dans Anghami témoigne de la place unique de la société dans le segment musique et audio de l'industrie des médias (Photo, Fournie).
L'investissement de SRMG Ventures dans Anghami témoigne de la place unique de la société dans le segment musique et audio de l'industrie des médias (Photo, Fournie).
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Publié le Mardi 22 août 2023

Anghami: SRMG Ventures annonce un investissement stratégique

  • La branche de capital-risque de SRMG réalise son troisième investissement en investissant 5 millions de dollars dans Anghami
  • Anghami s'appuiera sur le réseau médiatique de SRMG pour accélérer sa croissance

LONDRES: SRMG Ventures, la branche de capital-risque de SRMG, a annoncé aujourd'hui un investissement de 5 millions de dollars (1 dollar = 0,92 euro) dans Anghami, la principale plateforme de streaming de musique et de divertissement de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA).

Cet investissement réalisé par le plus grand groupe de médias intégrés de la région MENA représente une avancée majeure dans le secteur florissant de la musique et de l'audio dans la région. SRMG Ventures soutiendra la trajectoire de croissance d'Anghami grâce à sa vaste portée médiatique, à sa bibliothèque de contenus et à son portefeuille de ressources importantes dans le domaine de l'audio et des podcasts. Anghami pourra ainsi s'approprier une part plus importante au sein d'une industrie en pleine croissance qui devrait atteindre 700 millions de dollars en 2026.  

Anghami s'est imposée comme la première plateforme de streaming de musique et de divertissement de la région. Avec 120 millions d'utilisateurs enregistrés (une augmentation significative par rapport aux 75 millions d'utilisateurs en 2021), une importante base d'abonnés et un catalogue comprenant plus de 100 millions de titres, Anghami est la plateforme de référence pour la musique arabe et internationale, les podcasts et les divertissements.   

Depuis son lancement en 2012, Anghami a élargi son offre au-delà de la diffusion de musique en streaming. La société propose désormais des productions internes, des contenus musicaux et vidéo de marque, des concerts et des événements en direct, un label pour les artistes arabes, des podcasts, un salon de musique avec des spectacles en direct, des contenus arabes exclusifs et originaux, en plus de son service de diffusion de musique en continu.

L'investissement de SRMG Ventures dans Anghami reflète sa position unique dans le segment prometteur de la musique et de l'audio de l'industrie des médias. L'industrie de la musique et de l'audio de la région MENA devrait croître à un taux de croissance annuel moyen de 11%, dépassant ainsi le marché mondial. Cette croissance rapide, accentuée par le succès grandissant des stars arabes et des talents locaux, associée à la présence stratégique de labels internationaux tels que Warner, Universal et Sony, consolide la position de la région MENA en tant qu'acteur central dans le paysage musical mondial.

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Aujourd'hui, Anghami a réussi à s'assurer l'une des plus grandes bases d'utilisateurs dans le domaine du streaming audio dans la région (Photo, Fournie).

La richesse des données d'Anghami et ses importantes capacités de distribution offrent d'excellentes possibilités de collaboration avec SRMG. Billboard Arabia, le dernier ajout au portefeuille média de SRMG, introduira plusieurs classements utilisant des données provenant des principales plateformes de streaming numérique – y compris Anghami – pour mettre en évidence les artistes et les chansons qui animent l'industrie musicale mondiale et régionale. En outre, Thmanyah, Independent Arabia et Hia, créateurs de contenu audio de premier plan sous l'égide de SRMG, sont déjà présents sur la plateforme Anghami, ce qui ouvre la voie à une collaboration continue entre SRMG et Anghami. 

Selon Jomana R. al-Rashid, PDG de SRMG, «la consommation audio croît rapidement dans la région MENA. Rien qu'en 2022, la taille du marché de l'audio a augmenté de 35%. Cette demande, associée à l'opportunité commerciale qu'elle représente, fait de l'audio numérique et des médias l'une des priorités d'investissement de SRMG Ventures. Ces opportunités témoignent également de notre stratégie et de notre engagement à soutenir et à développer l'écosystème des médias, à agir comme un catalyseur pour la croissance et l'amélioration des offres et des services de SRMG.

Collaboration prolifique 

Aujourd'hui, Anghami a réussi à s'assurer l'une des plus grandes bases d'utilisateurs dans le domaine du streaming audio dans la région, et a développé une plateforme impressionnante avec des capacités technologiques étendues – un témoignage du leadership des fondateurs Elie Habib et Eddy Maroun. Nous nous réjouissons de travailler en étroite collaboration avec l'équipe d'Anghami pour concrétiser notre vision commune de promouvoir l'industrie des médias et du divertissement dans la région».

Eddy Maroun, cofondateur et PDG d'Anghami, s’est également exprimé: «Cet investissement de SRMG Ventures marque une étape importante pour Anghami. Nous avons continuellement évolué pour répondre aux demandes de notre public et soutenir l'industrie du divertissement et de la musique en plein essor dans la région.

En collaborant avec SRMG, leader et innovateur dans le domaine des médias régionaux, Anghami sera en mesure d'ouvrir de nouvelles perspectives pour soutenir l'écosystème de la musique. Ce partenariat permettra aux artistes régionaux d'atteindre de nouveaux sommets et d'étendre leur portée mondiale et créera de nouveaux espaces de contact pour les utilisateurs et les artistes.»

L'investissement de SRMG Ventures dans Anghami s'aligne sur la stratégie du groupe qui consiste à investir dans des entreprises et des domaines de croissance commerciale, en se concentrant sur les créateurs de médias, les divertissements immersifs et interactifs, et les plateformes et facilitateurs de médias numériques à la pointe de l'innovation technologique et créative. Parmi les premiers investissements de SRMG Ventures figurent Telfaz11, un studio de création médiatique basé en Arabie saoudite, et Vuz, une application de médias sociaux intégrant la technologie de la réalité virtuelle. Dans le cadre de l'accord d'investissement, la société SRMG sera invitée à rejoindre le conseil d'administration d'Anghami et aura la possibilité d'augmenter son investissement dans Anghami à l'avenir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le FMI relève ses prévisions de croissance pour l'Arabie saoudite en 2025 à 3,6 %

La croissance du Royaume devrait dépasser la moyenne mondiale de 3 % l'année prochaine et dépasser celle de la plupart des États voisins du Golfe. (Shutterstock)
La croissance du Royaume devrait dépasser la moyenne mondiale de 3 % l'année prochaine et dépasser celle de la plupart des États voisins du Golfe. (Shutterstock)
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  • Le Fonds monétaire international (FMI) a relevé sa prévision de croissance économique pour l’Arabie saoudite en 2025 à 3,6 %, contre 3 % en avril
  • Le FMI indique que cette révision reflète une expansion plus soutenue que prévu du secteur non pétrolier

RIYAD : Le Fonds monétaire international (FMI) a relevé sa prévision de croissance économique pour l’Arabie saoudite en 2025 à 3,6 %, contre 3 % en avril, soulignant la vigueur du secteur hors pétrole et la levée attendue des coupes de production de l’OPEP+.

Dans sa dernière mise à jour du World Economic Outlook, le FMI indique que cette révision reflète une expansion plus soutenue que prévu du secteur non pétrolier. La croissance du Royaume devrait ainsi dépasser la moyenne mondiale (3 %) l’an prochain, se hissant au-dessus de celle de la plupart des pays du Golfe voisins.

À moyen terme, le FMI anticipe une hausse de la croissance à 3,9 % en 2026, avant une stabilisation autour de 3,5 %.

Le PIB hors pétrole est estimé en croissance de 3,4 % en 2025, légèrement en retrait par rapport aux 4,2 % enregistrés en 2024. Toutefois, les perspectives à moyen terme restent solides, avec une progression approchant 4 % en 2027, pour atteindre environ 3,5 % à la fin de la décennie.

Les conditions sur le marché du travail se sont également améliorées : le taux de chômage des Saoudiens a atteint un niveau record de 7 % en 2024, selon le FMI.

L’inflation demeure maîtrisée—le taux global devrait rester proche de 2 %, grâce à l’ancrage au dollar et au cadre des subventions en vigueur.

Sur le plan budgétaire, le FMI estime que l’augmentation des dépenses publiques en 2025—entraînant un déficit plus élevé que prévu—reste justifiée. Il met en garde contre de nouvelles coupes liées à la baisse des prix du pétrole, qui risqueraient de peser sur la croissance en rendant la politique budgétaire procyclique.

Le Fonds recommande une consolidation budgétaire progressive à moyen terme, notamment via l’augmentation des recettes non pétrolières, la suppression progressive des subventions énergétiques et la rationalisation des dépenses publiques.

Malgré certaines pressions liées à la forte croissance du crédit et aux coûts de financement, le secteur bancaire saoudien demeure résilient, selon le FMI. La Banque centrale saoudienne a introduit un coussin de capital contracyclique et continue de renforcer le cadre réglementaire.

Le rapport souligne l’importance de poursuivre les réformes structurelles pour soutenir la diversification de l’économie hors pétrole. Il appelle à avancer sur la gouvernance, le développement du capital humain, l’accès aux services financiers, la numérisation et le développement des marchés de capitaux — indépendamment des fluctuations des prix du pétrole.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Déjà confronté à des "vents de face", le luxe affronte désormais les droits de douane américains

Le dirigeant du conglomérat de luxe LVMH Bernard Arnault prononce un discours lors de la présentation des résultats financiers 2024 du conglomérat de luxe français LVMH dans le cadre d'une assemblée générale des actionnaires à Paris, le 17 avril 2025. (AFP)
Le dirigeant du conglomérat de luxe LVMH Bernard Arnault prononce un discours lors de la présentation des résultats financiers 2024 du conglomérat de luxe français LVMH dans le cadre d'une assemblée générale des actionnaires à Paris, le 17 avril 2025. (AFP)
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  • Mauvaise passe pour le luxe: déjà confronté à une baisse de la consommation de sacs à mains chics, parfums et tenues de grandes marques, le secteur doit désormais faire face aux droits de douane sur ses exportations vers les Etats-Unis
  • Désormais se greffe aussi la question des droits de douane de 15% sur les exportations vers les Etats-Unis, selon un accord passé dimanche entre le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne

PARIS: Mauvaise passe pour le luxe: déjà confronté à une baisse de la consommation de sacs à mains chics, parfums et tenues de grandes marques, le secteur doit désormais faire face aux droits de douane sur ses exportations vers les Etats-Unis, un de ses principaux marchés.

"Nous affrontons des vents de face, avec les difficultés conjoncturelles de l'économie mondiale", a déclaré Bernard Arnault, le PDG du numéro un mondial LVMH. "S'ajoutent des difficultés géopolitiques et la diminution des voyages touristiques en Europe et aux États-Unis", a-t-il souligné.

Le bénéfice net de LVMH (Louis Vuitton, Dior, Celine...) a chuté au premier semestre de 22% à 5,7 milliards d'euros et les ventes ont reculé de 4% à 39,8 milliards.

Désormais se greffe aussi la question des droits de douane de 15% sur les exportations vers les Etats-Unis, selon un accord passé dimanche entre le président américain Donald Trump et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Un accord pas "parfait" mais "nécessaire" dans le "contexte actuel", a défendu Bernard Arnault mardi. Donald Trump avait menacé l'UE de droits de douane de 30%.

Le marché américain représente 25% des ventes de LVMH, qui ouvrira aux Etats-Unis un nouvel atelier Louis Vuitton, sa marque phare, à Dallas fin 2026 ou début 2027. Le groupe possède déjà aux Etats-Unis trois ateliers Louis Vuitton.

Beaucoup de groupes de luxe considèrent que des droits de douane de 15% restent acceptables. C'est "gérable", selon le mot de Kering, qui malgré ses difficultés pour redresser sa marque phare Gucci estime pouvoir augmenter les prix sur "certaines marques" pour compenser, selon sa directrice financière Armelle Poulou.

- Baisse du dollar -

Contrairement à LVMH, le groupe de François-Henri Pinault, propriétaire de Gucci, Yves Saint Laurent, Balenciaga et Bottega Veneta, ne possède pas d'atelier en Amérique du Nord, où il réalise 24% de ses ventes.

"On vend de la culture française, on vend de la culture italienne. Ça n'aurait pas de sens pour moi d'avoir des sacs Gucci italiens fabriqués au Texas", estimait récemment François-Henri Pinault.

Prudent, le gérant de Hermès Axel Dumas préfère "attendre les règles du jeu précises". "Les dernières annonces ont besoin d'être affinées", a-t-il dit, soulignant que les droits de douane étaient à 4,7% en début d'année, auxquels se sont ajoutés en avril de nouveaux "frais d'approche" comme Hermès appelle la surtaxe de 10%.

"Si les 15% c'est les 10% plus les 5% qui existaient, il n'y a pas de raison d'augmenter les prix", estime Axel Dumas. A la suite des droits de douane de 10% imposés en avril, le groupe a relevé sa grille aux Etats-Unis de 5% ce qui n'a pas freiné ses ventes dans la zone "Amériques", en hausse de 6,3% au deuxième trimestre.

Hermès, qui lui semble ne pas rencontrer de "vents de face", a annoncé mercredi des ventes en hausse de 7,1% au premier semestre.

Le britannique Burberry ne se montre pas inquiet non plus. Au premier trimestre de son exercice décalé, il a vu ses ventes dans la région "Amériques" augmenter de 4%. La Grande-Bretagne a négocié des droits de douane de 10% pour les produits exportés aux Etats-Unis.

"Évidemment, 19% de notre chiffre d'affaires provient des États-Unis. Certes, cela représente toujours un obstacle, mais 81% de notre activité n'est pas touchée", a estimé lors d'un échange avec les analystes la directrice financière Kate Ferry.

Au-delà de l'impact comptable, les droits de douane pourraient aussi toucher "la confiance des consommateurs (de luxe) à l'échelle mondiale, en particulier dans les importants marchés chinois (environ un tiers des ventes) et américain (environ 25% des ventes)", estime la banque UBS dans une note.

Ils devraient aussi pousser les amateurs américains de luxe à acheter à l'étranger en raison des différences de prix selon les pays, qui peuvent être "de l'ordre de 10%, en plus du remboursement de la TVA en Europe", selon UBS.

La question des changes est majeure, soulignait Axel Dumas: "On a un dollar qui a beaucoup baissé, ça a autant d'impact, si ce n'est plus, que les droits de douane."


L’aéroport international de Dubaï bat un record avec 46 millions de passagers au premier semestre

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  • Le trafic mensuel moyen au cours du premier semestre s'est élevé à 7,7 millions de passagers
  • DXB a accueilli 222 000 vols et traité 41,8 millions de bagages au cours du premier semestre

RIYAD : L'aéroport international de Dubaï a accueilli 46 millions de passagers au cours du premier semestre 2025, marquant sa période de six mois la plus active jamais enregistrée malgré les perturbations de l'espace aérien régional et les vents contraires mondiaux.

Dans un communiqué de presse, l'opérateur Dubai Airports a déclaré que l'augmentation de 2,3 % en glissement annuel souligne la force continue du secteur de l'aviation de l'émirat et la résilience opérationnelle du terminal.

La croissance s'est produite malgré les restrictions temporaires de l'espace aérien en mai et juin, qui ont forcé plusieurs transporteurs du Golfe à réacheminer des vols et à ajuster les horaires en raison de l'intensification de l'activité militaire et des déclarations de zones d'exclusion aérienne dans certaines parties du Moyen-Orient.

Paul Griffiths, PDG de Dubai Airports, a déclaré : "La croissance continue de DXB au cours d'une période de défis régionaux met en évidence la force de Dubaï et des EAU, la souplesse de nos opérations et l'engagement de notre communauté aéroportuaire."

Au cours du seul deuxième trimestre, l'aéroport a accueilli 22,5 millions de passagers, soit une augmentation de 3,1 % par rapport à la même période l'année dernière. Le mois d'avril a été le plus chargé du trimestre et le plus actif jamais enregistré, avec 8 millions de voyageurs.

Le trafic mensuel moyen au cours du premier semestre s'est élevé à 7,7 millions de passagers, avec des volumes quotidiens de 254 000 en moyenne. Janvier a été le mois le plus chargé, établissant un nouveau record mensuel avec 8,5 millions de passagers.

DXB a également assuré 222 000 vols et traité 41,8 millions de bagages au cours du premier semestre, 91 % d'entre eux étant livrés dans les 45 minutes suivant leur arrivée. Le taux de bagages mal traités était de 2 bagages pour 1 000 passagers, bien en dessous de la moyenne de l'industrie qui est de 6,3, ajoute le communiqué.

"Alors que nous entrons dans la seconde moitié de l'année, l'activité de voyage devrait s'accélérer, en commençant par le pic de la fin de l'été et en menant à une saison d'hiver remplie d'événements de haut niveau dans les domaines du divertissement, du sport et des affaires", a déclaré M. Griffiths.

Il a ajouté que le salon aéronautique de Dubaï 2025 serait un événement exceptionnel, prêt à battre les records précédents et à mettre en lumière la vision audacieuse qui guide l'avenir de l'aviation et de l'aérospatiale.

"Sur la base de nos performances à ce jour et de nos perspectives positives, nous prévoyons que le trafic annuel atteindra 96 millions cette année, ce qui nous rapprochera de la barre symbolique des 100 millions", a ajouté M. Griffiths.

L'Inde est restée le premier marché de DXB au premier semestre, avec 5,9 millions de passagers, suivie par l'Arabie saoudite avec 3,6 millions. Le Royaume-Uni a accueilli 3 millions de passagers, tandis que le Pakistan et les États-Unis ont enregistré respectivement 2,1 millions et 1,6 million de passagers.

Londres a été la ville de destination la plus fréquentée avec 1,8 million de passagers, suivie par Riyad, Mumbai, Jeddah, New Delhi et Istanbul.

DXB a également traité plus d'un million de tonnes de fret au cours du premier semestre 2025, soit une augmentation de 0,1 pour cent par rapport à la même période l'année dernière. L'aéroport est relié à plus de 269 destinations dans plus de 107 pays et est desservi par 92 compagnies aériennes internationales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com