Russie: attaque nocturne de drones contre l'aéroport de Pskov, des avions militaires en feu

Cette photographie prise le 11 août 2023 montre un drone de frappe aérienne réutilisable appelé Punisher fabriqué par la société ukrainienne UA Dynamics lors d'un test dans la région de Kiev, en pleine invasion russe en Ukraine (Photo, AFP).
Cette photographie prise le 11 août 2023 montre un drone de frappe aérienne réutilisable appelé Punisher fabriqué par la société ukrainienne UA Dynamics lors d'un test dans la région de Kiev, en pleine invasion russe en Ukraine (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 30 août 2023

Russie: attaque nocturne de drones contre l'aéroport de Pskov, des avions militaires en feu

  • Selon l'agence de presse officielle TASS, citant les services de secours, quatre avions cargo lourds Il-76 ont été endommagés
  • L'espace aérien au-dessus de l'aéroport international de Vnoukovo, dans le sud-ouest de Moscou, a par ailleurs été fermé au trafic

MOSCOU: Une attaque de drones a visé dans la nuit de mardi à mercredi l'aéroport de Pskov, dans le nord-ouest de la Russie, endommageant ou détruisant plusieurs avions, selon les autorités russes, une incident rare aussi loin du front ukrainien.

Le ministère russe de la Défense, qui a pendant la nuit dressé la liste des attaques de drones nocturnes attribuées à l'Ukraine, n'a jusqu'ici pas mentionné celle de Pskov, qui a entraîné la fermeture de l'aéroport.

"A 23H28 (20H28 GMT) le 29 août, nous avons été informé d'un incendie d'avions Il-76 de l'aviation cargo militaire", ont indiqué dans la nuit de mardi à mercredi les secours du ministère des Situations d'urgence aux agences d'Etat Ria Novosti et Tass.

Cette source n'a pas précisé le nombre d'appareils en feu, ni leur état. Selon Tass, quatre Il-76 ont été endommagés, alors que Ria Novosti évoque de son côté deux avions.

Le gouverneur régional Mikhaïl Vedernikov avait, lui, fait état dans la nuit d'une attaque de drones contre l'aéroport de Pskov, accompagnant son message d'une vidéo où l'on peut voir un vaste incendie et entendre des explosions et le hurlement des sirènes. Selon lui, il n'y a pas de victimes.

Si les régions frontalières de l'Ukraine et Moscou sont désormais visées presque quotidiennement par des drones que l'armée russe attribue à l'Ukraine, les attaques de ce type dans le nord de la Russie sont chose rare.

Pskov, capitale de la région éponyme frontalière de l'Estonie, de la Lettonie et du Bélarus, est située à 800 km au nord de l'Ukraine. Elle avait déjà été attaquée par des drones fin mai.

La semaine dernière une attaque similaire a visé un aérodrome de la région voisine de Novgorod, détruisant ou endommageant au moins un avion militaire.

Washington annonce une nouvelle aide militaire à l'Ukraine

Les Etats-Unis ont annoncé mardi une nouvelle aide militaire à l'Ukraine d'un montant de 250 millions de dollars, au moment où l'armée de Kiev mène une contre-offensive difficile.

Cette aide comprend du matériel de déminage et des explosifs visant à détruire les obstacles installés par les Russes, mais aussi des munitions, notamment pour les systèmes de défense antiaérienne, des obus d'artillerie ou encore des missiles anti-blindés.

Dans la nuit de lundi à mardi, le ministère russe de la Défense a indiqué en outre avoir déjoué des attaques nocturnes de drones dans les régions occidentales de Moscou, Briansk, Orel, Kalouga et Riazan.

La Russie abat ou neutralise généralement ces engins, qui ne font que peu de dommages et pas de victimes.

Néanmoins, plusieurs appareils ont réussi depuis mai à tromper les radars russes et à arriver jusque dans le centre de Moscou, où ils ont été détruits, entraînant des dégâts limités sur des façades d'immeubles.

Les régions russes frontalières essuient aussi régulièrement des tirs d'artillerie, parfois meurtriers.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s'était félicité fin juillet que "la guerre arrive sur le territoire de la Russie".

L'armée ukrainienne a engagé une vaste contre-offensive pour libérer les territoires occupés dans le sud et l'est du pays par les forces russes. Jusqu'ici, les avancées restent réduites, mais Kiev espère toujours pouvoir percer les fortifications russes.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.