Prison avec sursis pour trois supporters corses ayant agressé Kenzo, huit ans, et sa famille

Deux accusés et supporters du club de football de Ligue 1 française Ajaccio AC (G-C) entrent au palais de justice avant leur procès après avoir été accusés d'avoir agressé un enfant et son père à Ajaccio, sur l'île méditerranéenne française de Corse, le 25 août 2023. (Photo Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP)
Deux accusés et supporters du club de football de Ligue 1 française Ajaccio AC (G-C) entrent au palais de justice avant leur procès après avoir été accusés d'avoir agressé un enfant et son père à Ajaccio, sur l'île méditerranéenne française de Corse, le 25 août 2023. (Photo Pascal POCHARD-CASABIANCA / AFP)
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Publié le Vendredi 08 septembre 2023

Prison avec sursis pour trois supporters corses ayant agressé Kenzo, huit ans, et sa famille

  • Pendant le procès, les trois prévenus âgés de 20 ans ont reconnu être entrés dans la loge où se trouvait la famille de Kenzo lors du match entre le club de football corse et l'Olympique de Marseille le 3 juin à Ajaccio
  • L'affaire avait suscité de vives réactions, jusqu'au président Emmanuel Macron, demandant des sanctions "claires et fortes"

AJACCIO: Trois supporters de l'AC Ajaccio ont été condamnés vendredi à douze mois de prison avec sursis et une interdiction d'assister à des événements sportifs pendant trois ans pour l'agression de Kenzo, huit ans, fan marseillais atteint d'un cancer, et de sa famille.

Pendant le procès, les trois prévenus âgés de 20 ans ont reconnu être entrés dans la loge où se trouvait la famille de Kenzo lors du match entre le club de football corse et l'Olympique de Marseille le 3 juin à Ajaccio, pour récupérer le maillot de l'OM que portait le père mais ils ont nié toute violence.

Outre la prison avec sursis et l'interdiction d'assister à des événements sportifs, le tribunal a condamné le prévenu considéré comme ayant tenu "le rôle principal" en entrant en premier et en portant des coups, ce qu'il nie, à une amende de 1.000 euros. Les deux autres ont été condamnés à une amende de 500 euros.

A l'audience du 25 août, le procureur avait requis 18 mois d'emprisonnement dont 12 avec sursis, une amende de 1.500 euros et une interdiction de stade de cinq ans à l'encontre du principal prévenu.

Contre les deux autres, il avait requis 12 mois d'emprisonnement avec sursis, 1.000 euros d'amende et une interdiction de stade de cinq ans.

Les trois supporters ont également été condamnés à payer un euro chacun au club AC Ajaccio et à la Ligue de football professionnel (LFP), tous deux parties civiles, ainsi que les frais de justice.

Le tribunal a ordonné "une expertise psychiatrique" pour le petit Kenzo, atteint d'un cancer au cerveau, et son frère, et a condamné les trois supporters à payer 1.500 euros d'indemnités prévisionnelles, renvoyant à une audience civile le 6 mars 2024 les demandes d'indemnisation des parents.

"Le tribunal, à juste titre, a condamné ces jeunes pour l'ensemble des préjudices de nos clients qui sont surtout satisfaits que le tribunal ait bien compris que des violences ont été exercées autant sur les enfants que sur eux-mêmes", a déclaré à l'AFP Me Frédéric Pourrière, avocat de la famille du petit Kenzo.

"Ce que disent les experts psychologue et psychiatre c'est qu'il y a eu un gros retentissement sur la vie de ces enfants qui sont aujourd'hui encore très touchés par ce 3 juin", a-t-il ajouté.

Kenzo avait été invité en Corse pour réaliser son "rêve" de rencontrer des joueurs du club marseillais de Ligue 1.

L'affaire avait suscité de vives réactions, jusqu'au président Emmanuel Macron, demandant des sanctions "claires et fortes".


La défiance à l'égard de Macron et de Bayrou au plus haut, selon un sondage Paris, France

Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français François Bayrou et le président français Emmanuel Macron assistent à une réunion avec les élus de Nouvelle-Calédonie et les représentants de l'État au palais de l'Élysée, à Paris, le 12 juillet 2025. (AFP)
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  • La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat
  • Le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi

PARIS: La défiance à l'égard du président Emmanuel Macron s'est accrue en juillet pour atteindre le niveau le plus élevé de son second quinquennat, tandis que le Premier ministre François Bayrou a établi un nouveau record d'impopularité, selon un sondage Elabe pour Les Echos publié jeudi.

Près des trois quarts des Français interrogés (73%) affirment ne pas faire confiance au chef de l'Etat et la moitié (49%) va jusqu'à "ne pas lui faire du tout confiance", le niveau le plus élevé atteint de son second mandat, qu'il n'a dépassé qu'une seule fois depuis son arrivée à l'Elysée en 2017 au plus fort de la crise des gilets jaunes en décembre 2018.

Selon le sondage, seuls 21% des Français font confiance à Emmanuel Macron, soit un point de moins qu'en juin et 6 de perdus par rapport à mars.

Pour François Bayrou, qui a présenté à la mi-juillet les mesures d'économie prévues par le gouvernement dans son projet de budget pour l'année prochaine, la chute se poursuit avec seulement 12% des Français qui disent lui faire confiance, soit un nouveau record d'impopularité (-2 points).

La défiance à l'égard du chef du gouvernement a progressé, avec 80% des Français (+5 points en un mois) qui disent ne pas lui faire confiance et 56% qui affirment ne pas lui faire "du tout" confiance, soit un bond de 9 points depuis juin.

Au classement des personnalités, le RN Jordan Bardella conserve la première place avec 39% des Français (+3 points) qui ont une image positive de lui, devant l'ancien Premier ministre Edouard Philippe (37%) et Marine Le Pen (35%).

A gauche, le mieux classé est l'ancien président François Hollande qui s'installe en huitième position grâce à un bond de 6 points en un mois.

Sondage réalisé par internet les 29 et 30 juillet auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur entre 1,4 et 3,1 points.


Accord EU-USA: Bayrou juge que la France a été "un peu seule"

Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
Le Premier ministre français, François Bayrou, s'adresse à la presse après une visite au siège de Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment d'argent du ministère des Finances, à Montreuil, près de Paris, le 31 juillet 2025. (AFP)
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  • Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis
  • Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire"

PARIS: Le Premier ministre, François Bayrou, a jugé jeudi que la France avait été "un peu seule" dans la bataille commerciale face aux Etats-unis, en marge d'un déplacement dans les locaux de Tracfin, organisme de lutte contre la criminalité financière, à Montreuil (93).

Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l'accord commercial conclu entre l'Union européenne et les Etats-Unis, déplorant une "soumission" de l'Europe, a estimé que ce n'était "pas la fin de l'histoire", et qu'il fallait "un processus encore pas totalement élucidé de ratification" de cet accord.

"Il y a à vérifier quelle est la portée exacte de ces accords, et les Etats auront d'une manière ou d'une autre leur mot à dire", a-t-il ajouté.

"Je sais que toutes les autorités françaises, et en particulier le président de la République (Emmanuel Macron), ont été ceux qui se sont battus le plus contre des concessions qu'on considérait comme excessives", a-t-il affirmé avant de s'interroger: "Est-ce que nous avons été un peu seuls? Oui".

"Est-ce qu'on a le sentiment qu'à l'intérieur de l'Union européenne, des forces politiques et économiques étaient plutôt sur une ligne de trouver des accommodements? Oui", a-t-il ajouté, en estimant que de son point de vue, "la voie pour l'Europe est une voie d'affirmation et de résistance quand il faut et de fierté le plus souvent possible".

La classe politique française a été unanime à dénoncer l'accord conclu entre le président américain, Donald Trump, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui prévoit notamment une hausse de 15% des droits de douane sur les exportations européennes.

Le président Emmanuel Macron a déploré mercredi en Conseil des ministres que l'Union européenne n'ait pas été assez "crainte" dans ses négociations commerciales avec les Etats-Unis, affirmant que la France continuerait de faire montre "d'exigence et de fermeté" dans la suite des discussions.


Lille: enquête ouverte après les propos sur internet d'une étudiante gazaouie

L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille. (AFP)
L'Institut d'études politiques (IEP) de Sciences Po à Lille. (AFP)
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  • Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie

LILLE: Le parquet de Lille a annoncé jeudi avoir ouvert une enquête pour apologie du terrorisme et apologie de crime contre l'humanité concernant les publications sur les réseaux sociaux d'une étudiante gazaouie, dont Sciences Po Lille a annulé l'inscription mercredi.

"Une enquête a été ouverte pour apologie du terrorisme, apologie de crime contre l'humanité avec utilisation d'un service de communication au public en ligne", a écrit la procureure de la République de Lille, Carole Etienne, à l'AFP.

Des captures d'écran circulant sur les réseaux sociaux montrent qu'un compte, attribué à cette étudiante par des internautes et fermé depuis, a repartagé des messages appelant à tuer des juifs.

Elle a été désinscrite de l'Institut d'études politiques de Lille, où elle devait étudier à partir de septembre, en raison du contenu de certaines de ses publications qui "entre en contradiction frontale avec les valeurs portées par Sciences Po Lille", a indiqué l'établissement mercredi.

"Pourquoi on est passé à travers? Il y a quand même une question, il faut y répondre", a reconnu jeudi sur RMC François-Noël Buffet, ministre auprès du ministre de l'Intérieur.

"Il y aura des poursuites qui seront engagées et sur la base de ces éléments-là, elle est susceptible d'être renvoyée dans son pays, bien évidemment", a-t-il ajouté.

"Administrativement, semble-t-il, je suis très prudent, il n'y avait pas de difficulté particulière, sauf que sur les réseaux sociaux, voilà, on s'en est rendu compte", a-t-il ajouté, précisant que "les services des titres de séjour relèvent du ministère des Affaires étrangères".

Sollicité par l'AFP, Sciences Po Lille a expliqué avoir "accueilli cette étudiante sur proposition du consulat général de France à Jérusalem".

L'incident a fait largement réagir dans la classe politique, jusqu'au gouvernement.

"Une étudiante gazaouie tenant des propos antisémites n'a rien à faire en France", a réagi sur X le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Il a indiqué avoir "demandé à ce qu'une enquête interne soit diligentée pour que cela ne puisse en aucun cas se reproduire".

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a souligné sur le même réseau social avoir "demandé de faire fermer ce compte haineux", et a martelé que "les propagandistes du Hamas n'ont rien à faire dans notre pays".