Ladj Ly revient avec son film dépeignant une autre réalité de la vie en banlieue

Le réalisateur français des "Misérables", Ladj Ly, pose lors du Festival international du film de Toronto (TIFF) à Toronto le 9 septembre 2023. (Photo Valerie Macon AFP)
Le réalisateur français des "Misérables", Ladj Ly, pose lors du Festival international du film de Toronto (TIFF) à Toronto le 9 septembre 2023. (Photo Valerie Macon AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 10 septembre 2023

Ladj Ly revient avec son film dépeignant une autre réalité de la vie en banlieue

  • Pour le réalisateur de 45 ans, qui s'est inspiré de sa propre enfance dans les cités de Clichy-Montfermeil, la réalité des banlieues «n'a pas vraiment évolué» depuis son premier film
  • Dans «Bâtiment 5», Haby (Anta Diaw), une jeune militante pour le droit au logement vit dans une banlieue dont le maire meurt soudainement, entraînant la nomination du jeune médecin idéaliste Pierre (Alexis Manenti) pour le remplacer

TORONTO, Canada : Quatre ans après avoir enflammé la Croisette à Cannes avec son premier long métrage «Les Misérables», Ladj Ly est de retour avec un nouveau portrait saisissant et très personnel de la vie dans les quartiers populaires de la banlieue parisienne.

«Bâtiment 5», dont la première a eu lieu au Festival international du film de Toronto (TIFF), s'attaque à la crise grandissante du logement, sur fond de tensions raciales, de pauvreté, de préjugés et de bavures policières.

Pour le réalisateur de 45 ans, qui s'est inspiré de sa propre enfance dans les cités de Clichy-Montfermeil, la réalité des banlieues «n'a pas vraiment évolué» depuis son premier film.

«La banlieue, c’est là où j’ai grandi, c’est un territoire qui me tient à cœur», confie Ladj Ly lors d'un entretien avec l'AFP samedi.

«Il y a différentes problématiques - de délogement, de gentrification», explique-t-il, soulignant que «beaucoup d’habitants ont été délogés pour être logés dans des quartiers encore plus délabrés ou bien lointains».

«C’est un problème qui touche énormément de personnes, en France ou ailleurs à l’étranger, dans les grandes villes, aux Etats-Unis, au Brésil ou ailleurs», ajoute-t-il.

Dans «Bâtiment 5», le scénario tourne autour de Haby (Anta Diaw), une jeune militante pour le droit au logement qui vit dans une banlieue dont le maire meurt soudainement, entraînant la nomination du jeune médecin idéaliste Pierre (Alexis Manenti) pour le remplacer.

Pendant que Pierre poursuit les plans de réaménagement urbain de son prédécesseur, Haby et d'autres résidents de son immeuble délabré tentent de résister aux expulsions.

La tension monte d'un cran lorsqu'un tragique incendie dans un restaurant clandestin incite le nouveau maire à vider le bâtiment. Haby entre alors en politique, tandis que son ami Blaz, désespéré et furieux, décide de prendre les choses en main, avec des conséquences dramatiques.

Pour Anta Diaw, ce tournage était «une expérience assez exceptionnelle», bien que certaines des scènes les plus dures, comme la pénible descente du cercueil d'un proche dans une cage d'escalier étriquée, ont pu être particulièrement éprouvantes.

«Quand on m’a appelé sur le plateau et que j’ai découvert ce cercueil, là, au milieu de la pièce, c’est vrai, c’était pas évident. Je ne pensais pas que ça m’atteindrait à ce point-là», révèle la jeune actrice. «J’ai bien mis cinq minutes pour me recadrer».

- Une histoire «assez personnelle» -

La carrière de Ladj Ly a rapidement décollé grâce sa première oeuvre «Les Misérables», présenté au festival de Cannes en 2019 et qui lui a valu le prix du jury.

En tout, le film a remporté quatre Césars, dont celui du meilleur film, ainsi qu'une nomination aux Oscars. Alexis Manenti avait quant à lui reçu le César du meilleur espoir masculin en 2020.

Dans ce nouvel opus, son personnage, Pierre, un Blanc dans un quartier principalement habité par des personnes de couleur, est contraint de naviguer dans les méandres d'une politique locale explosive, tout en essayant de préserver son travail de médecin et sa vie familiale.

«C’est quelqu’un qui veut faire bouger les choses et il le fait de manière un peu radicale», note l'acteur en parlant de son rôle. «Il pense avoir raison et surtout il pense que la fin justifie les moyens», précise-t-il.

Mais lorsqu'il évacue l'immeuble à la suite de l'incendie du restaurant clandestin, ne laissant aux résidents que quelques minutes pour préparer leurs affaires en vue d'un avenir incertain, plus rien ne va.

Inspiré de faits réels, le film a pour vocation de parler du «problème du logement» dans un monde où personne aujourd'hui n'a «de vraies ambitions politiques pour faire bouger les lignes», souligne Ladj Ly.

Le réalisateur français, dont les parents sont originaires du Mali, garde d'ailleurs toujours en tête l'idée de faire un troisième volet, qu'il «fera beaucoup plus tard.»

«Il se trouve que la tour, le bâtiment 5, c'est la tour dans laquelle j'ai grandi», confie-t-il, ajoutant que «c'est de cette tour que j'ai été délogé pour être relogé donc c'est une histoire qui m'est assez personnelle»


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

Short Url
  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
Short Url
  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

--
L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Short Url
  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com