Streetwear ou tapis rouge, la Fashion week de Londres offre le choix

Jourdan Dunn présente une création du designer britannique Richard Quinn (Photo, AFP).
Jourdan Dunn présente une création du designer britannique Richard Quinn (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 17 septembre 2023

Streetwear ou tapis rouge, la Fashion week de Londres offre le choix

  • La mannequin qui ouvre le défilé doit avoir une soixantaine d'années
  • Le créateur a en effet choisi des modèles de tous les âges

LONDRES: Du streetwear à la robe ultra-sexy pour le soir, les créateurs de la Fashion week de Londres ont proposé samedi une garde robe complète pour habiller les femmes au printemps et à l'été 2024.

JW Anderson et l'argile

L'invitation au défilé du créateur JW Anderson n'était pas un simple carton, mais un bloc d'argile, ce qui poussait forcément à la curiosité.

Les premiers mannequins arrivent dans des bermudas et des sweats à capuche en argile moulé. Ils font penser à des sculptures en mouvement. Puis viennent des looks aux couleurs flashy dans une matière brillante, comme du plastique, puis des robes en crochet, et aussi des plumes portées en ceinture et sur des manches.

Jonathan Anderson crée des bombers, comme des cocons, suffisamment longs pour couvrir les cuisses. Des trenchs se poursuivent en jupes longues. "C'est ainsi que l'on peut utiliser son manteau comme une robe, d'une manière toute simple", explique après le défilé le créateur.

On imagine ses looks portés dans la rue, par des jeunes branchées.

Son défilé, un incontournable de la Fashion week de Londres, a attiré plusieurs célébrités, dont les actrices britanniques Suki Waterhouse, Sophie Okonedo, Jenna Coleman ainsi que Ncuti Gatwa, qui a notamment joué dans la série "Sex Education".

Le créateur, qui est aussi le directeur artistique de la maison espagnole LOEWE, propriété du groupe de luxe LVMH, compte parmi ses invités Anna Wintour, la cheffe du Vogue américain. A ses côtés, Edward Enninful, le rédacteur en chef du Vogue britannique, qui a annoncé son départ en janvier prochain pour prendre un rôle de conseiller global au sein du groupe Condé Nast, dont fait partie Vogue.

Selon plusieurs médias, les relations seraient tendues entre ces deux puissants de la mode, mais devant les photographes, rien n'y parait.

La mode tapis rouge 

David Koma est connu pour ses robes de soirée extrêmement sexy. C'est court, c'est moulant, échancré, décolleté. Les mannequins sont très minces, avec des jambes interminables. Elles défilent sur la musique de Beyoncé à fond, que le créateur, un Géorgien qui s'est installé à Londres en 2003, a habillée à plusieurs reprises.

Sans surprise, il privilégie le noir, mais propose également des looks mauves, oranges. Il tente la robe rose fluo, et des touches de vert acidulé et des imprimés de fleur. Certaines robes asymétriques, courtes devant, longues derrière sont portées avec des bottes qui peuvent monter jusqu'à mi-cuisse.

Les femmes cherchant une robe sexy pourront également se tourner vers la créatrice Feben, diplômée récemment de la prestigieuse université Central Saint Martins à Londres et considérée comme un talent prometteur de la scène britannique. Elle a notamment créé des robes faites entièrement de perles, largement transparentes et se terminant en franges.

Eudon Choi, l'impressionniste

Le créateur coréen Eudon Choi s'est inspiré des peintures "rêveuses" de l’artiste impressionniste française Berthe Morisot pour cette collection.

La mannequin qui ouvre le défilé doit avoir une soixantaine d'années. Le créateur a en effet choisi des modèles de tous les âges. La collection, présentée dans le jardin d'une église du centre de Londres, est élégante et épurée.

Le designer a voulu "figer un instant précis dans le temps", à la manière de Morisot dans ses peintures.

Les looks sont souvent monochromes, avec une palette de couleur neutre "apaisante". Les tons évoluent en fonction des humeurs, passant de la douceur du rose poudré au total look en satin anthracite. Pour quelques looks, le créateur ose tout de même un imprimé floral, ou le contraste du noir et blanc.

Roksanda et les monastères de Serbie

La fondatrice et directrice artistique de Roksanda, Roksanda Ilinčić, originaire de Serbie, s'est inspirée de l'esthétique des monastères de son pays natal.

D’imposants chapeaux rappellent les couvre-chefs des prêtres orthodoxes.

Les lignes droites, presque austères de certaines pièces sont cassées par une touche vibrante de couleur ou des talons à plumes. Les robes et capes en soie sont accessoirisées avec d’immenses bijoux de corps, faisant presque partie du vêtement. Les silhouettes sont tantôt fluides et en mouvement, tantôt imposantes et rigides.

Labrum fait défiler le footballeur Ian Wright

La collection présentée par Labrum s'inspire du nomoli, une statuette de Sierra Leone, pays dont est originaire son directeur artistique Fodey Dumbuya.

Le créateur, lauréat du prestigieux prix Elizabeth II de la mode britannique (Queen Elizabeth II Award for British Design) 2023, a ouvert son show avec son idole, l'ex-footballeur Ian Wright.

L'icône d'Arsenal a défilé vêtu d'un costume croisé et de sneakers Adidas Samba aux couleurs de Labrum, aperçues aux pieds de nombreux autres mannequins. Les lignes sont franches, les tissus texturés, les motifs colorés, précis et contrastés.

Les modèles masculins et féminins marchent d'un pas lent au rythme de la voix profonde de l'artiste Tawiah, accompagnée au piano.

Fodey Dumbuya a choisi le luxueux décor du Four Seasons de Londres, pour "faire entrer les gens dans un monde auquel ils pensent ne pas appartenir", a-t-il expliqué à l'AFP. "C'est pourquoi je me suis dit +faisons venir les habitants de Brixton (quartier multiculturel du sud de Londres, ndlr) ici+."

"L'histoire que je raconte porte sur les mouvements de population, la migration", a insisté M. Dumbuya, rappelant que ses vêtements sont "créés par un immigrant" (designed by an immigrant), un slogan de la marque.

La Fashion week se poursuit dimanche avec notamment Masha Popova et Erdem.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.