Le président yéménite annonce la formation d’un gouvernement d’union

Le président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi. (Fichier / AFP)
Le président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi. (Fichier / AFP)
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Publié le Dimanche 20 décembre 2020

Le président yéménite annonce la formation d’un gouvernement d’union

  • Le gouvernement se compose de 24 ministres «répartis en part égales entre le nord et le sud, conformément à l'accord de Riyad»
  • L’Arabie saoudite s'est félicitée de la formation d'un gouvernement «qui inclut toutes les composantes du paysage politique»

SANAA: Le président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi a annoncé vendredi la formation d'un gouvernement d’union, conformément aux termes de l'accord de Riyad signé conjointement avec le Conseil de transition du Sud (CTS) en novembre de l'année dernière.

Il a confirmé la nomination de Moein Abdel-Malik au poste de Premier ministre et d'Ahmed Awad bin Moubarak au poste de ministre des Affaires étrangères.

«Le gouvernement se compose de 24 portefeuilles ministériels répartis à parts égales entre le nord et le  sud, comme spécifié dans l'accord de Riyad», a révélé Hadi. L'annonce a été faite à la télévision d'État yéménite vendredi soir.

Le ministère saoudien des Affaires étrangères s'est félicité de la formation d'un gouvernement «qui inclut toutes les composantes du paysage politique  yéménite».

Dans un message publié sur Twitter, Abdel-Malik a déclaré que «l’annonce du nouveau gouvernement(…) est l'aboutissement de grands efforts menés par le président, les leaders de l'Arabie saoudite et de la coalition, ainsi que les forces politiques et les personnalités nationales influentes du Yémen dans le but de soutenir la légitimité».

«Le gouvernement désigné fait face à des responsabilités historiques urgentes qui nécessitent un travail sérieux et résolu, une vision nationale large, un programme politique et économique clair et solide, et une volonté ferme pour mettre fin au coup d'État de la milice houthie. Tout cela en vue de de restaurer enfin l'autorité de l’État et la stabilité, créer des institutions, développer des ressources, lutter contre la corruption et améliorer les services», a-t-il ajouté.

Un porte-parole du CTS à Abyan a pour sa part révélé que  «la mise en œuvre de la partie militaire de l'accord de Riyad est terminée, et le processus de redéploiement et de retrait accompli, avec un engagement à respecter le plan de positionnement préparé par la coalition».

Aidaroos Al-Zubaidi, le chef du CTS, avait annoncé auparavant que toutes les parties sont parvenues à un accord sur la formation du gouvernement.

«L'accord de Riyad représente une réelle opportunité de paix dans le sud(…), de ce point de vue, le conseil restera sans doute un partenaire stratégique de l'Arabie saoudite et des pays de la coalition arabe dans divers dossiers et plusieurs questions, dans le but d’atteindre et de garantir tous les intérêts et les objectifs communs», a-t- il confirmé.

Des arrangements militaires pour la mise en œuvre de l'Accord de Riyad ont également été convenus entre le gouvernement yéménite et le CTS.

Accélère la fin du coup d’Etat Houthi

Plus tôt vendredi, Abdul-Malik a affirmé que cette nouvelle phase pour le Yémen accélèrera certainement la fin du coup d'État des Houthis et le rétablissement du contrôle souverain de l'État sur tout le pays. Il a ajouté que cela allègera à coup sûr les souffrances du peuple yéménite, éliminera la menace iranienne pour les pays voisins, et rétablira en fin la sécurité de la navigation internationale dans la région.

Il a ainsi soutenu que le gouvernement va adopter une approche globale afin de rétablir la situation dans les gouvernorats libérés et en s’engageant à inculquer l'unité nationale dans les forces militaires sécuritaires d'une manière qui aidera à restaurer la souveraineté de l'État et à mettre fin au coup d'État des Houthis soutenu par l'Iran aussi rapidement que possible.

L'accord de Riyad a créé un système afin de résoudre le différend entre le gouvernement de Hadi, en guerre avec la milice houthie soutenue par l'Iran, et le CTS sur le contrôle du sud et qui avait dégénéré en affrontements militaires en août 2019.

Dans le cadre de l'accord, qui a été conclu avec le soutien immense et les encouragements de l'Arabie saoudite, le gouvernement et le CTS ont convenu de former un gouvernement d'unité qui représente équitablement les intérêts de tous les Yéménites, quel que soit leur communauté, et leur appartenance ethnique ou leur religion.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Un pèlerin français traverse treize pays pour accomplir l’Omra

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar affirme qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres. (SPA)
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  • M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres
  • «C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar

MÉDINE: Le pèlerin français Mohammed Boulabiar a passé huit mois à parcourir treize pays pour accomplir l’Omra, a rapporté mercredi l’agence de presse saoudienne (SPA).

Dans une interview accordée à SPA peu après son arrivée à Médine mercredi, M. Boulabiar explique qu’il s’est entraîné pendant deux ans pour effectuer cette marche de 8 000 kilomètres.

Il est parti de Paris le 27 août 2023 et a traversé la Suisse, l’Italie, la Slovénie, la Croatie, la Bosnie, le Monténégro, l’Albanie, la Macédoine, la Grèce, la Turquie et la Jordanie avant d’arriver en Arabie saoudite.

Muni uniquement d’une carte et d’un sac contenant des provisions de première nécessité et une tente ne pesant que 25 kilos, M. Boulabiar raconte avoir passé la plupart de ses nuits dans des mosquées situées le long de la route ou chez des étrangers généreux qui l’ont accueilli dans leur maison.

Pour M. Boulabiar, l’aspect le plus difficile du voyage était la météo.

«Je suis parti en été et je suis arrivé au printemps, traversant l’automne et l’hiver, affrontant les tempêtes et le tonnerre. À un moment donné, une tempête de neige à la frontière grecque a retardé mon voyage d’une semaine», se souvient-il.

«C’est un rêve d’enfant. Je rêvais de me rendre à La Mecque à pied, comme le Prophète», confie M. Boulabiar.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le prince héritier saoudien s’entretient avec des dirigeants arabes en marge du sommet de Manama

Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
Le prince héritier d’Arabie saoudite s’entretient avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, à Manama, Bahreïn. (SPA)
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  • Le prince héritier a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne
  • Il a souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne»

RIYAD: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré plusieurs dirigeants arabes en marge du Sommet de la Ligue arabe, qui se tient aujourd’hui à Manama.

Le prince héritier s’est entretenu avec le Premier ministre koweïtien, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, le roi Abdallah de Jordanie, le président syrien, Bachar al-Assad, et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres.

Le sommet portait essentiellement sur la guerre entre Israël et le Hamas. Le prince héritier a déclaré dans son discours que le Royaume «insistait sur la nécessité d’une collaboration continue pour faire face à l’agression brutale contre la Palestine».

Il a exhorté la communauté internationale à assumer ses responsabilités en exigeant la cessation immédiate de l’agression israélienne et en garantissant l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza.

Le prince héritier a également souligné «l’importance de trouver une solution juste et globale à la question palestinienne sur la base des résolutions légitimes de l’ONU et de l’Initiative de paix arabe, garantissant ainsi le droit du peuple palestinien à établir un État indépendant selon les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Sommet de la Ligue arabe appelle à la présence de Casques bleus dans les territoires palestiniens

Le prince héritier saoudien et les dirigeants arabes se réunissent à Bahreïn pour une conférence sur la paix au Moyen-Orient
Le prince héritier saoudien et les dirigeants arabes se réunissent à Bahreïn pour une conférence sur la paix au Moyen-Orient
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  • Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé à la création d’un État palestinien internationalement reconnu
  • C’est la première fois que les dirigeants arabes se réunissent depuis que Riyad a accueilli un sommet extraordinaire en novembre, au cours duquel le bloc a condamné les actions «barbares» d’Israël à Gaza

MANAMA: La Ligue arabe a demandé jeudi la mise en place d’une force de maintien de la paix de l’ONU dans les territoires palestiniens lors d'un sommet dominé par la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza.

La «déclaration de Manama» publiée par les vingt-deux membres du bloc appelle à «la protection internationale et la présence d’une force de maintien de la paix de l’ONU dans les territoires palestiniens occupés» jusqu’à ce qu’une solution à deux États soit mise en œuvre.

La déclaration appelle également «toutes les factions palestiniennes à s’unir sous l’égide de l’Organisation de libération de la Palestine [OLP]», dominée par le mouvement Fatah, au pouvoir. Elle ajoute qu’elle considère l’OLP comme «le seul représentant légitime du peuple palestinien».

Le communiqué final «condamne fermement les attaques contre les navires commerciaux», affirmant qu’elles «menacent la liberté de navigation, le commerce international et les intérêts des pays et des peuples du monde». Il réaffirme l’engagement de la Ligue arabe à «garantir la liberté de navigation en mer Rouge» et dans les régions avoisinantes.

Le roi de Bahreïn, Hamed ben Issa al-Khalifa, a ouvert le sommet en appelant à la tenue d’une conférence internationale pour la paix au Moyen-Orient.

Le roi, hôte du sommet, a réaffirmé le soutien de son pays à la pleine reconnaissance d’un État palestinien et à l’acceptation de son adhésion à l’ONU.

Selon lui, la création d’un État palestinien aura un effet positif sur la région.

La semaine dernière, l’Assemblée générale de l’ONU a soutenu à une écrasante majorité la demande palestinienne de devenir membre à part entière de l’organisation et a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à réexaminer cette demande.

Le vote de l’Assemblée générale, qui compte 193 membres, constitue un sondage mondial sur le soutien apporté à la demande palestinienne de devenir membre à part entière de l’ONU, ce qui reviendrait à reconnaître un État palestinien. Ce vote intervient un mois après que les États-Unis ont mis leur veto à cette demande au Conseil de sécurité.

«La situation à laquelle les Palestiniens sont confrontés exige une position internationale unifiée», a confié le roi de Bahreïn.

Lors de son discours d’ouverture du sommet, le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a appelé à la création d’un État palestinien internationalement reconnu.

Le prince faisait partie des délégués arabes arrivés à Manama jeudi pour assister au Sommet de la Ligue arabe.

Dans son allocution, le prince a évoqué les efforts déployés par le Royaume pour atténuer la crise humanitaire à Gaza, réaffirmant le soutien de l’Arabie saoudite aux problèmes auxquels se trouve confronté le monde arabe.

Il a exhorté la communauté internationale à soutenir les efforts de cessez-le-feu et à mettre un terme à l’agression contre les civils palestiniens.

C’est la première fois que les dirigeants arabes se réunissent depuis que Riyad a accueilli un sommet extraordinaire en novembre, au cours duquel le bloc a condamné les actions «barbares» d’Israël à Gaza.

Les participants à ce sommet d’une journée devaient discuter des événements survenus à Gaza, proposer un cessez-le-feu et plaider en faveur de la création d’un État palestinien.

«Le Royaume appelle à la résolution des conflits par des moyens pacifiques», a lancé le prince.

Le président palestinien critique le Hamas

Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a critiqué le Hamas pour avoir donné à Israël le «prétexte d’attaquer» Gaza avec l’attentat du 7 octobre.

«Le refus du Hamas de mettre fin à la division sert les intérêts d’Israël, qui ne veut pas d’une solution à deux États», a-t-il fait remarquer, rappelant les tensions de longue date entre l’Autorité palestinienne et le groupe militant qui gouverne la bande de Gaza.

Il a indiqué que le gouvernement palestinien n’avait pas reçu le soutien financier qu’il attendait de la part des partenaires internationaux et régionaux, notant qu’Israël retenait toujours les fonds et créait une situation désastreuse.

Le dirigeant palestinien a appelé les pays arabes à fournir une aide financière et les États-Unis à exercer une pression sur Israël pour qu’il débloque les fonds.

«Il est désormais essentiel d’activer le filet de sécurité arabe, de renforcer la résilience de notre peuple et de permettre au gouvernement de s’acquitter de ses fonctions», a ajouté M. Abbas.

Ce dernier a également exhorté la communauté internationale à commencer immédiatement à mettre en œuvre la solution à deux États et a réitéré son «rejet total» du déplacement des Palestiniens, qui célèbrent aujourd’hui le 76e anniversaire de la Nakba de 1948.

L’émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani, le vice-président et Premier ministre des Émirats arabes unis, Mohammed ben Rachid, le Premier ministre du Koweït, cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah, et le président syrien, Bachar al-Assad, figuraient parmi les participants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com