Dans les tout derniers pas de Vincent van Gogh à Auvers-sur-Oise

Un visiteur assiste à une exposition immersive d'œuvres de l'artiste néerlandais Vincent Van Gogh à Milan, le 8 juin 2023. (Photo Gabriel Bouys AFP)
Un visiteur assiste à une exposition immersive d'œuvres de l'artiste néerlandais Vincent Van Gogh à Milan, le 8 juin 2023. (Photo Gabriel Bouys AFP)
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Publié le Samedi 23 septembre 2023

Dans les tout derniers pas de Vincent van Gogh à Auvers-sur-Oise

  • Dès son arrivée à Auvers-sur-Oise, le 20 mai 1890, dans ce creuset de l'impressionnisme, en bordure de rivière, Vincent van Gogh va peindre «dans l'urgence», «plus de 74 tableaux en 70 jours» où «le bleu domine»
  • Sa toute première destination est la maison du Docteur Paul Ferdinand Gachet, dans une petite rue bordée de meulières

AUVERS-SUR-OISE, France : Les «Racines d'arbres» que Vincent van Gogh a peintes juste avant de se tirer une balle dans la poitrine le 27 juillet 1890, sont encore là, signalées aux visiteurs au coeur d'une ruelle d'Auvers-sur-Oise, dans les environs de Paris.

Chevalet sous le bras, il l'a empruntée maintes fois, à l'aplomb de l'auberge Ravoux, où il est mort deux jours plus tard, à 37 ans, après une longue agonie, raconte à quelques journalistes Wouter van der Veen, spécialiste néerlandais du peintre, en les entraînant dans ses tout derniers pas à travers ce village à une trentaine de kilomètres au nord de Paris.

Maisons, paysages, place de la mairie... Dès son arrivée, le 20 mai 1890, dans ce creuset de l'impressionnisme, en bordure de rivière, il va peindre «dans l'urgence», «plus de 74 tableaux en 70 jours» où «le bleu domine», dit-il.

Van Gogh arrive à Auvers-sur-Oise sur recommandation médicale et celle de son frère cadet Théo, marchand d'art. Il est «conscient de sa valeur comme artiste mais aussi de sa fragilité: il s'est tranché l'oreille à Arles, dans le sud de la France, a croisé la mort, et été hospitalisé après plusieurs tentatives de suicide par empoisonnement à l'essence de térébenthine et probablement aux couleurs contenant de l'arsenic», précise l'expert.

«Il se sent menacé mais pense aussi beaucoup à la vie: Johanna, l'épouse de Théo, vient d'accoucher d'un petit Vincent, et un article paru dans le Mercure de France loue son génie, comparé à celui des maîtres hollandais, une reconnaissance qu'il attendait», ajoute-t-il.

- Le Dr Gachet -

Direction sa toute première destination: la maison du Docteur Paul Ferdinand Gachet, dans une petite rue bordée de meulières.

Fondu d'art plus que de médecine, il possède sa propre presse à gravures et «diffusera sans réserve l'oeuvre du peintre» auquel il suggère comme unique traitement de «quitter l'obsession de la maladie», selon M. Van der Veen.

Le peintre roux, au regard clair, reconnaît aussitôt en cet homme «un ami» et un «frère», grand collectionneur connu du tout-Paris, soulignant leur ressemblance physique dans ses innombrables lettres à Théo, son plus fidèle ami.

A l'arrière de la maison, entourée d'un jardin fleuri, séquence émotion: un petit tertre entre deux tilleuls où Van Gogh s'asseyait avec le docteur et ses amis, Paul Cézanne, Camille Pissarro et Armand Guillaumin, autour d'une absinthe et en fumant la pipe.

Des calligraphies, tracées à l'entrée d'une petite grotte, en retrait, rappellent la passion des impressionnistes pour l'estampe japonaise.

Le 7 octobre, la maison du Dr Gachet, ancienne école de jeunes filles, sera ouverte au public ainsi qu'une exposition au château d'Auvers-sur-Oise, en forme de parcours numérique des oeuvres de Van Gogh en très haute définition.

Pour des «raisons de sécurité, essentiellement», le village ne dispose plus d'aucune toile de Van Gogh, dont la cote s'est envolée après sa mort, selon l'expert.

- «Champ de blé aux corbeaux» -

Destination l'église, où des touristes sud-coréens se prennent en photo. Van Gogh l'a sublimée dans un format donnant l'illusion de la 3D: une symphonie de bleu, contrastée d'orange et de verts éclatants.

Non loin, place au recueillement: la tombe recouverte de lierre où repose le peintre près de Théo, mort six mois après lui de la syphilis.

Un chemin de terre, bordé d'amarantes fanées, conduit à l'endroit où Van Gogh a peint son «Champ de blé aux corbeaux». Tout près: celui où il s'est donné la mort.

Le voyage s'achève à l'auberge Ravoux qui abrite encore la minuscule chambre du peintre, austère et sombre, sans meubles aujourd'hui, où Van Gogh a vécu «modestement mais pas dans la pauvreté», selon M. Van der Veen.

Dans la salle à manger, où tout semble resté intact, un bouquet de tournesols accueille les visiteurs.

«Le cercueil de Van Gogh, couvert de dahlias jaunes» y fut entreposé «au milieu de ses toiles», confie le spécialiste, commissaire d'une exposition consacrée aux derniers jours du peintre qui ouvrira le 3 octobre au Musée d'Orsay à Paris.


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.