France : les Champs-Elysées se parent de nouvelles terrasses avant les JO

Cette vue générale prise depuis la Place de La Concorde montre les véhicules du personnel de sécurité sur les Champs Elysées menant à l'Arc de Triomphe à Paris le 10 novembre 2018. (AFP)
Cette vue générale prise depuis la Place de La Concorde montre les véhicules du personnel de sécurité sur les Champs Elysées menant à l'Arc de Triomphe à Paris le 10 novembre 2018. (AFP)
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Publié le Mercredi 27 septembre 2023

France : les Champs-Elysées se parent de nouvelles terrasses avant les JO

  • Les premières de ces nouvelles terrasses déploieront en début d'année prochaine leur toit vert à deux pans, chapeautant une frise en toile blanche, qui leur confère la physionomie aérienne d'un temple grec
  • Parmi les gains esthétiques revendiqués, la disparition des câbles suspendus alimentant les terrasses en énergie à partir des boutiques, grâce à des batteries rechargeables dans les nouvelles structures

PARIS: Plus de terrasses "moches" sur les Champs-Elysées : les restaurateurs et cafetiers de la célèbre artère de la capitale française devront s'équiper de chapiteaux à la ligne épurée d'ici au printemps 2024, avant les Jeux olympiques de Paris.

Les premières de ces nouvelles terrasses, dévoilées mercredi au public, déploieront en début d'année prochaine leur toit vert à deux pans, chapeautant une frise en toile blanche, qui leur confère la physionomie aérienne d'un temple grec.

Les "vacheries anglaises" ont été la source d'inspiration du designer belge Ramy Fischler, auquel le projet a été confié par le Comité Champs-Elysées, l'association de promotion de l'avenue.

Ramy Fischler a modernisé les couloirs à colonnades ouverts, abrités d'un toit, qui ont vu le jour dans le Paris de la Belle Epoque (fin du XIXe siècle - début XXe). Au style riche et fleuri des structures métalliques d'alors succèdent les colonnes et surfaces simples d'aujourd'hui.

Les terrasses n'obstrueront plus la vue des passants, a souligné le président du comité, Marc-Antoine Jamet.

Parmi les gains esthétiques revendiqués, la disparition des câbles suspendus alimentant les terrasses en énergie à partir des boutiques, grâce à des batteries rechargeables dans les nouvelles structures.

"La plus belle avenue du monde ne pouvait avoir les terrasses les plus moches", assène M. Jamet, qui juge les grands lieux parisiens "un peu fouillis" par rapport aux "places italiennes" et aux "avenues madrilènes".

Des Champs sympathiques et villageois 

Le designer Ramy Fischler dit s'être employé à trouver "une cohérence esthétique et des codes communs", manifestant la conscience de "faire partie de la vitrine de Paris".

Le tout en ayant à l'esprit que "les restaurateurs paient la terrasse qui, pour eux, est un outil de travail" avant tout. Une terrasse moyenne, un peu moins de 70 mètres carrés, devrait coûter autour de 400 000 euros.

Les futurs propriétaires de ces terrasses pourront choisir la couleur du plafond intérieur en toile de leur terrasse ainsi que celle du nom de leur enseigne imprimée sur la frise extérieure (cinq couleurs sont possibles). Ils pourront également choisir un mobilier décliné en plusieurs gammes et conçu pour créer "une ligne Champs-Elysées" reconnaissable.

Il s'agit d'"une harmonisation qui permet de singulariser les enseignes", a revendiqué le président du comité, également secrétaire général du groupe de luxe LVMH, selon lequel "l'aval de tout le monde" a été recueilli.

Certains établissements  - le Deauville, le George V, le Madrigal et le Bistrot 25 - ont toute fois conditionné leur "adhésion" à des éclaircissements sur "la dimension financière" du projet et à la présentation d'"un prototype de contre-terrasse", des demandes qui ont été adressées à la mairie mardi, a indiqué leur avocat, Me Philippe Meilhac, à l'AFP.

"Sur cent passants sur les Champs-Elysées, il y en a deux le nez au vent qui sont parisiens, là par hasard", constate Marc-Antoine Jamet. L'objectif est aussi d'avoir "plus de Parisiens, que les Champs soient un village", conformément au "tournant qu'on avait pris post-Covid d’une avenue plus sympathique, plus proche, plus villageoise", poursuit-il.

Ces terrasses s'inscrivent dans le cadre du "réenchantement des Champs-Elysées" porté par le Comité et soutenu par la Ville de Paris, qui a déjà investi 30 millions d'euros pour la réfection de la voirie, du mobilier urbain et des jardins. Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire socialiste Anne Hidalgo, s'est dit "très satisfait du résultat" auprès de l'AFP.


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.