«Trous blancs»: le physicien Carlo Rovelli s'aventure au-delà des trous noirs

Carlo Rovelli pose sur le tapis rouge avant la cérémonie d'ouverture du 80e Festival international du film de Venise, le 30 août 2023, au Lido de Venise. (Photo Tiziana Fabi  AFP)
Carlo Rovelli pose sur le tapis rouge avant la cérémonie d'ouverture du 80e Festival international du film de Venise, le 30 août 2023, au Lido de Venise. (Photo Tiziana Fabi AFP)
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Publié le Dimanche 01 octobre 2023

«Trous blancs»: le physicien Carlo Rovelli s'aventure au-delà des trous noirs

  • Le physicien de 67 ans décrit dans son ouvrage une sorte d'entonnoir, invisible à tout observateur extérieur, qui devient avec le temps de plus en plus long et étroit, et au fond duquel se trouve l'étoile ayant donné naissance au trou noir
  • La géométrie de cet espace «ressemble beaucoup à celle de l'Enfer de Dante» Alighieri, écrit Carlo Rovelli

PARIS : Avec son dernier ouvrage, «Trous blancs», le physicien Carlo Rovelli décrit sa quête «avec les yeux de l'esprit» du devenir des trous noirs, dans un «journal intime» ponctué par la poésie de Dante, qui fait la part belle aux émotions que procure la recherche scientifique.

L'existence des trous noirs ne fait plus de doute, explique à l'AFP ce directeur de recherche au CNRS, qui réside au Canada. «On a une idée de leur formation, avec une étoile qui finit de brûler», avant de s'effondrer sur elle-même. En concentrant une telle masse dans un si petit volume que plus rien ne peut en sortir, même pas la lumière.

Mais ensuite? «Où va la matière?», interroge le physicien de 67 ans, qui décrit dans son ouvrage (Flammarion) une sorte d'entonnoir, invisible à tout observateur extérieur, qui devient avec le temps de plus en plus long et étroit, et au fond duquel se trouve l'étoile ayant donné naissance au trou noir.

La géométrie de cet espace «ressemble beaucoup à celle de l'Enfer de Dante» Alighieri, écrit Carlo Rovelli, qui a choisi, pour accompagner son récit, l'œuvre de son auteur favori et compatriote, poète et penseur italien du 13-14e siècle.

Et qui emmène le lecteur dans ce «monde aveugle (...) là où les équations ne fonctionnent plus». Parce que la théorie générale de la relativité, qui explique le fonctionnement de l'Univers, se heurte alors aux règles de la physique quantique, qui régissent l'infiniment petit.

Carlo Rovelli est un des fondateurs de la théorie de la gravitation quantique à boucles, une tentative de concilier ces deux mondes. Il convient aujourd'hui avoir «perdu tout intérêt à développer la théorie pour elle-même», et préfère désormais en «chercher des éléments de preuve» dans l'étude des trous noirs.

- «Douce-amère est la science» -

Dans son ouvrage, il postule qu'à un moment ce qui reste de l'étoile au fond du trou noir va «rebondir» et transformer le trou noir en trou... blanc. Un objet dans lequel, à l'inverse de son géniteur, rien ne peut entrer. Un objet indétectable actuellement, peut-être «épais comme un cheveu», qui perd lentement son énergie.

Explorer ce monde aveugle nécessite de «voir avec les yeux de l'esprit», en respectant un équilibre délicat «entre ce que nous emmenons avec nous, et ce que nous laissons derrière nous», écrit-il.

A l'image des physiciens qui depuis des siècles combinent et recombinent les «pièces du puzzle de notre connaissance», en se forçant à chaque fois à regarder les choses sous une nouvelle perspective: depuis Anaximandre qui au 6e siècle avant notre ère comprend que la Terre est suspendue dans l'espace, jusqu'à Einstein dont la théorie de la relativité générale postule que la géométrie de l'espace et du temps est le jouet de la force gravitationnelle.

Un parcours semé de doutes, explique le physicien, car «douce-amère est la science». Il décrit son livre comme «le journal intime d'un chercheur qui va regarder dans le noir pour essayer de comprendre le monde». Et partager avec son lecteur «les émotions qui nous portent quand on cherche», et que l'on pense avoir trouvé.

Pourquoi faire référence à la Divine comédie de Dante? Parce que Carlo Rovelli voit «un parallélisme entre ce qui se passe dans la production artistique et dans la production scientifique», dit-il. Au delà de leur créativité respective, chacune «nous donne peut-être une meilleure compréhension du monde».

Imaginer ce qui se passe au fond d'un trou noir, c'est comme pour un écrivain imaginer ce qui se passe dans la tête de ses personnages. «Quand j'ai lu les Misérables de Victor Hugo, une histoire imaginée, j'en suis sorti avec une compréhension des humains différente», explique-t-il.

La littérature ou la peinture «nous donne des yeux meilleurs pour regarder le monde, et c'est exactement ce que fait la science», dit Carlo Rovelli, qui ne boude pas pour autant son plaisir à regarder les étoiles, sans rien chercher à y comprendre.


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Bella Hadid, nostalgique, plaide la cause de la Palestine

Le top model américano-néerlando-palestinien Bella Hadid a fait vibrer les médias sociaux ce week-end en partageant sur Instagram un carrousel réconfortant de photos d'enfance rares. La jeune femme de 28 ans a ravi ses fans avec des clichés de ses jeunes années. (Getty Images)
Le top model américano-néerlando-palestinien Bella Hadid a fait vibrer les médias sociaux ce week-end en partageant sur Instagram un carrousel réconfortant de photos d'enfance rares. La jeune femme de 28 ans a ravi ses fans avec des clichés de ses jeunes années. (Getty Images)
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  • La mannequin américano-néerlando-palestinienne Bella Hadid a fait sensation ce week-end sur les réseaux sociaux en partageant un carrousel attendrissant de photos d’enfance rares sur Instagram

DUBAI: La mannequin américano-néerlando-palestinienne Bella Hadid a fait sensation ce week-end sur les réseaux sociaux en partageant un carrousel attendrissant de photos d’enfance rares sur Instagram. Âgée de 28 ans, elle a ravi ses fans avec des clichés de ses premières années.

La série commence par une photo de Bella déguisée en cow-girl, coiffée d’un chapeau de paille et chaussée de bottes, lors d’une sortie sur le thème de la ferme.

En légende du carrousel, elle écrit en évoquant sa « petite Bella intérieure » :
« Je la serre dans mes bras aujourd’hui. Une enfant souriante et heureuse. Elle détestait l’appareil photo. Est-ce que ça a changé !? »

Elle ajoute : « Oh et surtout… au cas où vous auriez oublié… LIBÉREZ LA PALESTINE !!!!! Je sais que cette petite boule d’énergie l’aurait crié sur tous les toits. »

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Plus tôt ce mois-ci, Hadid a aussi collaboré avec la maison Chopard, qui a publié de nouvelles images de campagne mettant en vedette la mannequin portant des pièces de haute joaillerie, à l’approche de la Semaine de la couture à Paris.

Dans une photo, elle arbore un collier de diamants orné d’une grande pierre jaune. Sur une autre, elle porte un ensemble assorti composé de boucles d’oreilles pendantes en saphirs et diamants, d’un collier coordonné et d’une bague imposante.

« @BellaHadid incarne l’essence de la haute joaillerie : rayonnante, raffinée, inoubliable. Un hommage à l’élégance intemporelle à l’approche de la Semaine de la Couture à Paris », a écrit Chopard sur Instagram.

Hadid collabore avec la maison suisse depuis 2017, année où elle est devenue l’un des visages de ses collections de haute joaillerie. Elle est depuis apparue dans plusieurs campagnes et a porté leurs créations lors d’événements majeurs comme le Festival de Cannes, le Met Gala ou encore la Fashion Week de Paris.

L’été de Bella Hadid a été bien rempli. En juin, avec l’aide de ses proches, elle a élargi son label de beauté Orebella en lançant une gamme d’accessoires.

La mannequin s’est associée aux fondatrices de Wildflower Cases, Sydney et Devon Lee Carlson, pour une collaboration en édition limitée comprenant deux produits : une coque iPhone et un bracelet parfumé.

Sur Instagram, Hadid a écrit pour l’occasion : « Je me sens comme la fille la plus chanceuse du monde de pouvoir créer avec mes sœurs de la beauté. La vie est belle quand on peut voir ses amies réussir. Tellement fière de vous deux. Tellement fière de nos équipes. Tellement fière de nous. Je vous aime tous — merci d’avoir donné vie à cette vision. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com