Missy Elliott, Kate Bush et George Michael au panthéon de la musique

L'auteur-compositeur-interprète australienne Sia pose dans la salle de presse lors de la 38e cérémonie annuelle d'intronisation au Rock & Roll Hall of Fame au Barclays Center dans l'arrondissement de Brooklyn à New York, le 3 novembre 2023. (Photo par Angela Weiss AFP)
L'auteur-compositeur-interprète australienne Sia pose dans la salle de presse lors de la 38e cérémonie annuelle d'intronisation au Rock & Roll Hall of Fame au Barclays Center dans l'arrondissement de Brooklyn à New York, le 3 novembre 2023. (Photo par Angela Weiss AFP)
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Publié le Samedi 04 novembre 2023

Missy Elliott, Kate Bush et George Michael au panthéon de la musique

  • Tom Morello du groupe californien Rage Against the Machine, a posé pour les photographes avec une feuille de papier proclamant «CESSEZ-LE-FEU», en marge du concert de gala au Barclays Center de Brooklyn
  • Son discours enflammé a été suivi par la prestation de Missy Elliott, la première femme star du hip-hop, à entrer au panthéon, qui a été intronisée par Queen Latifah

NEW YORK : Missy Elliott, Kate Bush et Willie Nelson ont rejoint le panthéon du rock vendredi soir à New York lors d'une cérémonie de l'élite musicale américaine, dont certains artistes présents ont dénoncé la situation humanitaire dans la bande de Gaza.

Le défunt George Michael, la rockeuse Sheryl Crow, le groupe de R&B The Spinners figurent également dans le cru 2023 du Rock & Roll Hall of Fame, le panthéon du rock qui s'est ouvert dès sa première édition en 1986, à d'autres genres : soul, blues, R&B, folk, country puis rap.

Tom Morello du groupe californien Rage Against the Machine, a posé pour les photographes avec une feuille de papier proclamant «CESSEZ-LE-FEU», en marge du concert de gala au Barclays Center de Brooklyn.

Il n'a pas ouvertement évoqué la situation dans la bande de Gaza bombardée et assiégée par Israël depuis l'attaque sanglante du Hamas sur son sol, le 7 octobre.

«Le monde est changé par les gens ordinaires (...) qui veulent s'engager pour un pays et pour une planète qui soit plus humaine, en paix et juste», a seulement plaidé le musicien, en recevant la récompense au nom de son groupe aimé pour sa musique et ses engagements politiques.

Son discours enflammé a été suivi par la prestation de Missy Elliott, la première femme star du hip-hop, à entrer au panthéon, qui a été intronisée par Queen Latifah.

Vêtue d'une casquette dorée scintillante et d'un survêtement assorti, Missy Elliott, en larmes, s'est dite «honorée» et a rappelé que le hip-hop avait fêté cet été ses 50 ans à New York.

- Dans les «rangs sacrés» -

En intronisant l'icône texane de la country, Willie Nelson, 90 ans, l'artiste Dave Matthews a fait également référence au conflit entre Israël et le Hamas.

«Nous vivons dans un monde où des bombes sont larguées sur des enfants et où l'on parle de dommages collatéraux». Mais «ce sont des gens comme Willie Nelson qui me donnent de l'espoir», a-t-il déclaré, à propos du militant anti-guerre aux nattes longues.

Le défunt George Michael a été intronisé par l'autre membre du groupe Wham!, Andrew Ridgeley, et un medley a été joué sur scène par Miguel, Adam Levine et Carrie Underwood, reprenant notamment «One More Try».

George Michael, décédé en 2016, «aurait été ravi et flatté de son entrée dans ces rangs sacrés», selon Andrew Ridgeley. «George était l'un des plus grands chanteurs de notre époque (...). Sa douleur a guéri la nôtre et sa grâce a donné de l'espoir», a-t-il ajouté.

La rockeuse Sheryl Crow a pour sa part entonné ses plus grands tubes, notamment «If It Makes You Happy» avec Olivia Rodrigo, rejointes ensuite par Stevie Nicks et Peter Frampton.

«Toute mon énergie a été consacrée à l'expression de mes expériences à travers la musique et les mots, et voilà que j'ai reçu en retour de ce que j'ai donné», a déclaré Sheryl Crow.

- Diversité -

Le rappeur Big Boi a intronisé la célèbre autrice compositrice et musicienne britannique Kate Bush, 65 ans, qui avait annoncé qu'elle «ne pourrai(t) pas assister» à la cérémonie, mais a dit son «honneur» d'être récompensée par «le cœur battant de l'industrie musicale américaine», selon un communiqué.

Le prestigieux Rock and Roll Hall of Fame a sondé plus de 1.000 musiciens, historiens de la musique, cadres de l'industrie musicale pour faire ses choix. Pour en être, il faut au moins 25 ans de carrière après le premier succès commercial.

Etabli à Cleveland (Ohio), dans le nord des Etats-Unis, le Rock and Roll Hall of Fame est l'un des piliers de cette industrie, comme l'est la Recording Academy qui chapeaute les Grammy Awards, les Oscars de la musique.

Ce panthéon a dû, comme nombre d'institutions de la culture et du divertissement aux Etats-Unis, faire des efforts pour sa politique en matière de diversité: être moins masculin et moins blanc.

Whitney Houston, Aretha Franklin et Madonna y ont notamment été intronisées mais les femmes représentent à peine 10% du millier de membres du Hall of Fame depuis 1986.

L'institution a été secouée par une polémique en septembre. Jann Wenner, homme d'affaires américain de 77 ans et fondateur en 1967 du respecté magazine culturel Rolling Stone, a été débarqué du conseil d'administration du Hall of Fame pour des propos jugés racistes et sexistes dans le New York Times.


Quatre chanteuses pour une diva: Céline Dion au coeur d'un nouveau spectacle hommage

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.  Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable. Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
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  • Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise
  • Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings

PARIS: Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise.

"Il y a une vraie attente de se retrouver tous ensemble, de chanter, de danser sur les chansons qu'on connaît. Et je pense que Céline, elle incarne ça", s'enthousiasme Erick Benzi, aux manettes de ce "tribute", ou spectacle hommage, un format qui rencontre un vif succès en France comme à l'étranger.

Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings.

"D'abord, est-ce qu'on est capable de chanter +All by myself+ ? Il y a des chansons comme ça qui sont des espèces de couperets", lance Benzi, en référence au standard d'Eric Carmen repris par Céline Dion en 1996.

Quatre chanteuses ont été sélectionnées pour interpréter des tubes en français et en anglais, tels que "On ne change pas", "I'm alive" ou "My heart will go on", le thème du "Titanic" de James Cameron. Catherine Pearson - chanteuse québecoise qui officie déjà dans le spectacle "Passion Céline" au Canada -, Magali Ponsada, Chiara Nova et Virginie Rohart unissent leurs voix, aux ressemblances troublantes avec celle de leur idole.

Plutôt que de faire incarner la star par une seule artiste, il a préféré opter pour "le fun d'une soirée" où "on raconte sa vie musicale" comme "un groupe de fans", explique le directeur de ce show produit par Richard Walter, l'un des spécialistes des "tributes" (Queen, Pink Floyd).

"Populaire" 

"Je connais bien Céline, parce que j'ai fait quatre albums avec elle, donc je sais un peu comment raconter cette histoire-là sans la trahir, sans mettre quoi que ce soit en péril", assure Erick Benzi, qui a notamment œuvré sur son album culte "D'Eux", avec Jean-Jacques Goldman.

Mais "il faut être bien conscient qu'on ne peut pas remplacer Céline: ce n'est pas qu'une des cinq meilleures chanteuses du monde - déjà ça, c'est difficile à trouver - mais c'est aussi une icône de mode, un conte de fées", s'exalte celui qui fut aussi proche de son mari et mentor René Angélil, décédé en 2016.

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.

Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf.

L'amour du public tient en partie à sa musique, "à la fois très exigeante au niveau vocal et en même temps très populaire", relève Erick Benzi.

"Tribute to Céline Dion", "Entre-D'eux", "Destin": les spectacles-hommages à la star sont légion, portés par un répertoire qui reste une valeur sûre et la demande d'un public jamais rassasié.

D'autant que son éventuel retour, en concert ou à travers un nouvel album studio, alimente les rumeurs mais reste hypothétique à ce stade.

Les fans se consolent avec l'anniversaire de l'album "D'eux", sorti il y a 30 ans avec des chansons ("Pour que tu m'aimes encore", "Je sais pas") écrites par Goldman et devenues cultes. Il est encore le disque francophone le plus vendu au monde, à environ 10 millions d'exemplaires.

"Quand je serai plus là", déclarait la chanteuse de 57 ans dans un documentaire diffusé fin août sur M6, "je pense sincèrement qu'il sera encore joué et qu'il sera encore chanté".

 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.