Cynthia Fleury ou la philosophie en action pour «une vie décente»

La philosophe française Cynthia Fleury pose lors d'une séance photo à Paris le 20 septembre 2023. (Photo Julien De Rosa  AFP)
La philosophe française Cynthia Fleury pose lors d'une séance photo à Paris le 20 septembre 2023. (Photo Julien De Rosa AFP)
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Publié le Samedi 30 décembre 2023

Cynthia Fleury ou la philosophie en action pour «une vie décente»

  • «Les politiques publiques doivent être garantes d'une vie décente, (…) une vie qui me sort de l'obligation de survie. Voilà ce que c'est que la dignité. C'est d'avoir la possibilité que je reste agent de ma vie», déclare la philosophe
  • «Nous essayons de mettre en œuvre cette clinique de la dignité, en pratiquant par exemple une théorie de la conception à partir du point de vue du plus vulnérable», explique Cynthia Fleury

PARIS : Que peut la philosophie? Dans un monde qui ne prend plus le temps de penser, la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury pense qu'elle peut beaucoup: nous faire réclamer «une vie décente».

L'année a été riche pour cette chercheuse, qui a publié deux livres. D'abord «Un été avec Jankélévitch» en mai, où elle reprenait un podcast pour France Inter sur le philosophe Vladimir Jankélévitch (1903-1985). Puis l'essai «La Clinique de la dignité» en août, réflexion sur notre exigence de mener une vie digne.

Dense, complexe, citant des auteurs peu connus du grand public, l'ouvrage peut dérouter tous ceux qui écoutent cette femme si claire quand elle s'exprime à la radio, comme quand elle était invitée, à nouveau, sur France Inter le 21 décembre.

Elle y décrivait «une peur, qui revient de façon très forte, de se dire, chez les individus: mon Dieu, demain, alors que j'étais un peu tranquille, je risque de basculer dans une vie que je juge indigne». Et de citer la crainte de pandémies, de catastrophes climatiques, de grandes migrations, de violences politiques, etc.

«La Clinique de la dignité» (éditions du Seuil) est un plaidoyer pour que ce besoin soit au cœur de l'action des pouvoirs politiques.

«Les politiques publiques doivent être garantes d'une vie décente, pas nécessairement d'une vie heureuse, mais d'une vie décente, une vie qui me sort de l'obligation de survie. Voilà ce que c'est que la dignité. C'est d'avoir la possibilité que je reste agent de ma vie», déclare la philosophe à l'AFP.

Ou, comme elle l'écrit, «sont indignes, non pas celles et ceux qui vivent dans des conditions indignes, mais bien celles et ceux qui produisent et tolèrent ces conditions. En ce sens, qu'on le veuille ou non, l'indignité est l'affaire de tous».

- Le geste et la parole -

La particularité de Cynthia Fleury, depuis longtemps, est d'avoir joint le geste à la parole. Comme psychanalyste, elle qui fut membre de la cellule d'urgence médico-psychologique du Samu de Paris. Et comme enseignante.

«Mes étudiants ne sont pas nécessairement philosophes: ils sont médecins, ingénieurs, designers, architectes, psychologues cliniciens, etc.», relève-t-elle. Ils façonneront le monde de demain.

Cette «clinique» qu'elle préconise vise les plus vulnérables: dépendants, exclus, malades.

Elle-même y travaille depuis la «chaire de philosophie à l'hôpital», dont elle est la titulaire, au Groupe hospitalier et universitaire de Paris psychiatrie et neurosciences, l'établissement public qui gère l'hôpital Sainte-Anne.

«Nous essayons de mettre en œuvre cette clinique de la dignité, en pratiquant par exemple une théorie de la conception à partir du point de vue du plus vulnérable» et, idéalement, en trouvant, «avec les patients, les soignants, les familles, des protocoles alternatifs à la contention mécanique et chimique», explique Cynthia Fleury.

Elle reçoit aussi toujours en consultation, «trop», avouait-elle à la radio.

Parmi «tous ceux qui ont subi des traumatismes profonds dans l'enfance... certains d'entre eux finissent par intérioriser le sentiment d'indignité, de croire qu'ils sont +indignes+», affirme-t-elle à l'AFP. «Mon premier travail est de restaurer chez le sujet le symbolique, en lui disant: votre dignité, personne ne peut vous l'enlever, vous êtes l'Immaculée Conception, entre guillemets».


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com