La Corée du Nord tire plus de 60 obus près de l'île sud-coréenne de Yeonpyeong

Une femme regarde les maisons détruites touchées par les bombardements nord-coréens de 2010 dans un musée qui expose des documents liés à l'attaque sur l'île de Yeonpyeong, près de la « ligne de limite nord » frontière maritime avec la Corée du Nord, le 6 janvier 2024 (Photo, AFP) .
Une femme regarde les maisons détruites touchées par les bombardements nord-coréens de 2010 dans un musée qui expose des documents liés à l'attaque sur l'île de Yeonpyeong, près de la « ligne de limite nord » frontière maritime avec la Corée du Nord, le 6 janvier 2024 (Photo, AFP) .
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Publié le Samedi 06 janvier 2024

La Corée du Nord tire plus de 60 obus près de l'île sud-coréenne de Yeonpyeong

  • La nouvelle escalade survient après une salve de déclarations belliqueuses du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un
  • Tant samedi que vendredi, les obus nord-coréens ont atterri dans l'une des zones tampons créées en 2018 dans le cadre d'un accord entre les deux voisins

SÉOUL: La Corée du Nord a tiré samedi plus de 60 obus près de l'île sud-coréenne de Yeonpyeong, a annoncé l'armée sud-coréenne, au lendemain d'une première salve de Pyongyang qui avait déclenché la riposte de Séoul avec un exercice à munitions réelles dans la région.

"Les forces nord-coréennes ont tiré plus de 60 obus" près de l'île de Yeonpyeong "entre 16H00 et 17H00 approximativement" (07H00 et 08H00 GMT), a déclaré l'état-major de l'armée sud-coréenne, mettant en garde Pyongyang contre une poursuite de ces tirs.

Vendredi, la Corée du Nord avait tiré plus de 200 obus en mer Jaune près des deux îles sud-coréennes de Yeonpyeong et Baengnyeong, situées juste au sud de la frontière maritime de facto entre les deux pays.

Yeonpyeong, qui compte environ 2.000 habitants, est située à environ 115 km à l'ouest de Séoul et à une dizaine de kilomètres au sud de la côte nord-coréenne.

Egalement très proche de la Corée du Nord, Baengnyeong, 4.900 habitants, se trouve à environ 210 km à l'ouest de la capitale sud-coréenne.

Les tirs de vendredi n'avaient fait ni victime ni dégâts, selon Séoul. Les habitants avaient reçu l'ordre de rejoindre les abris et les services de ferries reliant les îles au reste de la Corée du Sud avaient été suspendus.

Nouvelle escalade 

Il s'agit de la plus forte escalade sur la péninsule depuis que l'armée nord-coréenne avait bombardé Yeonpyeong en 2010, en réponse à un exercice sud-coréen à munitions réelles près de la frontière.

Cette première attaque nord-coréenne contre des civils depuis la guerre de Corée (1950-1953) avait fait quatre morts, deux militaires et deux civils. Le duel d'artillerie avait duré environ une heure, chaque camp tirant quelque 200 obus.

La nouvelle escalade survient après une salve de déclarations belliqueuses du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, qui a notamment menacé ces derniers jours d'"anéantir" la Corée du Sud et les Etats-Unis.

Tant samedi que vendredi, les obus nord-coréens ont atterri dans l'une des zones tampons créées en 2018 dans le cadre d'un accord entre les deux voisins visant à prévenir les incidents militaires frontaliers. Tout tir à munitions réelles était interdit dans ces zones.

Mais Séoul a partiellement suspendu l'accord en novembre dernier pour protester contre le lancement par Pyongyang d'un satellite espion, et le Nord a rejeté l'ensemble de l'accord peu de temps après.

«Menace pour la paix»

L'armée sud-coréenne a déclaré samedi que les tirs d'artillerie nord-coréens "répétés" dans cette zone "constituent une menace pour la paix dans la péninsule coréenne".

Elle a émis "un sévère avertissement" et demandé à la Corée du Nord de cesser immédiatement, assurant qu'"en réponse, notre armée prendra les mesures appropriées pour sauvegarder le pays".

"La Corée du Nord, après avoir annoncé l'annulation complète de l'accord militaire du 19 septembre (2018, ndlr) continue de menacer no citoyens avec des tirs continus d'artillerie à l'intérieur de la zone prohibant les actes hostiles", a insisté l'armée.

La Corée du Nord avait affirmé vendredi que ses tirs d'obus près des deux îles constituaient "une réponse naturelle et une contre-mesure" aux exercices militaires menés par Séoul, selon l'agence officielle KCNA.

Le ministre sud-coréen de la Défense, Shin Won-sik, avait de son côté dénoncé "un acte de provocation qui menace la paix dans la péninsule coréenne et aggrave les tensions".

L'armée sud-coréenne prendra "des mesures de rétorsion immédiates, fortes et définitives - nous devons soutenir la paix par une force écrasante", avait-il ajouté.

La Corée du Nord avait à son tour enjoint à la Corée du Sud de ne "pas commettre de provocation sous le prétexte d'une soi-disant contre-mesure", selon l'agence KCNA. Elle a brandi la menace d'une "contre-mesure dure à un niveau sans précédent".

La Chine, alliée de la Corée du Nord, a appelé "toutes les parties au calme et à la retenue".

Washington a de son côté appelé la Corée du Nord "à s'abstenir de toute nouvelle action déstabilisatrice et provocante, et à reprendre la diplomatie".

Fin décembre, Kim Jong Un avait ordonné l'accélération des préparatifs militaires en vue d'une "guerre" pouvant "être déclenchée à tout moment".

L'an dernier, la Corée du Nord a inscrit son statut de puissance nucléaire dans sa Constitution et tiré plusieurs missiles balistiques intercontinentaux, en violation des résolutions de l'ONU.

Les deux Corée sont toujours techniquement en guerre depuis la fin du conflit dans la péninsule en 1953, qui s'est conclue sur un armistice et non un traité de paix.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.