Les États-Unis et la Grande-Bretagne frappent le Yémen en représailles aux attaques des Houthis contre le transport maritime

L’implication du Royaume-Uni dans ces frappes démontre les efforts de l’administration Biden à rassembler une coalition internationale élargie pour combattre les Houthis (Photo, AFP).
L’implication du Royaume-Uni dans ces frappes démontre les efforts de l’administration Biden à rassembler une coalition internationale élargie pour combattre les Houthis (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 12 janvier 2024

Les États-Unis et la Grande-Bretagne frappent le Yémen en représailles aux attaques des Houthis contre le transport maritime

  • L'opération américano-britannique a été menée en réponse «directe aux attaques sans précédent des Houthis sur des navires internationaux en mer Rouge» a affirmé Biden
  • Les frappes ont été menées à l'aide d'avions de combat et de missiles Tomahawk, ont indiqué plusieurs médias américains

SANAA: Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont bombardé tôt vendredi les Houthis au Yémen, après les attaques commises depuis des semaines par ces milices, soutenus par l'Iran, contre le trafic maritime en mer Rouge en signe de solidarité avec les Palestiniens de Gaza.

Les frappes aériennes menées par les États-Unis au Yémen ont tué au moins cinq personnes et en ont blessé six autres, a déclaré vendredi un porte-parole militaire des houthis.

Le général de brigade Yahya Saree a fait cette annonce lors d'une allocution filmée.

"L'ennemi américain et britannique porte l'entière responsabilité de son agression criminelle contre le peuple yéménite, et cette agression ne restera pas sans réponse ni impunité", a déclaré M. Saree.

Il a décrit 73 frappes qui ont touché cinq régions du Yémen contrôlées par les Houthis. Il n'a pas précisé quelles étaient les cibles des frappes menées par les États-Unis.

L'opération a relancé les craintes d'une propagation du conflit entre Israël et le Hamas, qui fait rage à Gaza, de nombreux pays de la zone appelant à la retenue.

Dans une déclaration commune, Washington, Londres et huit de leurs alliés ont souligné que leur objectif était la "désescalade" en mer Rouge.

Les frappes, "73 raids", ont visé des sites militaires dans la capitale Sanaa, et les gouvernorats de Hodeidah, Taïz, Hajjah et Saada, a indiqué le porte-parole militaire des Houthis, un mouvement membre de "l'axe de la résistance" établi par l'Iran, qui rassemble des groupes hostiles à Israël, notamment le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais.

"Cette agression (...) ne restera pas sans réponse", a-t-il averti, indiquant que cinq personnes avaient été tuées et six blessées parmi les milices.

L'opération a été menée "avec succès" en réponse "directe aux attaques sans précédent des Houthis de navires internationaux en mer Rouge", a affirmé le président américain, Joe Biden, évoquant une action "défensive" pour protéger notamment le commerce international.

Dans le camp occidental, l'Otan a appelé les Houthis à cesser leurs attaques après ces frappes "défensives". La France a aussi "exigé" la fin des attaques.

Le Kremlin a lui condamné des frappes "illégitimes du point de vue du droit international".

La Chine a quant à elle exhorté les parties prenantes "à faire preuve de retenue, afin d'éviter une expansion du conflit".

Message clair

Déclenchées par la guerre entre Israël et le Hamas, après l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre, les tirs Houthis de missiles et drones ont poussé de nombreux armateurs à délaisser le couloir de la mer Rouge entre Europe et Asie, au prix d'une hausse des coûts et temps de transport.

Les Etats-Unis avaient déployé des navires de guerre et mis en place en décembre une coalition internationale pour protéger le trafic maritime dans cette zone par où transite 12% du commerce mondial.

Les Houthis n'ont pas désarmé, lançant mardi 18 drones et trois missiles qui ont été abattus par trois destroyers américains, un navire britannique et des avions de combat déployés depuis le porte-avions américain Dwight D. Eisenhower.

Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, en tournée cette semaine au Moyen-Orient, leur avait alors lancé un avertissement, le Conseil de sécurité de l'ONU exigeant lui l'arrêt "immédiat" de leurs attaques.

La riposte américano-britannique est venue après le tir Houthi jeudi d'un nouveau missile antinavire.

"Ces frappes ciblées sont un message clair (indiquant) que les Etats-Unis et nos partenaires ne toléreront pas les attaques sur nos troupes (et) ne permettront pas à des acteurs hostiles de mettre en danger la liberté de navigation", a mis en garde le président américain.

Les Houthis, qui contrôlent environ un tiers du Yémen, ont mené depuis le 19 novembre 27 attaques près du détroit de Bab el-Mandeb séparant la péninsule arabique de l'Afrique, selon l'armée américaine.

Ils disent cibler les navires marchands liés à Israël, en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

Leur reprochant d'avoir ignoré "les avertissements répétés de la communauté internationale", le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a qualifié les frappes de "mesures limitées, nécessaires et proportionnées en état de légitime défense".

Réponse disproportionnée

Des avions de combat et missiles Tomahawk ont été utilisés pour l'opération, ont indiqué plusieurs médias américains. Londres a dit avoir déployé quatre avions de combat Typhoon FGR4 pour frapper les sites de lancement de drones de Bani et Abbs.

"Les Etats-Unis et le Royaume-Uni doivent se préparer à payer un prix fort et supporter les lourdes conséquences de cette agression", a réagi le vice-ministre des Affaires étrangères des Houthis, Hussein Al-Ezzi, cité par les médias du mouvement.

L'Iran a de son côté condamné une "action arbitraire" et une "violation flagrante de la souveraineté" du Yémen. Des centaines de manifestants se sont rassemblés après la prière de vendredi à Téhéran en soutien au Yémen et aux Palestiniens de Gaza, a constaté un journaliste de l'AFP.

Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a dénoncé une réponse "disproportionnée". "L'Amérique et Israël utilisent cette même force disproportionnée contre les Palestiniens et les Britanniques marchent dans les pas des Etats-Unis", a-t-il fustigé.

L'opération aura "des répercussions sur la sécurité régionale", a réagi pour sa part le Hamas.

A Gaza, la guerre entrée vendredi dans son 98e jour a été déclenchée par l'attaque inédite du Hamas sur le sol israélien, qui a fait environ 1 140 morts, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP à partir du bilan israélien.

En représailles, Israël a juré "d'anéantir" le mouvement islamiste. Les opérations ont fait 23 708 morts, en majorité des femmes, adolescents et enfants, selon le dernier bilan vendredi du ministère de la Santé du Hamas.

La guerre à Gaza alimente aussi les violences à la frontière israélo-libanaise, en Cisjordanie occupée et en Syrie et Irak, où les attaques contre les bases américaines se sont multipliées.


Les services de sécurité des Émirats déjouent un transfert illégal d'armes vers le Soudan

Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
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  • Les services de sécurité ont réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises 
  • Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays

ABU DHABI: Les services de sécurité des Émirats arabes unis ont déjoué une tentative de transfert illégal d'armes et d'équipements militaires aux forces armées soudanaises, a déclaré mercredi le procureur général des Émirats arabes unis, Hamad Saif al-Chamsi.

M. Al-Chamsi a déclaré que les services de sécurité avaient réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises après l'arrestation de membres d'une cellule impliquée dans la médiation non autorisée, le courtage et le trafic illicite d'équipements militaires, sans avoir obtenu les licences nécessaires auprès des autorités compétentes.

Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays.

L'avion transportait environ cinq millions de munitions de type Goryunov (54,7 x 62 mm).

Les autorités ont également saisi une partie du produit financier de la transaction en possession de deux suspects dans leurs chambres d'hôtel.

M. Al-Chamsi a déclaré que l'enquête avait révélé l'implication de membres de la cellule des chefs militaires soudanais, notamment l'ancien chef des services de renseignement Salah Gosh, un ancien officier de l'agence de renseignement, un ancien conseiller du ministre des Finances et une personnalité politique proche du général Abdel Fattah al-Burhan et de son adjoint Yasser al-Atta. Plusieurs hommes d'affaires soudanais ont également été impliqués.

Selon les enquêteurs, les membres de la cellule ont conclu un marché d'équipement militaire portant sur des fusils Kalachnikov, des munitions, des mitrailleuses et des grenades d'une valeur de plusieurs millions de dollars.

Les armes ont été transférées de l'armée soudanaise à une société d'importation des Émirats arabes unis en utilisant la méthode de transfert des HAWALADARS.

La transaction a été facilitée par l'intermédiaire d'une société appartenant à un membre fugitif de la cellule travaillant pour les forces armées soudanaises, en coordination avec le colonel Othman al-Zubair, responsable des opérations financières au sein de l'armée soudanaise.

De faux contrats et de fausses factures commerciales ont été utilisés pour prétendre que les paiements concernaient un contrat d'importation de sucre.

L'enquête a conclu que ces transactions avaient été effectuées à la demande du comité d'armement des forces armées soudanaises, présidé par Al-Burhan et son adjoint Al-Atta, en toute connaissance de cause et avec leur approbation. Les membres de la cellule ont été directement chargés de négocier et de finaliser les transactions par Ahmed Rabie Ahmed al-Sayed, une personnalité politique proche du commandant en chef soudanais et responsable de la délivrance des certificats et des approbations des utilisateurs finaux.

Les enquêteurs ont confirmé que Salah Gosh jouait un rôle central dans la gestion du trafic illégal d'équipements militaires aux Émirats arabes unis, en coordination avec d'autres membres de la cellule.

Le groupe a réalisé une marge bénéficiaire de 2,6 millions de dollars (1 dollar = 0,88 euro) par rapport à la valeur réelle des deux transactions, qu'il s'est répartie entre lui et plusieurs complices. La part de Gosh a été retrouvée en possession du suspect Khalid Youssef Mukhtar Youssef, ancien officier de renseignement et ex-chef de cabinet de Gosh.

La cargaison saisie était arrivée à l'aéroport des Émirats arabes unis à bord d'un avion privé en provenance d'un pays étranger.

L'avion s'était posé pour faire le plein et avait officiellement déclaré qu'il transportait un lot de fournitures médicales.

Cependant, la cargaison militaire a été découverte sous la supervision du ministère public, sur la base de mandats judiciaires émis par le procureur général.

Les autorités ont également saisi des copies des contrats relatifs aux deux transactions, de faux documents d'expédition, ainsi que des enregistrements audio et des messages échangés entre les membres de la cellule.

L'enquête a permis de découvrir plusieurs sociétés appartenant à un homme d'affaires soudano-ukrainien, dont une opérant aux Émirats arabes unis.

Ces sociétés ont fourni à l'armée soudanaise des armes, des munitions, des grenades et des drones, en collaboration avec les membres de la cellule et le responsable financier de l'armée.

L'une des sociétés figure sur la liste des sanctions américaines.

Les enquêtes en cours ont révélé que les intérêts financiers et les profits du groupe sont étroitement liés à la poursuite du conflit interne au Soudan.

Le procureur général a souligné que cet incident représentait une grave atteinte à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, en faisant de leur territoire une plateforme pour le trafic illégal d'armes à destination d'un pays en proie à des troubles civils, en plus de constituer des infractions pénales punissables par la loi.

Il a conclu en déclarant que le ministère public poursuivait ses procédures d'enquête en vue de déférer les suspects à une procédure judiciaire d'urgence.

Les résultats définitifs seront annoncés à la fin de l'enquête.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.


Syrie: 11 morts dans de nouveaux affrontements confessionnels près de Damas

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
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  • Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut
  • En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements

BEYROUTH: Au moins deux personnes ont été tuées dans de nouveaux affrontements à caractère confessionnel aux environs de Damas, a annoncé mercredi une ONG, au lendemain d'accrochages meurtriers dans une localité syrienne voisine à majorité druze qui ont fait 17 morts.

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Nous n'avons pas dormi de la nuit (...) les obus de mortier s'abattent sur nos maisons", a déclaré à l'AFP au téléphone Samer Rafaa, un habitant et militant actif de Sahnaya, où une partie de la population est druze.

Selon l'OSDH, basée en Grande-Bretagne mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, l'un des deux morts à Sahnaya est un combattant druze.

Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut à la localité.

En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements.

Ces violences ont réveillé le spectre des affrontements confessionnels, après des massacres qui ont visé en mars la minorité alaouite dont était issu le président déchu Bachar al-Assad, renversé en décembre par la coalition islamiste au pouvoir.

L'attaque contre Jaramana a été menée par des groupes affiliés au pouvoir après la diffusion sur les réseaux sociaux d'un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l'égard du prophète Mahomet.

L'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité du message et les chefs spirituels de la minorité druze ont condamné toute atteinte au prophète.