L'art contemporain prend ses quartiers dans les entrailles de La Défense

Fermé au grand public, ce réseau de sous-sols a été réinvesti depuis quelques années par Paris La Défense qui souhaite exploiter leur caractère inédit. (AFP).
Fermé au grand public, ce réseau de sous-sols a été réinvesti depuis quelques années par Paris La Défense qui souhaite exploiter leur caractère inédit. (AFP).
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Publié le Vendredi 02 février 2024

L'art contemporain prend ses quartiers dans les entrailles de La Défense

  • Sous l'immense esplanade que dominent les tours de bureaux et où se déploient déjà près de 70 oeuvres d'art à ciel ouvert, le collectif Interstices a rassemblé photographies, peintures, sculptures
  • L’immense galerie obscure de 5.000 m2 n’est qu’une partie des espaces dits "résiduels" qui ont émergé lors de la conception de La Défense

LA DEFENSE: Sous la dalle de La Défense, plus grand quartier d’affaires d’Europe, s'étend un réseau souterrain gigantesque. Cette "cathédrale engloutie" accueille à partir de vendredi des oeuvres d’art contemporain.

Sous l'immense esplanade que dominent les tours de bureaux et où se déploient déjà près de 70 oeuvres d'art à ciel ouvert, le collectif Interstices a rassemblé photographies, peintures, sculptures, installations et vidéos d’une vingtaine d'artistes dans le cadre de l’exposition "Les Extatiques".

L’immense galerie obscure de 5.000 m2 n’est qu’une partie des espaces dits "résiduels" qui ont émergé lors de la conception de La Défense et de ses gratte-ciel imposants dans les années 1960.

C'est un volume qui "n'a pas de fonction initiale" et "se trouve enchâssé entre des volumes techniques, la voirie, les gares RATP", décrit Noellie Faustino, directrice du pôle événementiel de Paris La Défense, le gestionnaire du quartier d'affaires.

Sur l’une des portes d’accès, un panneau indique une sortie de secours vers le tunnel de l’A14. Au loin, derrière les bruits étouffés des voitures et du RER A, on devine le grouillement incessant du poumon économique de la capitale.

Fermé au grand public, ce réseau de sous-sols a été réinvesti depuis quelques années par Paris La Défense qui souhaite exploiter leur caractère inédit.

"C'est un peu comme les Journées du patrimoine, où on a accès à des lieux qui ne sont pas ouverts d'ordinaire", résume Noellie Faustino.

« Le Monstre »

L'exposition met en avant des lieux abandonnés où la nature a repris ses droits. Des sites industriels "créés pour une ou deux générations, puis délaissés", explique Nicolas Obadia, cofondateur du collectif Interstices.

L'objectif, poursuit-il, est d'interroger "les conditions d'occupation actuelles de la planète et la finitude des ressources" sans pour autant porter de regard moralisateur sur l'impact de l'activité humaine.

A près de 15 mètres sous terre, le visiteur arpente le temple de béton aux allures de hangar fantôme, dans une bise glaciale, seulement guidé par un filet de lumière venu de la surface.

"Les Extatiques" s'ouvrent sur une série de photos grand format d'artistes spécialisés dans l'"urbex" -l'exploration de friches urbaines- qui donnent à voir carrières, mines ou encore usines à charbon désaffectées, dressant un parallèle saisissant avec le lieu même de l'exposition.

Le reste de la visite présente des oeuvres d'une grande variété: images végétales réalisées à la rouille et imprimées sur du textile, fresque représentant un paysage urbain post-apocalyptique, sculptures à base de matériaux de récupération, installations lumineuses.

Dans "Image latente", Alexandre Urbrain propose une expérience visuelle et sonore grâce à des projections en trois dimensions sur un écran d'eau, s'inspirant des techniques de l'agriculture intensive.

La "cathédrale" de La Défense n'étant pas aux normes de sécurité pour l'accueil du public, elle ne peut accueillir que 19 personnes à la fois pour des visites guidées d'une heure trente, organisées par des membres du collectif Interstices, en présence de plusieurs artistes.

Le parcours immersif en sous-sol inclut une étape dans l’ancien atelier de Raymond Moretti: le sculpteur niçois y a entreposé au début des années 1970 une création monumentale de près de 20 tonnes, 30 mètres de long et 12 mètres de haut, composée de bois, plexiglas, verre et métal.

Baptisée "Le Monstre" par l'écrivain Joseph Kessel, ami proche de l'artiste, la structure inachevée a continué d'être développée jusqu’à la mort de Moretti en 2005.

L’exposition “Les Extatiques” se tiendra jusqu’au 25 février.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com