Concert-hommage à Jane Birkin, pour lui dire adieu sur scène

La chanteuse et actrice britannique Jane Birkin pose lors d'un photocall pour le film "Jane par Charlotte" lors de la 74e édition du Festival de Cannes, dans le sud de la France, le 8 juillet 2021. (AFP)
La chanteuse et actrice britannique Jane Birkin pose lors d'un photocall pour le film "Jane par Charlotte" lors de la 74e édition du Festival de Cannes, dans le sud de la France, le 8 juillet 2021. (AFP)
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Publié le Vendredi 02 février 2024

Concert-hommage à Jane Birkin, pour lui dire adieu sur scène

  • Les artistes invités devront se glisser dans les pas de Jane sur scène, pour un spectacle fait avec les mêmes musiciens et les mêmes arrangements que ceux prévus pour elle
  • Ce spectacle, joué au profit des Restos du Cœur, s'appuie sur un casting composé «d'amis, d'intimes, d'artistes avec qui elle a collaboré ou qu'elle aimait», affirme Jean-Louis Piérot

PARIS: Fanny Ardant, Beth Gibbons (Portishead) ou encore ses filles Lou Doillon et Charlotte Gainsbourg: un concert-hommage réunit une vingtaine d'artistes samedi à L'Olympia à Paris, pour dire adieu sur scène à Jane Birkin, disparue à l'été 2023, à 76 ans.

Ce spectacle "Jane Birkin by friends", joué au profit des Restos du Cœur, s'appuie sur un casting élégant composé "d'amis, d'intimes, d'artistes avec qui elle a collaboré ou qu'elle aimait", décrit pour l'AFP Jean-Louis Piérot, directeur musical de l'événement.

Ce musicien aux multiples talents avait, en tandem avec son complice Etienne Daho, cousu sur mesure le dernier album, "Oh ! Pardon tu dormais..." (2020), de l'Anglaise préférée des Français.

C'est le concert créé pour défendre ce disque sur scène -- show qui comprend aussi des classiques comme "Les dessous chics", par exemple -- qui est repris à L'Olympia. Soit une vingtaine de titres et autant d'interprètes, dont, outre ceux déjà cités, Dominique A, Carla Bruni, Jarvis Cocker, Marion Cotillard, Thomas Dutronc, Arthur H, Keren Ann, Sandrine Kiberlain, -M-, Abd Al Malik, Mickey 3D, Miossec, Vanessa Paradis, Eddy de Pretto et Catherine Ringer.

Différents ennuis de santé avaient contrarié la tournée de Jane Birkin, qui, à chaque fois qu'elle allait mieux, avait demandé à son manager historique Olivier Gluzman de lui trouver une nouvelle date pour L'Olympia.

"Elle y tenait absolument et, après ses funérailles, on s'est dit avec Olivier et Étienne qu'on allait faire à L'Olympia, rigoureusement, le concert qu'on devait y faire avec Jane", poursuit Jean-Louis Piérot.

«On appréhende»

"Contrairement aux hommages habituels, les artistes invités devront se glisser dans les pas de Jane sur scène, pour un spectacle fait avec les mêmes musiciens et les mêmes arrangements que ceux prévus pour elle".

"Nous, ses musiciens, on appréhende tous beaucoup. Émotionnellement, des moments risquent d'être difficiles mais ce concert va nous permettre de faire le deuil musical de Jane", conclut Jean-Louis Piérot.

Dominique A avait écrit pour Jane Birkin la chanson "Où est la ville ?" sur l'album "Fictions" (2006), où on trouvait également l'Anglaise Beth Gibbons, voix de Portishead, derrière le titre "My secret".

Il chantera à L'Olympia un des titres poignants de "Oh ! Pardon tu dormais..." dans lequel Jane Birkin abordait la mort de sa fille Kate, "Ces murs épais" ("Moi dehors, toi dessous, cri muet, muet").

"+Oh ! Pardon tu dormais...+, c'est un peu un portrait de famille, un album cathartique", résume Dominique A, séduit par le chant de Jane Birkin, "devenu au fil des années de plus en plus habité".

"Jane avait cette capacité à transmettre une émotion, du vécu. On sent la vie qui passe dans sa voix", souligne encore le chanteur.

"+Oh ! Pardon tu dormais...+, c'est tellement personnel ce disque", confiait Jane Birkin à l'AFP au moment de sa sortie. "Comme disait Serge (Gainsbourg), quand c'est +banal bleu+, tout est lisse, sublime, on n'est pas tentés d'écrire. Quand il y a séparation, blessure, là on voit des nuages à la William Turner qui arrivent", ajoutait-elle. Citant ainsi un des hommes de sa vie et un impressionniste anglais, chez qui, l'un comme l'autre, la lumière côtoyait une part d'ombre.


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.