Syrie, Irak, Afghanistan... des artistes en exil exposés à Paris

Des artistes ont choisi l'exil pour continuer à créer et tenter de se réparer, objet d'une exposition qui débute vendredi à Paris (Photo, Palais de Tokyo).
Des artistes ont choisi l'exil pour continuer à créer et tenter de se réparer, objet d'une exposition qui débute vendredi à Paris (Photo, Palais de Tokyo).
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Publié le Mercredi 14 février 2024

Syrie, Irak, Afghanistan... des artistes en exil exposés à Paris

  • Baptisée Dislocations, elle se tient au Palais de Tokyo jusqu'en juin et présente les dessins, installations, vidéos, peintures, sculptures, photographies d'une quinzaine d'artistes
  • May Murad, quadragénaire palestinienne vivant à Paris, présente une série d'autoportraits peints dont le décor mêle le sol de sa maison d'enfance à Gaza

PARIS: Irak, Syrie, Afghanistan... Fuyant la guerre ou un pays où les femmes sont privées de droits, des artistes ont choisi l'exil pour continuer à créer et tenter de se réparer, objet d'une exposition qui débute vendredi à Paris.

Baptisée Dislocations, elle se tient au Palais de Tokyo jusqu'en juin et présente les dessins, installations, vidéos, peintures, sculptures, photographies et pièces de textile ou en allumettes d'une quinzaine d'artistes âgés de 25 à 55 ans, précise à l'AFP Daria de Beauvais, commissaire avec Marie-Laure Bernadac.

Cette exposition est organisée "à l'initiative de l'association +Portes ouvertes sur l'art+ qui soutient les artistes en exil", ajoute-t-elle.

"Leur travail traduit des récits fragmentés croisant déplacement, emprisonnement, guerre, mais aussi résilience et réparation", souligne la commissaire.

May Murad, quadragénaire palestinienne vivant à Paris, présente une série d'autoportraits peints dont le décor mêle le sol de sa maison d'enfance à Gaza, récemment détruite dans un bombardement, à du mobilier européen. Deux de ces tableaux sont comme une image et son négatif: l'apparition fantomatique de la silhouette de l'artiste et la multiplication de la même silhouette, recouverte par un message d'erreur superposé à l'image d'un tank.

Majd Abdel Hamid, né en Syrie en 1988 et qui vit à Paris, expose de minuscules morceaux d'étoffe brodés représentant les espaces dans lesquels ses proches se sentent "en sécurité", réalisés à partir de matériaux souvent trouvés dans des zones urbaines dévastées.

L'Irakien Ali Arkady, 42 ans, propose des images photographiques reproduites sur des monolithes brisés. Ce photojournaliste, désormais installé à Paris, a documenté les derniers moments de la bataille de Mossoul contre l'Etat islamique et témoigné des abus des soldats dans un documentaire multiprimé, "Kissing Death".

Rada Akbar, Afghane de 42 ans vivant à Paris, expose "une robe de super-héroïne" rendant hommage à Shakila Zareen, adolescente mariée de force à un homme plus âgé qui lui a tiré en plein visage, sans la tuer mais la défigurant.

Tirdad Hashemi, née à Téhéran en 1991, a choisi l'exil entre Paris et Berlin. Ses dessins s'appuient sur son quotidien, avec une représentation récurrente des corps et des identités plurielles.

Sara Kontar, née en 1996 en Lybie et qui a grandi en Syrie, qu'elle a quitté en raison de la guerre, présente un mur de photographies façon cyanotype retraçant son parcours jusqu'en France à 19 ans, avec son frère jumeau.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.