AraboFuturs : science-fiction et nouveaux imaginaires

Skyseeef, photographie de la série Culture is the waves of the future, 2022. Skyseeef
Skyseeef, photographie de la série Culture is the waves of the future, 2022. Skyseeef
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Le Jeudi 28 mars 2024

AraboFuturs : science-fiction et nouveaux imaginaires

  • Les artistes arabes et de la diaspora s’emparent de l’anticipation et de la science-fiction pour questionner et transgresser sans détours les sociétés d’aujourd’hui et rêver les mondes de demain
  • L’exposition débute par une introduction au courant pionnier du Gulf futurism (« futurisme du Golfe ») formulé par Sophia Al-Maria et Fatima Al Qadiri en 2012

Institut du monde arabe, 1 rue des Fossés-Saint-Bernard - Du 23 Avril au 27 Octobre 2024 

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Vidéastes, plasticiens, photographes, performeurs… : les artistes arabes et de la diaspora s’emparent de l’anticipation et de la science-fiction pour questionner et transgresser sans détours les sociétés d’aujourd’hui et rêver les mondes de demain. Pour introduire le visiteur à ce merveilleux et dynamique laboratoire d’hypothèses, l'exposition d'art contemporain ARABOFUTURS réunit 17 d’entre eux, et autant d’expériences, de témoignages et de regards sur le monde.

Le jeu de la réalité et  de la fiction

L’exposition débute par une introduction au courant pionnier du Gulf futurism (« futurisme du Golfe ») formulé par Sophia Al-Maria et Fatima Al Qadiri en 2012 : un questionnement inquiet de l’hypermodernisation accélérée à l’œuvre dans la région et de son corrolaire l’hyperconsumérique, à l’image du gigantesque mall labyrinthique revisité par Sophia Al Maria.
Autre jeu narratif explorant des mondes parallèles ou amplifiés, ceux de Meriem Bennani et Sara Sadik, créatrices d’installations et environnements immersifs associant avec humour références à la pop culture mondialisée et représentations de la culture et de l’histoire marocaines ou de la culture maghrébine en France. Les voitures volantes de la série photographique rétrofuturiste de Skyseeef participent de ce même quotidien augmenté.
Certains artistes s’inscrivent, pour la subvertir et l’imbriquer dans le présent et dans des visions d’avenir, dans l’esthétique SF vintage des voyages intergalactiques apparus dans les fanzines des années 30. Ainsi d’Ayham Jabr, qui s’est fait connaître avec une série réalisée en 2016 dans Damas assiégée, et de Mounir Ayache avec son installation composée de sculptures 3D, de tirages numériques et d’un jeu vidéo qui immerge les visiteurs dans le voyage imaginaire de Hassan al-Wazzan (Léon l’Africain). Quant à Gaby Sahhar, c’est à une réflexion sur la déshumanisation du monde moderne qu’il nous invite avec sa peinture grand format d’une société standardisée, vouée à l’acier.