Les subventions chinoises à l'industrie sont un risque pour l'économie mondiale, selon Janet Yellen

La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, prononce un discours lors de l'AmCham China Fireside Chat au centre de conférence international de Baiyun, dans la ville de Guangzhou, dans le sud de la Chine, le 5 avril 2024. (Photo de Pedro Pardo / AFP)
La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, prononce un discours lors de l'AmCham China Fireside Chat au centre de conférence international de Baiyun, dans la ville de Guangzhou, dans le sud de la Chine, le 5 avril 2024. (Photo de Pedro Pardo / AFP)
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Publié le Vendredi 05 avril 2024

Les subventions chinoises à l'industrie sont un risque pour l'économie mondiale, selon Janet Yellen

  • «Les surcapacités peuvent conduire à de gros volumes d'exportations à des prix en baisse» et à une «surconcentration des chaînes d'approvisionnement, posant un risque pour la résilience économique mondiale»
  • anet Yellen a mis en garde contre les vastes subventions du gouvernement chinois dans le secteur des technologies

CANTON: La secrétaire d'Etat au Trésor des Etats-Unis Janet Yellen, en visite en Chine, a affirmé vendredi que les subventions versées par Pékin à l'industrie représentaient "un risque pour la résilience économique mondiale", s'inquiétant de la "surcapacité" de production chinoise.

Janet Yellen est arrivée en Chine jeudi pour quatre jours - sa deuxième visite en moins d'un an -, avec une première étape à Canton (sud) avant de se rendre à Pékin samedi.

Devant la communauté du commerce américaine locale, elle a estimé que les importantes subventions chinoises pour l'industrie risquaient de provoquer un surplus de biens et d'inonder les marchés mondiaux, menaçant la viabilité des entreprises américaines et d'autres pays.

"L'aide directe et indirecte du gouvernement est en train de conduire à une capacité de production qui excède largement la demande intérieure de la Chine, ainsi que ce que le marché mondial peut supporter", a dit Mme Yellen.

"Les surcapacités peuvent conduire à de gros volumes d'exportations à des prix en baisse" et à une "surconcentration des chaînes d'approvisionnement, posant un risque pour la résilience économique mondiale", a-t-elle ajouté.

Avant cette prise de parole, la secrétaire d'Etat a rencontré en matinée le gouverneur de la province de Guangdong, la plus riche du pays et emblématique de la puissance manufacturière chinoise. Les Etats-Unis veulent "une relation économique saine" avec la Chine, lui a-t-elle assuré.

Mais cela requiert "des conditions de concurrence équitables pour les entreprises américaines et leurs salariés", ainsi qu'"une communication ouverte et directe sur les domaines où nous avons des désaccords", a-t-elle souligné.

"Cela inclut le sujet de la surcapacité industrielle de la Chine: les Etats-Unis et d'autres pays sont inquiets de sa possible propagation mondiale", a déclaré la ministre des Finances.

Ces dernières semaines, Janet Yellen a mis en garde contre les vastes subventions du gouvernement chinois dans le secteur des technologies, qu'il s'agisse des énergies vertes, des véhicules électriques ou encore des batteries.

La Chine, une industrie dominante dans le secteur des énergies bas carbone

Voici un aperçu de la puissance chinoise dans les énergies bas carbone:

Domination solaire 

La Chine est le plus gros émetteur de gaz à effet de serre responsable du réchauffement climatique, tels que le dioxyde de carbone.

Mais elle injecte également des milliards dans des énergies moins polluantes et dominera un jour les chaînes d'approvisionnement dans le solaire, selon le fournisseur de données spécialisées Wood Mackenzie.

D'après un rapport de ce groupe d'analyse, la Chine a investi plus de 130 milliards de dollars dans l'industrie solaire en 2023.

Avec ces fonds, "la Chine va représenter 80% des capacités de production mondiales de polysilicium, de wafer (plaque de matériau semi-conducteur), de cellules photovoltaïques et de modules de 2023 à 2026", ajoute Wood Mackenzie, citant les composants-clés dans la fabrication de panneaux solaires.

Et cela inquiète les Etats-Unis, qui tentent d'augmenter leurs propres capacités de production pour être moins dépendants de la Chine et pouvoir mener leur transition énergétique.

Mercredi, Mme Yellen a dit aux journalistes que Washington n'excluait pas d'imposer des barrières commerciales pour se protéger.

Véhicules électriques

Les exportations chinoises de véhicules ont augmenté de 57,9% sur l'année passée, pour s'établir à un record de 4,9 millions d'unités en 2023.

Ce boom est dû notamment à un bond de 77,6% dans le secteur dit des "véhicules à énergie nouvelle" (NEV), qui inclut les automobiles 100% électriques et les hybrides rechargeables, avec plus d'1,2 million d'unités, selon les médias officiels citant des données de l'Association chinoise des fabricants d'automobiles (CAAM).

En 2023, toujours d'après les médias officiels, la Chine a pesé plus de 60% des ventes mondiales de NEV et, cette même année, la production de ces véhicules a grimpé de 36% sur un an pour dépasser 9,6 millions de véhicules.

Batteries en expansion

Le secteur des batteries lithium-ion a lui aussi connu une expansion en 2023, avec une croissance de 25% sur l'année, selon les médias officiels chinois.

Les exportations de ces produits ont elles crû de 33% en 2023, aussi sur un an, selon la presse.

Le cabinet d'analyse Economist Intelligence Unit affirme même que la Chine a représenté 57% de la demande mondiale de batteries lithium-ion en 2022.

Des observateurs avertissent cependant que l'industrie est en surcapacité de production.

«Déséquilibre extrême»

Washington et Bruxelles s'inquiètent de potentiellement voir la Chine renforcer ses capacités de production et augmenter ses stocks à des niveaux tels que les entreprises américaines et européennes seraient incapables de rivaliser sans barrières commerciales.

Les "immenses surcapacités des industries chinoises ne sont pas seulement un défi pour les économies ouvertes, mais font courir le danger de provoquer des forces protectionnistes" dans certains pays, a estimé Joerg Wuttke, président émérite de la Chambre européenne de Commerce en Chine.

La visite de Janet Yellen cette semaine est donc capitale pour faire passer le message aux responsables chinois, a-t-il dit à l'AFP.

La valeur ajoutée industrielle de la Chine est d'environ 30%, bien au-dessus du niveau des Etats-Unis et d'autres pays développés.

Pourtant, la deuxième économique mondiale ne représente que 14% de la consommation mondiale, a noté M. Wuttke, soulignant un "déséquilibre extrême".

«Protectionnisme»

Un excès de production qui inonde le marché mondial, cela s'est déjà produit auparavant dans des secteurs comme l'acier et l'aluminium, avait rappelé la semaine dernière Mme Yellen.

Pékin a jusqu'à présent balayé ces inquiétudes. Le mois dernier, les autorités chinoises ont condamné comme du "protectionnisme" l'enquête lancée par l'Union européenne sur les subventions chinoises aux véhicules électriques.

Les inquiétudes américaines sont formulées à un moment où le président Joe Biden veut doper la production des Etats-Unis dans les énergies vertes, espérant en faire un argument de campagne alors qu'il vise la réélection en novembre.

Sujet particulièrement sensible pour l'administration Biden: les craintes du secteur automobile américain face aux ambitions chinoises en matière de véhicules électriques, un sujet crucial en année électorale, souligne Paul Triolo, spécialiste de la Chine pour la société de conseil américaine Albright Stonebridge Group.

"Il est probable que l'administration (Biden) prenne des mesures pour montrer sa volonté d'agir de façon préventive pour éviter de futurs problèmes liés à la surcapacité chinoise en véhicules électriques", prédit-il.

Mais Pékin devrait alors "réagir négativement", met en garde l'expert.

Questions sensibles

En Chine, Janet Yellen rencontrera le vice-Premier ministre He Lifeng, le ministre des Finances Lan Fo'an, ainsi que le Premier ministre Li Qiang et le gouverneur de la banque centrale Pan Gongsheng.

Ils auront notamment l'occasion d'aborder des questions sensibles comme les restrictions américaines contre la Chine, prises au nom de la sécurité nationale, ainsi que le soutien économique de Pékin à Moscou.

Les relations bilatérales sont tendues ces dernières années en raison de plusieurs dossiers: Taïwan, rivalité dans les nouvelles technologies, lutte d'influence en Asie-Pacifique ou encore droits humains.

Mais les deux pays semblent désireux de renouer le dialogue, particulièrement depuis une rencontre réussie en novembre entre Joe Biden et le président chinois Xi Jinping en Californie.

La visite de Janet Yellen en Chine en juillet 2023 avait permis de stabiliser la relation bilatérale, notamment grâce à la création de groupes de travail bilatéraux sur l'économie et la finance.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est lui aussi attendu dans les prochaines semaines en Chine, un nouveau signe de la reprise des échanges normaux entre les deux puissances.


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.


Delta Airlines renforce son partenariat avec l’Arabie saoudite avant le lancement de sa ligne vers Riyad

Ed Bastian, PDG de Delta Airlines, s'adresse à Asharq Bloomberg en marge du forum Future Investment Initiative à Riyad. (Capture d'écran)
Ed Bastian, PDG de Delta Airlines, s'adresse à Asharq Bloomberg en marge du forum Future Investment Initiative à Riyad. (Capture d'écran)
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  • Cette collaboration intervient alors que Delta s’apprête à inaugurer en octobre prochain son tout premier vol direct entre son hub d’Atlanta et Riyad
  • Le PDG Ed Bastian a expliqué que la priorité initiale serait de capitaliser sur les opportunités d’investissement croissantes du Royaume pour attirer les voyageurs d’affaires

RIYAD : Delta Airlines a conclu un nouveau partenariat avec le ministère saoudien du Tourisme visant à stimuler la demande touristique et à renforcer la notoriété du Royaume sur le marché américain, a confirmé le directeur général de la compagnie.

Cette collaboration précède le lancement du premier vol direct de Delta entre Atlanta et Riyad en octobre prochain, marquant une étape clé dans l’expansion de son réseau au Moyen-Orient.

S’exprimant en marge du Future Investment Initiative Forum à Riyad, Ed Bastian a souligné que l’objectif initial est de tirer parti des opportunités d’investissement croissantes du Royaume afin d’attirer une clientèle d’affaires.

À plus long terme, Delta souhaite également séduire une nouvelle génération de touristes américains, intéressés par les destinations émergentes d’Arabie saoudite, telles que le projet de la mer Rouge et le quartier historique de Diriyah.

« Le Royaume est devenu une destination attractive pour une nouvelle génération de voyageurs », a affirmé Bastian, évoquant un changement de perception chez les visiteurs occidentaux à l’égard de l’Arabie saoudite comme destination touristique.

Pour renforcer son engagement régional, le dirigeant a révélé la signature d’un protocole d’accord avec Riyadh Air, posant les bases d’une coopération dans les domaines du partage de codes et de la coordination des destinations.

Ce partenariat devrait évoluer avec le temps, s’étendant à des projets communs en matière d’exploitation, de maintenance et de technologie, illustrant un resserrement des liens entre les secteurs aéronautiques américain et saoudien.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


FII9 : le PIF dépasse les 250 milliards de dollars d’accords conclus depuis son lancement

Yasir Al-Rumayyan addressing FII9.
Yasir Al-Rumayyan addressing FII9.
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  • Plus de 250 milliards de dollars d’accords signés via la FII en moins de dix ans, le PIF dépassant 1 150 milliards $ d’actifs ; la FII9 vise à renforcer l’impact global de la plateforme
  • Al-Rumayyan appelle à une refonte du modèle économique mondial, soulignant que la véritable richesse réside dans la prospérité humaine, pas seulement dans les chiffres

RIYAD : Plus de 250 milliards de dollars d’accords ont été signés via la plateforme du Future Investment Initiative (FII) depuis sa création il y a moins de dix ans, selon Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Public Investment Fund (PIF) et président de l’Institut FII.

En ouvrant la neuvième édition de la conférence à Riyad, il a affirmé que cette rencontre vise à renforcer l’impact mondial de l’initiative.

Al-Rumayyan a décrit la FII comme le plus grand forum mondial réunissant dirigeants, décideurs et investisseurs pour influencer la trajectoire de l’économie mondiale, rapporte Al Arabiya.

Il a souligné que les participants, issus des secteurs public et privé, représentent collectivement un capital et une responsabilité considérables, ainsi que de vastes opportunités pour façonner les résultats économiques.

Le gouverneur a appelé les participants à agir avec responsabilité et à saisir les opportunités qui se présentent.

Au cours de l’année écoulée, a-t-il noté, les ambitions des investisseurs et des entreprises ont évolué face aux changements économiques et technologiques rapides.

Il a estimé que les modèles économiques traditionnels ne suffisent plus et a appelé gouvernements et entreprises à devenir de véritables partenaires pour promouvoir un nouveau modèle de coopération internationale et de prospérité mondiale.

Le PIF constitue une pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, moteur de la diversification et de la croissance durable au-delà du secteur pétrolier.

En tant que l’un des plus grands fonds souverains au monde, le PIF gère des actifs dépassant 1 150 milliards de dollars, contre environ 925 milliards un an plus tôt, selon les données officielles.

Ses investissements couvrent de multiples secteurs et régions, avec un intérêt croissant pour la technologie, les infrastructures et l’énergie verte.

Le mandat du PIF s’aligne sur l’ambition du Royaume de positionner l’Arabie saoudite comme une destination mondiale de premier plan pour les investissements, soutenue par des mégaprojets et des partenariats internationaux destinés à accélérer la croissance du PIB non pétrolier.

Al-Rumayyan a déclaré que la FII est devenue le lieu de référence où dirigeants et investisseurs débattent des défis et opportunités partagés.

Il a mis en évidence un écart croissant entre l’optimisme des individus quant à leur avenir personnel et leur pessimisme face à la situation mondiale, ajoutant que la technologie pourrait combler ce fossé si elle est déployée de manière inclusive.

Il a toutefois averti que l’intelligence artificielle risque d’accentuer les inégalités éducatives si elle n’est pas régulée de façon équitable et responsable.

Il a identifié l’inégalité comme un frein majeur au progrès humain, citant des prévisions selon lesquelles environ 10 % de la population mondiale pourrait vivre dans une pauvreté extrême d’ici 2025.

Néanmoins, il s’est dit confiant que les dirigeants réunis à la FII peuvent transformer les défis actuels en opportunités bénéfiques pour la société.

Abordant la Vision 2030, Al-Rumayyan a affirmé que le programme a fixé une nouvelle référence mondiale en matière de transformation économique.

Il a noté que les investissements directs étrangers dans le Royaume ont augmenté de 24 % pour atteindre 31,7 milliards de dollars, soulignant que l’Arabie saoudite s’impose désormais comme une destination mondiale majeure, soutenue par ses mégaprojets et ses préparatifs pour accueillir l’Expo 2030 et la Coupe du Monde de la FIFA 2034.

Enfin, il a rappelé que la véritable richesse se mesure au bien-être des populations plutôt qu’aux chiffres, et a invité les participants à utiliser les trois jours du forum pour forger des partenariats transfrontaliers capables de débloquer des opportunités transformatrices au service de l’humanité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com