Ibiza, privée de ses touristes britanniques, craint le coup de grâce

La Playa d’en Bossa, Ibiza (Jaime Reina/AFP)
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Publié le Dimanche 02 août 2020

Ibiza, privée de ses touristes britanniques, craint le coup de grâce

  • En pleine pandémie, l'île espagnole craint un coup de grâce pour sa saison touristique après la quarantaine britannique
  • Le gouvernement espagnol, qui juge la quarantaine britannique injuste, fait tout pour obtenir une exemption pour les voyageurs rentrant des Baléares et des Canaries, mais Londres refuse

IBIZA : Sur la plage de Figueretas à Ibiza, la distanciation sociale n'est pas dure à respecter. Les terrasses des restaurants sont clairsemées et les volets des appartements qui les surplombent souvent fermés.

En pleine pandémie, l'île espagnole craint un coup de grâce pour sa saison touristique après la quarantaine britannique. Mais les touristes présents et les habitants apprécient un calme inédit sur cette île habituellement courue des "clubbers" et DJ du monde entier.

Ici, "l'impact de la pandémie a été terrible, elle a frappé l'économie de l'île pour une raison simple : 90% du PIB dépend du tourisme", explique Vicent Torres Guasch, président de l'autorité locale du Conseil insulaire d'Ibiza.

L'espoir était pourtant revenu lorsque l'archipel avait accueilli mi-juin les premiers touristes étrangers autorisés à revenir en Espagne dans le cadre d'un projet pilote avec l'Allemagne.

Et en juillet, "le redémarrage a été supérieur à celui que nous attendions", souligne Iago Negueruela, responsable du tourisme au sein du gouvernement régional des Baléares.

Mais la quarantaine britannique imposée depuis dimanche par le Royaume-Uni pour les touristes arrivant d'Espagne face au rebond des contagions dans le pays risque de tuer dans l'œuf cette reprise. Et ce, même si l'archipel est très peu touché par la pandémie.

Risque de fermetures

"Dès le premier jour, des clients nous ont appelé pour annuler leur réservation", regrette Lucas Prats, gérant d'un hôtel quatre étoiles dans le centre d'Ibiza. "Pour ceux qui doivent travailler" à leur retour au Royaume-Uni, "c'est un problème".

"C'est un coup très dur", les Britanniques "représentent près de 30% des touristes de l'île", souligne Vicent Torres. "Cela va être difficile de remonter la pente car ils commençaient à arriver et nous comptions dessus pour relancer la saison".

A Ibiza, le temple du tourisme nocturne doit aussi faire face à la fermeture cet été à cause de la pandémie de ses discothèques parmi les plus prisées au monde.

Le gouvernement espagnol, qui juge la quarantaine britannique injuste, fait tout pour obtenir une exemption pour les voyageurs rentrant des Baléares et des Canaries. Mais Londres refuse.

"Si cette exemption n'est pas décidée rapidement, d'ici une semaine maximum, certains commerces, certains hôtels fermeront et leur réouverture sera difficile", met en garde Vicent Torres. Venu du Pays de Galles pour quelques semaines, Louis Morgan, 23 ans, juge "déraisonnable d'imposer une quarantaine" aux Baléares. "Le taux de contamination est bien plus bas ici" qu'en Grande-Bretagne, ajoute Milly Davies, 22 ans, sa compagne.

"L'île pour nous"

Mais alors que les rues et les plages de l'île sont habituellement noires de monde, touristes et résidents ne sont pas mécontents de ce calme inédit.

"C'est plutôt sympa, nous marchions dans les rues et c'était plus calme", apprécie Milly Davies après une balade nocturne dans le centre de la ville d'Ibiza.

Il y a "moins de touristes, de fêtes, peut-être encore plus de familles (...) on le sent aussi dans la circulation quand on veut aller à la plage, avec des enfants, ce n'est pas négligeable", témoigne pour sa part Santi Soto, Suisse de 47 ans habituée de l'île, venue avec son mari et ses deux fils.

Dans son taxi, Angel Torres, 47 ans, entend les gens dire souvent " j'espère que ce sera toujours comme ça" car il n'y a pas de massification, ni sur les plages (...) même si le choc économique est très dur".

Sur les hauteurs de la ville d'Ibiza, Juan José Roig profite du chant des cigales autour de sa maison. "Nous avons l'île pour nous, on en profite comme il y a trente ans (...) mais il faut aussi trouver un équilibre entre le fait que les gens puissent travailler et manger, et qu'ils aient de l'espace", estime cet électricien de 53 ans, natif d'Ibiza selon qui il faudra à terme "repenser le modèle touristique de l'île". "C'est inévitable".


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.