Les musulmans de Monfalcone, en Italie, privés de mosquée

Des musulmans se rassemblent sur le parking privé d'un chantier pour la demi-journée de prière à Monfalcone, le 26 avril 2024 (Photo, AFP).
Des musulmans se rassemblent sur le parking privé d'un chantier pour la demi-journée de prière à Monfalcone, le 26 avril 2024 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 06 mai 2024

Les musulmans de Monfalcone, en Italie, privés de mosquée

  • La maire d'extrême droite a interdit aux musulmans de la ville de prier dans leurs deux centres culturels
  • Ils en sont donc réduits à se rassembler dans ce lieu désolé en attendant que la justice tranche sur ce qu'ils considèrent comme une atteinte à leur droit constitutionnel à la prière

MONFALCONE: C'est la prière du vendredi à Monfalcone, ville du nord-est de l'Italie, et des centaines d'hommes sont à genoux sur un parking improvisé, le front au sol.

La maire d'extrême droite a interdit aux musulmans de la ville de prier dans leurs deux centres culturels. Ils en sont donc réduits à se rassembler dans ce lieu désolé en attendant que la justice tranche sur ce qu'ils considèrent comme une atteinte à leur droit constitutionnel à la prière.

Parmi eux, Rejaul Haq, propriétaire du bâtiment et devenu citoyen italien après être arrivé du Bangladesh en 2006, exprime sa frustration envers ce qu'il juge être de la discrimination.

"Dites-moi où je devrais aller. Pourquoi je dois quitter Monfalcone ? Je vis ici, je paye mes impôts ici !", lance-t-il. "Catholiques, orthodoxes, protestants, témoins de Jéhovah... Si tout le monde a son église, pourquoi ne pouvons-nous pas en avoir une ?".

Les immigrés représentent le tiers des habitants de cette ville, qui en compte 30.000, en périphérie de Trieste. Beaucoup d’entre eux sont des musulmans bangladais recrutés à partir de la fin des années 1990 pour construire des navires de croisière pour le groupe de chantiers navals Fincantieri.

Celui de Monfalcone, le plus grand d’Italie, a fait vivre la ville pendant plus d'un siècle. Ces dernières décennies, il a fait de plus en plus recours à des ouvriers employés par des sous-traitants, moins chers et nés à l'étranger.

«Ils sont trop nombreux»

Pour la maire Anna Cisint, cette restriction de prière est une question d’aménagement du territoire, pas de discrimination. En tant qu'élue locale d'une république laïque, elle n'a pas à trouver des terrains pour un lieu de culte.

"En tant que maire, je ne suis contre personne (...), je suis ici pour faire respecter la loi", explique Mme Cisint à l'AFP.

Toujours est-il que la population musulmane immigrée, qui a augmenté avec les regroupements familiaux et les nouvelles naissances, est devenue "trop importante pour Monfalcone", estime-t-elle. "Ils sont trop nombreux (...). Il faut dire les choses telles qu’elles sont".

Les déclarations d'Anna Cisint lui valent une place sur la liste pour les élections européennes de la Ligue, le parti antimigrants de Matteo Salvini, membre de la coalition gouvernementale de Giorgia Meloni.

La Ligue s’oppose depuis des décennies à l’ouverture de mosquées dans son bastion du nord.

Dans une Italie à forte majorité catholique, il y a moins de dix mosquées officiellement reconnues, selon Yahya Zanolo de la Communauté religieuse islamique d’Italie (COREIS).

Même si l'islam est la première religion minoritaire du pays, son manque de reconnaissance par l'État complique la construction de lieux de culte pour les deux millions de musulmans qui y vivent, selon la COREIS, alors que presque la moitié d'entre eux sont des citoyens italiens.

Ce qui laisse la responsabilité des mosquées aux villes et aux régions et relègue les fidèles dans des milliers de lieux de prière improvisés qui "alimentent les préjugés et la peur dans la population non-musulmane", estime Yahya Zanolo.

Anna Cisint, qui bénéficie d’une protection policière depuis qu'elle a reçu des menaces de mort, assure avoir "tout essayé" mais que la communauté musulmane, “très renfermée”, refuse de s'intégrer et impose sa culture à Monfalcone.

Elle s'insurge contre l'enseignement de l'arabe dans les centres communautaires, le fait que des femmes marchent derrière leur mari ou que des écolières portent un voile. Elle assure aussi que Monfalcone dépense 95% de son aide sociale en faveur de la communauté immigrée, un chiffre que l'AFP n'a pas été mesure de vérifier.

Les musulmans de Monfalcone, eux, font valoir leurs permis de travail et leurs passeports.

"Ce n’est pas pour la beauté de la ville que nous sommes venus à Monfalcone", ironise Rejaul Haq. "C’est parce qu’il y a du travail ici".

«Trop c'est trop»

Aux européennes, la Ligue compte une fois de plus sur l'immigration illégale pour gagner des voix, alors que 160.000 personnes sont arrivées par bateau l’année dernière en Italie, principalement en provenance de pays musulmans. Matteo Salvini a présenté le scrutin de juin comme "un référendum" sur l'avenir de l'Europe face à l'afflux de migrants.

Malgré leur statut légal, beaucoup de musulmans ont confié à l'AFP ressentir de la méfiance, voire de la haine, à leur encontre.

Ahmed Raju, 38 ans, est ouvrier chez Fincantieri. "Nous sommes étrangers. Nous ne pouvons pas changer la situation", confie celui qui s'est résolu à prier chez lui.

À la sortie d'un cours d'italien dispensé par des bénévoles à des femmes récemment immigrées, Sharmin Islam, 32 ans, explique que son jeune fils, né en Italie, ressent fortement cette animosité: “Il rentre de l’école et me demande : +Maman, est-ce que nous sommes méchants, nous les musulmans ?+".

Le tribunal administratif de Trieste doit se prononcer le 23 mai sur l’interdiction de prier dans les centres culturels.

En attendant, Gennaro Pomatico, un barman de 24 ans originaire de Naples, se dit tout aussi immigré dans la ville que les derniers arrivés. "Les locaux ne les accepteront jamais", prévient-il, alors qu'"au fond ils ne dérangent personne".


Un médecin syrien condamné à perpétuité en Allemagne pour crimes contre l'humanité sous Assad

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle. (AFP)
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  • Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups
  • "Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad"

FRANCFORT: Un médecin syrien, accusé de tortures d'opposants au régime de Bachar al-Assad, a été condamné à la prison à vie lundi par la justice allemande, après un procès fleuve de plus de trois ans à Francfort.

Arrivé en Allemagne en 2015, où il a exercé comme chirurgien orthopédique jusqu'à son arrestation en 2020 après avoir été reconnu par d'autres réfugiés syriens, Alaa Moussa était jugé pour de multiples crimes sur des détenus dans des hôpitaux militaires de Damas et de Homs durant la guerre civile en Syrie.

Agé de 40 ans, il réfutait toutes les accusations, parmi lesquelles celles d'avoir mis le feu aux parties génitales d'un adolescent et d'avoir administré une injection létale à un détenu qui avait résisté aux coups.

"Il a tué deux personnes et blessé grièvement neuf autres", a affirmé en rendant son verdict le juge Christoph Koller, soulignant que ces actes commis en 2011 et 2012 "s'inscrivaient dans la réaction brutale du régime dictatorial et injuste d'Assad" aux manifestations des opposants.

Dénonçant "une violation massive des droits de l'Homme" par l'accusé, le juge a souligné que le verdict était aussi une façon de montrer "que la souffrance des victimes n'est pas oubliée".

"Outre les difficultés inhérentes à un délai de 12 ans, le régime syrien a tenté jusqu'à sa chute (en décembre 2024, ndlr) d'exercer une influence sur la procédure" allemande, a-t-il poursuivi, évoquant des menaces sur des proches des témoins.

Etant donné la gravité des faits, la condamnation à la perpétuité d'Alaa Moussa a été assortie d'une peine de sûreté pour une durée non encore définie (qui sera décidée au bout de quinze ans d'incarcération).

Lors de son procès commencé le 19 janvier 2022, entouré de hautes mesures de sécurité, Alaa Moussa avait été confronté à plus d'une cinquantaine de témoins et d'anciennes victimes.

Certains avaient témoigné masqués et beaucoup avaient fait état de menaces et d'intimidation à l'encontre de leur famille restée au pays alors que l'ombre des services secrets syriens planait sur les audiences.

Une situation qui s'est détendue après la chute, durant le procès, du dictateur Bachar al-Assad, renversé en décembre 2024 et désormais réfugié en Russie.

Parmi les témoins, un ancien lieutenant d'Alep, âgé aujourd'hui d'une quarantaine d'années, emprisonné après avoir refusé de tirer sur des manifestants en novembre 2011.

"Puni pour ses actes" 

Il avait affirmé avoir vu Alaa Moussa infliger des injections à des malades allongés sur le sol, qui sont décédés peu après, dans l'hôpital militaire où il sévissait.

"Aucun tortionnaire, quel que soit le lieu où il a commis son crime, ne peut être certain d'échapper à la justice. Il devra toujours s'attendre à être puni pour ses actes", a asséné le juge Christoph Koller lors de son verdict.

L'Allemagne a déjà poursuivi et jugé des auteurs de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre commis hors de son territoire, notamment des Syriens et des Irakiens, au nom du principe juridique de compétence universelle.

Il y a deux semaines, la justice allemande avait ainsi condamné à la prison à vie un ancien chef d'une milice syrienne soutenant l'ex-président Bachar al-Assad, reconnu coupable notamment de meurtre, d'actes de torture et de séquestration entre 2012 et 2014.

Lors du premier procès au monde sur des exactions du régime de Bachar al-Assad tenu en Allemagne, Anwar Raslan, un ex-gradé des services de renseignement syriens, avait été condamné en janvier 2022 à la prison à vie pour le meurtre de 27 prisonniers et des faits de torture sur au moins 4.000 autres, en 2011 et 2012, dans la prison Al-Khatib.

Des procès sur les crimes commis en Syrie ont également eu lieu ailleurs en Europe, notamment en France et en Suède.

Le conflit en Syrie, déclenché par des protestations pacifiques violemment réprimées en 2011, a fait plus d'un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé l'économie et les infrastructures du pays.


Ukraine: l'aide européenne compense le désengagement américain, selon le Kiel Institute

Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
Gabriel Felbermayr, économiste autrichien et président de l'Institut de Kiel pour l'économie mondiale, participe à une conférence de presse le 11 mars 2020 à Berlin afin de commenter l'impact économique et politique de l'épidémie du nouveau coronavirus. (Photo de Tobias SCHWARZ / AFP)
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  • « L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.
  • Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

PARIS : Selon l'institut de recherche allemand Kiel Institute, une hausse de l'aide des pays européens à l'Ukraine a permis début 2025 de combler le vide laissé par le désengagement de la nouvelle administration américaine de Donald Trump.

« L'Europe comble largement le retrait de l'aide américaine », écrit l'institut dans un communiqué, qui recense l'aide militaire, financière et humanitaire promise et livrée à l'Ukraine depuis l'invasion russe du 24 février 2022.

Alors que « les États-Unis, qui étaient auparavant le plus gros donateur à l'Ukraine, n'ont pas annoncé de nouvelle enveloppe depuis début janvier », l'Ukraine a tout de même reçu plus d'aide de janvier à avril 2025 qu'en moyenne les années précédentes sur la même période. 

« Reste à savoir s'il s'agit d'une hausse temporaire ou du début d'une évolution plus durable du rôle de l'Europe en tant que principal soutien de l'Ukraine », a déclaré Christoph Trebesch, qui dirige l'équipe du Kiel Institute chargée de suivre les engagements en faveur de l'Ukraine, cité dans le communiqué.

Début 2025, les données du Kiel Institute montrent que « la récente augmentation de l'aide européenne a été tirée par un petit groupe de pays », au premier rang desquels se trouvent « les pays nordiques et le Royaume-Uni ».

En revanche, « il est frappant de constater le peu d'aide allemande allouée ces derniers mois », a-t-il commenté. « Au lieu d'augmenter son soutien après l'arrivée de Trump au pouvoir, nous observons une forte baisse de l'aide allemande par rapport aux années précédentes. »

« La tendance est la même pour l'Italie et l'Espagne », a-t-il précisé. 

Au 30 avril 2025, 294 milliards d'euros au total ont été alloués à des dépenses précises en faveur de l'Ukraine (sur 405 milliards promis), selon les derniers chiffres du Kiel Institute. Les 111 milliards restants ont été promis à long terme, mais pas encore alloués.

Sur la somme déjà donnée, 140 milliards d'euros correspondent à de l'aide militaire, 133 milliards à de l'aide financière et 21 milliards à de l'aide humanitaire.

Les principaux donateurs sont l'Union européenne et ses membres (131 milliards d'euros donnés ou alloués), les États-Unis (115 milliards) et le Royaume-Uni (19 milliards).

En matière d'aide militaire, l'Europe, le Royaume-Uni compris, « dépasse pour la première fois depuis juin 2022 les États-Unis », selon le Kiel Institute. Les Européens ont déjà donné ou alloué 72 milliards d'euros d'aide militaire à l'Ukraine depuis le début de la guerre, contre 65 milliards pour les États-Unis. 


Les dirigeants du G7, dont Trump, se rejoignent au Canada tandis qu'un conflit oppose l'Iran et Israël

Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
Le logo du G7 2025 est visible sur la pelouse devant le centre des médias de Banff, à l'approche du sommet du Groupe des Sept (G7) qui se tiendra à Kananaskis, dans la province canadienne de l'Alberta, le 16 juin 2025. (Photo : Ben Sheppard / AFP)
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  • Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël.
  • La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

KANANASKIS, CANADA : Les pays du G7 ont entamé dimanche des négociations dans l'espoir de trouver un langage commun concernant le conflit entre l'Iran et Israël, alors que leurs dirigeants, dont le président américain, se retrouvent pour un sommet sous tension dans les Rocheuses canadiennes.

Il s'agit du premier grand sommet depuis que Donald Trump est revenu au pouvoir en janvier, ce qui a fragilisé l'unité du club des grandes démocraties industrialisées (Allemagne, Royaume-Uni, Canada, États-Unis, France, Italie et Japon).

Le président américain, qui n'a cessé de menacer le Canada ces derniers mois, est arrivé en fin de journée dans ce pays, avec sur la tête une casquette blanche portant son slogan « Make America Great Again » (« Rendre sa grandeur à l'Amérique »).

Pour cette réunion qui se déroule à Kananaskis, dans le parc national de Banff, dans l'ouest du Canada, il retrouvera ses alliés du G7 ainsi que les dirigeants de nombreux autres pays invités : l'Inde, l'Ukraine, le Mexique, l'Afrique du Sud et l'Australie seront notamment présents.

La priorité absolue pour tous sera d'éviter les drames, malgré les nombreux sujets de frictions, des droits de douane imposés par Donald Trump à la guerre en Ukraine, ou encore à celle du Moyen-Orient.

Mais parviendront-ils à parler d'une voix commune, notamment sur cette région du monde ?

Israël a stupéfié le monde vendredi en ouvrant un nouveau front avec une campagne militaire surprise et massive contre l'Iran.

Selon une source gouvernementale citée par l'AFP, les dirigeants du G7 travaillent à une déclaration commune. Reste à décider s'il s'agit d'appeler à la désescalade ou simplement de soutenir Israël en affirmant que le pays a le droit de se défendre. 

Mais cette guerre n'est pas le seule enjeu des discussions à Kananaskis. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est parmi les invités et doit s'entretenir avec Donald Trump

Le président américain, qui s'est rapproché de façon spectaculaire de Moscou, a de nouveau eu un entretien téléphonique samedi avec le président russe Vladimir Poutine. Ce dernier lui a dit être prêt à un nouveau round de négociations.

De leur côté, les Européens tentent de convaincre Donald Trump de promulguer de nouvelles sanctions contre Moscou, ciblant plus précisément les ventes de pétrole russe. 

Tous les pays souhaitent par ailleurs aborder l'aspect commercial avec le président Trump. En imposant des taxes douanières d'au moins 10 % sur la plupart des produits entrant aux États-Unis, ce dernier a dévié le cours de la mondialisation et menacé l'économie mondiale d'un ralentissement général. 

Ce sommet du G7 est la première visite du président américain sur le sol canadien depuis qu'il a menacé son voisin du nord, estimant qu'il serait préférable qu'il devienne le 51^e État américain.

Le Premier ministre canadien, Mark Carney, et Donald Trump se rencontreront lundi matin lors d'un tête-à-tête. Outre MM. Carney et Zelensky, le dirigeant américain doit aussi rencontrer la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum.