Pelosi discute avec l'armée des moyens d'empêcher Trump d'utiliser les codes nucléaires

.S. La représentante du président Nancy Pelosi (D-CA) marche dans un couloir au Capitole américain le 8 janvier 2021 à Washington, DC. (AFP)
.S. La représentante du président Nancy Pelosi (D-CA) marche dans un couloir au Capitole américain le 8 janvier 2021 à Washington, DC. (AFP)
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Publié le Samedi 09 janvier 2021

Pelosi discute avec l'armée des moyens d'empêcher Trump d'utiliser les codes nucléaires

  • La cheffe des démocrates au Congrès américain Nancy Pelosi a déclaré vendredi s'être entretenue avec l'armée américaine pour s'assurer que Donald Trump, un «président déséquilibré», ne puisse pas utiliser les codes nucléaires
  • Le porte-parole du général Mark Milley, le colonel Dave Butler, a confirmé à l'AFP cet appel

WASHINGTON : La cheffe des démocrates au Congrès américain Nancy Pelosi a déclaré vendredi s'être entretenue avec l'armée américaine pour s'assurer que Donald Trump, un «président déséquilibré», ne puisse pas utiliser les codes nucléaires, tout en menaçant d'agir au Congrès s'il ne quittait pas rapidement le pouvoir.

«Ce matin, j'ai parlé avec le chef d'état-major américain Mark Milley pour discuter des précautions disponibles afin d'éviter qu'un président instable ne lance des hostilités militaires ou accède aux codes de lancement et ordonne une frappe nucléaire», a écrit la présidente de la Chambre des représentants dans une lettre à son groupe parlementaire.

«La situation avec ce président déséquilibré ne pourrait pas être plus dangereuse», a-t-elle poursuivi en promettant que le Congrès agirait si Donald Trump ne quittait pas «de façon imminente et volontairement» la Maison Blanche, sans préciser la nature de cette action.

Le porte-parole du général Mark Milley, le colonel Dave Butler, a confirmé à l'AFP cet appel.

Nancy Pelosi «est à l'origine de l'appel avec le chef d'état-major. Il a répondu à ses questions sur la chaîne de commande nucléaire», a-t-il indiqué, sans entrer dans le détail de la conversation.

Le président américain est aussi le commandant en chef des armées. C'est lui qui peut donner l'ordre d'activer le code nucléaire au chef du commandement stratégique, qui le répercute aux sites nucléaires, si cet ordre est légal.

Le 45e président des États-Unis doit céder le pouvoir à Joe Biden le 20 janvier mais Nancy Pelosi a affirmé jeudi que chacun des quelques jours restant pouvait se convertir en «film d'horreur pour l'Amérique».

Mercredi, des sympathisants de Donald Trump avaient fait irruption au Congrès pendant une séance extraordinaire visant à certifier la victoire de Joe Biden, provoquant de violentes scènes de chaos.

Peu avant, le milliardaire républicain avait refusé une nouvelle fois de reconnaître sa défaite face à ses partisans rassemblés devant la Maison Blanche, les encourageant à se rendre «pacifiquement» devant le Capitole.

Nancy Pelosi a accusé jeudi le milliardaire républicain d'avoir «incité une insurrection armée contre l'Amérique» et a exhorté son vice-président Mike Pence à invoquer le 25e amendement de la Constitution, pour écarter Donald Trump du pouvoir. Sinon, le Congrès «pourrait être prêt à avancer vers une procédure de destitution», avait ajouté la présidente de la Chambre qui a, en cette qualité, le pouvoir d'ouvrir une telle procédure.

«Nous espérons encore qu'il nous donne aussi vite que possible une réponse positive», a-t-elle expliqué vendredi dans sa lettre. «Si le président ne quitte pas ses fonctions de façon imminente et volontairement, le Congrès agira.»


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.