Au musée du Prado, la folle histoire d'un Caravage sauvé de l'oubli

Peint entre 1605 et 1609, cet "Ecce Homo" ("Voici l'homme" en latin) représente le Christ, les mains attachées et la tête ceinte d'une couronne d'épines, lors de sa présentation à la foule par le préfet romain Ponce Pilate, peu avant sa crucifixion.  Photo d'illustration AFP.
Peint entre 1605 et 1609, cet "Ecce Homo" ("Voici l'homme" en latin) représente le Christ, les mains attachées et la tête ceinte d'une couronne d'épines, lors de sa présentation à la foule par le préfet romain Ponce Pilate, peu avant sa crucifixion. Photo d'illustration AFP.
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Publié le Lundi 27 mai 2024

Au musée du Prado, la folle histoire d'un Caravage sauvé de l'oubli

  • Une toile d'une "valeur extraordinaire" marquée par une histoire hors du commun: voilà comment le célèbre musée madrilène décrit cette peinture vieille de 400 ans
  • Une exposition rendue possible par la "générosité" de son nouveau propriétaire, qui a accepté de prêter l'œuvre temporairement

MADRID: Attribué à tort à un peintre méconnu, il avait failli être mis aux enchères pour 1.500 euros. Finalement authentifié, le tableau "Ecce Homo" du Caravage va être dévoilé lundi à Madrid, où il sera exposé pour quelques mois au Prado.

Une toile d'une "valeur extraordinaire" marquée par une histoire hors du commun: voilà comment le célèbre musée madrilène décrit cette peinture vieille de 400 ans, qu'il prévoit de montrer au grand public jusqu'au mois d'octobre.

Une exposition rendue possible par la "générosité" de son nouveau propriétaire, qui a accepté de prêter l'œuvre temporairement, a expliqué le musée, sans dévoiler l'identité de cette personne.

Peint entre 1605 et 1609, cet "Ecce Homo" ("Voici l'homme" en latin) représente le Christ, les mains attachées et la tête ceinte d'une couronne d'épines, lors de sa présentation à la foule par le préfet romain Ponce Pilate, peu avant sa crucifixion.

Il s'agit de l'un des soixante tableaux au monde attribués au maître italien Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit Le Caravage (1571-1610), spécialiste du clair-obscur et figure marquante de la peinture baroque.

« Preuves documentées »

Selon les experts, cette huile sur toile de petite taille a fait partie de la collection privée du roi Philippe IV d'Espagne, avant d'être exposée dans les appartements de son fils Charles II.

Léguée à la Real Academia de San Fernando, à Madrid, elle aurait été récupérée en 1823 par l'homme d'Etat et diplomate espagnol Evaristo Pérez de Castro en échange d'un autre tableau, avant d'être transmise à ses descendants.

C'est finalement en 2021 que le tableau est sorti de l'oubli. Le prenant pour l'œuvre d'un disciple de José de Ribera, peintre espagnol du début du XVIIe siècle et grand admirateur du Caravage, une maison d'enchères madrilène l'avait mise à prix pour 1.500 euros.

Alerté par des experts, le Prado avait sonné l'alarme, en invoquant "des preuves documentées et stylistiques suffisantes" pour envisager que l'œuvre soit du Caravage. Dans la foulée, le ministère espagnol de la Culture avait bloqué l'opération.

Une intervention in extremis aujourd'hui saluée par la communauté des historiens de l'art: après une analyse minutieuse, les spécialistes ont en effet établi que cet "Ecce Homo" était bel et bien une œuvre de l'artiste italien, explique le Prado.

Entièrement restauré

Parmi les experts ayant participé à l'authentification de ce tableau décrivant l'une des scènes les plus connues de la Passion du Christ, figure Maria Cristina Terzaghi, professeure d'histoire de l'art à l'université italienne Roma Tre.

Dans un entretien accordé à l'AFP en 2021, cette spécialiste du Caravage avait confié avoir "compris immédiatement qu'il pouvait s'agir d'un tableau très important", après avoir vu une image de la peinture envoyée par des amis antiquaires.

En le découvrant à Madrid, "je n'ai plus eu de doute", avait assuré l'universitaire, qui a expliqué depuis s'être basée sur les couleurs de la toile, la composition du tableau ou encore sur l'expressivité des visages pour établir son diagnostic.

Avant d'être montré au Prado, qui a prévu une "installation individuelle spéciale" pour mieux le mettre en valeur, le tableau a été entièrement restauré, sous la houlette du spécialiste Andrea Cipriani.

Selon des médias espagnols, le tableau aurait été acheté 36 millions d'euros par son nouveau propriétaire, un citoyen britannique résidant en Espagne, et pourrait rester exposé au grand public après son passage au Prado.

Ecce Homo "ne va pas finir au domicile de son acheteur" car ce dernier souhaite qu'il rejoigne des "collections publiques, pour le moment, sous forme de prêt", a expliqué, au quotidien El Pais, Jorge Coll, responsable de la galerie qui s'est chargée de sa vente.

L'occasion pour les amateurs du Caravage de se replonger dans l'œuvre de ce peintre à la vie tumultueuse, lui-même oublié pendant trois siècles avant que son génie soit de nouveau reconnu à partir des années 1950.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.