Israël approuve un projet visant à doubler la population du Golan annexé

Israël a conquis une partie du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie, lors de la guerre israélo-arabe de 1967, avant d'annexer ce territoire en 1981. Seuls les Etats-Unis, sous l'administration de Donald Trump, ont reconnu cette annexion en 2019. (AFP)
Israël a conquis une partie du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie, lors de la guerre israélo-arabe de 1967, avant d'annexer ce territoire en 1981. Seuls les Etats-Unis, sous l'administration de Donald Trump, ont reconnu cette annexion en 2019. (AFP)
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Publié le Lundi 16 décembre 2024

Israël approuve un projet visant à doubler la population du Golan annexé

  • Quelques heures seulement après la chute le 8 décembre du président syrien, Bachar al-Assad, chassé du pouvoir par les rebelles, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait ordonné à l'armée de s'emparer de cette zone tampon
  • Un responsable de l'ONU à New York a confirmé à l'AFP que la force de maintien de la paix avait "noté un certain nombre d'incidents quotidiens où l'armée israélienne opère à l'est de la zone tampon"

JERUSALEM: Le gouvernement israélien a approuvé dimanche un projet visant à doubler la population dans la partie du Golan syrien annexée par Israël, mais dit n'avoir aucun intérêt à entrer en conflit avec la Syrie, après avoir pris le contrôle de la zone tampon surveillée par l'ONU.

Quelques heures seulement après la chute le 8 décembre du président syrien, Bachar al-Assad, chassé du pouvoir par les rebelles, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait ordonné à l'armée de s'emparer de cette zone tampon contrôlée par l'ONU séparant les deux pays sur le plateau du Golan.

Un responsable de l'ONU à New York a confirmé à l'AFP que la force de maintien de la paix avait "noté un certain nombre d'incidents quotidiens où l'armée israélienne opère à l'est de la zone tampon".

Dimanche, le gouvernement israélien a approuvé "à l'unanimité" le projet de M. Netanyahu de "développement démographique des localités du Golan et de (la ville de) Katzrin pour une somme de 40 millions de shekels (10,6 millions d'euros), à la lumière de la guerre et du nouveau front en Syrie et de la volonté de doubler la population du Golan", selon un communiqué de son bureau.

"Il s'agit d'une décision qui renforce les localités du Golan et l'Etat d'Israël", ajoute le communiqué. Dans le même temps, M. Netanyahu a souligné que son pays ne souhaitait pas entrer en conflit avec la Syrie.

"Nous n'avons aucun intérêt à nous confronter à la Syrie, nous définirons la politique d'Israël envers la Syrie en fonction de la réalité sur le terrain", a-t-il déclaré dans une vidéo publiée par son bureau.

"Aujourd'hui, tout le monde comprend l'importance capitale de notre présence sur le Golan, et non au pied du Golan", qui surplombe les collines de Galilée et le lac de Tibériade dans le nord d'Israël, avait dit M. Netanyahu.

Environ 30.000 citoyens israéliens vivent dans 34 localités du Golan annexé par Israël, auxquels s'ajoutent 23.000 Druzes, une communauté dont la religion est issue de l'islam, qui se revendiquent pour la plupart syriens tout en ayant le statut de résidents en Israël.

Israël a conquis une partie du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie, lors de la guerre israélo-arabe de 1967, avant d'annexer ce territoire en 1981. Seuls les Etats-Unis, sous l'administration de Donald Trump, ont reconnu cette annexion en 2019.

"Pour l'éternité"

L'Arabie saoudite a condamné dimanche le projet du gouvernement israélien visant à doubler la population dans la partie du Golan syrien occupée par Israël, dénonçant un "sabotage continu des opportunités de restaurer la sécurité et la stabilité en Syrie" après la chute d'Assad.

Pour sa part, le Qatar a déploré "un nouvel épisode dans la série d'agressions israéliennes sur les territoires syriens et une violation flagrante du droit international".

La semaine dernière, M. Netanyahu avait déclaré que le Golan annexé serait israélien "pour l'éternité".

L'armée israélienne s'est aussi emparée de zones situées au-delà de la zone tampon. Israël a présenté cette action, qui a suscité des condamnations internationales, comme une mesure temporaire et défensive.

Dans la foulée, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a ordonné aux troupes de "se préparer à rester" tout l'hiver dans la zone tampon.

Dans une déclaration vidéo dimanche à la suite d'un appel téléphonique avec le président élu américain Donald Trump, M. Netanyahu a déclaré que la Syrie avait attaqué Israël par le passé et permis à d'autres, notamment le Hezbollah libanais, de le faire depuis son territoire.

"Pour faire en sorte que ce qui s'est produit par le passé ne se répète pas, nous avons pris une série de mesures intensives ces derniers jours", a-t-il déclaré. "En quelques jours, nous avons détruit les capacités que le régime Assad avait construites au fil des décennies", a-t-il ajouté.

Depuis la fuite d'Assad, Israël a mené des centaines de frappes sur le territoire syrien, ciblant aussi bien des entrepôts d'armes chimiques que les défenses aériennes de la marine syrienne, afin d'éviter que les armes ne tombent entre les mains de rebelles, selon les autorités israéliennes.

 


Vidéos d'otages israéliens à Gaza: Netanyahu "consterné", s'entretient avec les familles

Demonstrators gather during an anti-government protest calling for action to secure the release of Israeli hostages held captive in the Gaza Strip by Palestinian militants since the 2023 October 7 attacks, outside the Israeli Defence Ministry headquarters in Tel Aviv on August 2, 2025. (Photo by Jack GUEZ / AFP)
Demonstrators gather during an anti-government protest calling for action to secure the release of Israeli hostages held captive in the Gaza Strip by Palestinian militants since the 2023 October 7 attacks, outside the Israeli Defence Ministry headquarters in Tel Aviv on August 2, 2025. (Photo by Jack GUEZ / AFP)
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  • « Le Premier ministre a exprimé une profonde consternation face aux enregistrements diffusés par l'organisation terroriste Hamas et a déclaré aux familles que les efforts pour ramener tous nos otages se poursuivront sans relâche », indique ce communiqué.
  • La publication, depuis jeudi, de trois vidéos montrant deux otages israéliens décharnés par le Hamas et son allié, le Jihad islamique, a suscité un vif émoi en Israël et ravivé le débat sur la nécessité d'arriver au plus vite à un accord les libérer.

JERUSALEM : Selon un communiqué officiel, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est dit « consterné » par les dernières vidéos diffusées par le Hamas montrant des otages dans la bande de Gaza et a parlé avec les familles.

« Le Premier ministre a exprimé une profonde consternation face aux enregistrements diffusés par l'organisation terroriste Hamas et a déclaré aux familles que les efforts pour ramener tous nos otages se poursuivront sans relâche », indique ce communiqué diffusé dans la nuit de samedi à dimanche.

La publication, depuis jeudi, de trois vidéos montrant deux otages israéliens décharnés par le Hamas et son allié, le Jihad islamique, a suscité un vif émoi en Israël et ravivé le débat sur la nécessité d'arriver au plus vite à un accord pour les libérer.

Samedi soir, des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Tel-Aviv en soutien à leurs familles et pour exiger leur libération. 

Sur les images de propagande des deux groupes islamistes, les deux otages apparaissent très affaiblis et très amaigris, dans une mise en scène qui vise à établir un parallèle avec la situation humanitaire actuelle à Gaza, menacée de « famine généralisée » selon l'ONU.

Selon le communiqué, M. Netanyahu « a eu une longue conversation ce soir avec les familles de Rom Breslevski et Avyatar David, tous deux exhibés dans ces vidéos ».

« La cruauté du Hamas n'a pas de limite », a-t-il commenté, toujours selon le bureau du Premier ministre.

« Alors que l'État d'Israël permet l'entrée de l'aide humanitaire pour les habitants de Gaza, les militants du Hamas affament délibérément nos otages et les filment de manière cynique et odieuse. Ils affament également délibérément les habitants de la bande de Gaza, les empêchant de recevoir de l'aide, et relaient une campagne de propagande mensongère contre Israël », a-t-il affirmé, appelant les pays du monde à se mobiliser pour condamner clairement les crimes du Hamas.

Dimanche matin, les titres de presse restaient largement consacrés au sujet : « Affamés, décharnés et désespérés » (Yedioth Ahronoth), « L'enfer à Gaza » (Ma'ariv), « Cruauté sans limite » (Israel Hayom), « Netanyahu n'est pas pressé » (Haaretz). 

Les représailles israéliennes ont fait au moins 60 430 morts à Gaza, dont la plupart sont des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Depuis le début de la guerre, Israël assiège plus de deux millions de Palestiniens entassés dans un territoire de 365 km(2), déjà soumis à un blocus israélien depuis plus de 15 ans.

Fin mai, il a levé le blocus humanitaire total qu'il avait imposé début mars, mais n'autorise l'entrée que de quantités très limitées, jugées insuffisantes par l'ONU.

Dans la nuit, les sirènes d'alarme ont retenti dans les localités voisines de la bande de Gaza, a annoncé l'armée.

« Un missile lancé depuis le sud de la bande de Gaza a très probablement été intercepté », a ensuite indiqué l'armée, sans donner plus de détails.


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.